Simplement nous

86 : Greg

Je suis toujours debout, comme un con, au même endroit où Paolina m’a demandé de me barrer de chez elle. Pourtant j’en suis incapable.

Je ne suis qu’un putain de bâtard. Tout ce qu’elle a dit… tout ce que Dan a dit… tout ça c’est vrai.
Je fixe la porte d’entrée sans réagir, complètement abasourdi. Jamais de ma vie j’aurais pensé avoir aussi peur. Pourtant c’est ce qui est arrivé quand Dan et moi avons poussé Paolina à Terre.

En l’entendant crier, j’ai tout stoppé et mon cœur s’est brisé. Tout d’abord, pendant une seconde, je me suis maudit d’avoir fait ça à la personne à laquelle je tiens le plus. Puis j’ai réalisé qu’il n’y avait pas qu’elle à terre. Il y avait aussi notre fille.

Et là… c’était comme si j’avais quitté mon corps et que mon cœur avait cessé de battre.
J’aurais du réagir, courir à ses pieds, l’aider à se relever, m’excuser… mais je ne pouvais pas. Comme si je ne réalisais pas que je venais de mettre en danger la vie de Paolina et de notre fille.

Dans mon cœur et dans ma tête, c’est comme si je l’avais frappé volontairement. Je sais à quel point elle a horreur de me voir comme ça, je savais qu’elle était là et qu’elle allait forcément s’interposer et pourtant… je suis rentré dans le jeu de Dan.

Des larmes entre honte, colère et tristesse menacent de couler. Puis, je suis soudainement sorti de mes pensées par la voix de Dan qui n’est toujours pas rentré chez lui :

-Greg ?

Je me retourne vivement vers lui, en hurlant :

-C’est de ta faute ! C’est de ta faute putain ! Pourquoi il a fallut que tu dises tout ça, hein ? C’EST DE TA PUTAIN DE FAUTE !

Je le pousse par les épaules ce qui a seulement pour but de le faire reculer. Il me regarde avec un regard triste comme s’il avait de la peine pour moi. Et j’ai vraiment horreur de ça.
Des larmes coulent sur ma joue, et je continue tout en le poussant :

-C’est vraiment de ta faute ! Il faut toujours que tu pourrisse ma vie, même après toutes ses années ! Quand tout va bien, tu apparais et tu gâches tout !

-Stop Greg ! Merde, quand est-ce que tu vas comprendre ? Je ne te souhaite pas du mal, vraiment ! Ce qu’il s’est passé avec Lindsay je sais que tu l’as mal vécu. Mais je me suis déjà mille fois excusé pour ça. Pour ce qui est de Paolina, j’ai essayé de ne pas m’intéresser à elle quand j’ai su qu’elle était ton amie. Je t’assure. Mais je l’apprécie vraiment. Je ne peux pas faire semblant.

Je serre les poings tout en pleurant encore. Je crois que c’est la première fois que je pleure sans m’arrêter. Et tout ça devant mon ancien meilleur ami.
Dan recule légèrement de peur de s’en prendre un autre, tout en continuant :

-Frappe-moi à mort si cela peut te détendre, mais on sait tout les deux que tu te sentiras comme un minable et certainement pas soulagé d’avoir fait ça. Je ne souhaite aucun mal à Paolina, tu le sais. Et cette fois je pense avoir fait les choses bien donc je ne mérite pas que tu me traites comme ça. Et désolé de te le dire, mais elle n’est pas ta propriété, même si je ne suis pas aveugle. Elle t’aime putain ! Et toi tu ne vois rien ! Et tant que tu ne saisira pas ta chance, moi je continuerais à tenter la mienne.

Après ces mots, Dan ferme les yeux en attendant que je lui en mette un, mais bizarrement je n’en ai pas envie. Je cours soudain contre la porte d’entrée de la maison de Paolina et je me mets à frapper comme un fou furieux, en pleurant et hurlant :

-PAOLINA ! OUVRE-MOI ! Je t’en prie ouvre-moi ! Je suis tellement désolé ! Ouvre-moi ! Ouvre-moi putain…

Je m’écroule à terre, comme un homme à qui on enlèverait ses couilles. J’ai l’air d’un canard à ramper devant sa porte, et en m’excusant en pleurant. Pourtant, c’est tout ce que je mérite et je sens bien que c’est la seule chose que je suis capable de faire tout de suite.


Je reste un moment à genoux devant la porte à frapper, mais Paolina ne semble pas décidée à me pardonner. Cette fois, je ne l’ai pas seulement blessée elle. J’ai aussi inconsciemment blessé notre bébé. Et je comprends bien que ça soit la fois de trop pour elle.
Mais pourtant, je ne veux pas la lâcher. Je serais capable de rester toute ma vie à genoux devant cette porte s’il le faut pour me faire pardonner.

*

Après au moins une heure à frapper et crier un silence s’installe. Puis, une main vient se poser sur mon épaule avant de m’aider à me relever.
Dan est resté. Il est resté je ne sais pas combien de temps à me voir tambouriner à la porte de Paolina tout en restant silencieux.

Vidé de mes forces, je m’appuie un peu sur lui, alors qu’il semble me guider jusqu’à chez lui difficilement à cause des blessures que je lui aie infligées. Remarque, il ne m’a pas loupé non plus.

Un blanc s’empare de moi, et je ne sais pas comment je me retrouve allongé sur son lit. Il soupire avant de me dire :

-Tu peux te reposer là. Je vais aller dans la chambre d’ami. Appelle si tu as besoin d’un truc.

Je me redresse doucement, avant d’ajouter simplement :

-Je te hais.

-Je sais.

Et sur ces mots, complètement vidé, je me recouche sur le lit avant de m’endormir d’un sommeil sans rêve.

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Coucou mes petites marguerites ! Comment allez vous ?

Ne vous en faite pas ! Je ne vous ai pas oublié ! C'est juste que j'ai tellement de chose à faire en ce moment que je n'ai pas pu publier vendredi soir.
Vu mon agenda en ce moment... Vous avez de la chance que je m'y suis prit à l'avance dans mes chapitres. :)

Bon alors... Greg... Va-t-il enfin réaliser ses sentiments ? Paolina va-t-elle lui pardonner cette fois ?

La réponse approche à grands pas mes amis...

Je vous love ! <3

#Erin