Les nuits du Fof

By lilicoud

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Chaque mois, une nuit. Huit thèmes, une heure par thème. Un texte par thème, plus ou moins long. Quelques OS... More

Préambule
Vision
Torture
Faute
Disputer
Expérience
Galère
Câble
Fuchsia
Enfin
Crépuscule
Deux
Lourd
Plomb
Source
Galette
Anarchie
Bougie
Retour
Aimer
Rien
Étude
Bière
Foule
Prier
Décharger
Autre
Conscience
Adieu
Menthe
Compartiment
Ensemble
Plainte
Trône
Oral
Pansement
Prix
Creuse
Blême
cheveux
Passant
Manoir
Vivace
Présage
Dedans
Griffe
Radis
Axe
Susceptible
Ingratitude
Communion
Midi
Qualia
Problème
Chéri
éhonté
autarcie
Suspendre
Zodiaque
Libre
Livre
Mignon
Avorter
Bouder
Chaton
étrangler
Doudou
Copie
échelle
République
Maman
Dîner
mouche
Banque
Tomber
Frétiller
Idiot
Cauchemar
Hanter
Cape
Étreinte
Partir
Mémoire
Mantra
Réfrigérateur
Reine
Épine
Attacher
Solipsisme
Pareil
Brioche
éventail
Dégénérescence
Épithète
Légion
Simplicité
Irréfragable
Florilège
Quai
Berceuse
Marmite
Grelot
Axiologie
Mine
Urticant
Turban
Narquois
Miel
Presque
Jupe
Idoine
Egal
Magnolias
Frapper
Hybris
Coco
Unanime
Maelström
ésotérique
Hameçon
Arc
Futile
Piston
Chaos
Elle
Chercher
récursif
Malédiction
Enfant
Présomptueux
Protection
Poulet
Pompon
Épopée
Jamais
Taroupe
Objection
Chaînes
Ubuesque
Nouille
Apotropaïque
Motif
Drille
Violet
Fatigue
Xylophage
Hydrométéore
Aube
Laurier - Zèbre - Forum - Chouia - Confiance - Bourguignon
Adelphie - ça t'apprend la survie
Charade
Est-ce que quelqu'un doit se sacrifier ?
acéphale (en chanson)
Je suis, mon cher ami, très heureux de te voir
Tire-bouchon, Trompe-la-mort
fanfiction
Armoire
Sortir
Dendrochronologie
Manquer
Pangolin
Courrier
Endorphines
Amphisbène
Gratter
Salade
Heure
Syncrétisme
Baragouiner
Cassolette
Sparadrap
Matamore
Baraka
Carton
S'accointer
Réverbère
Épuiser
Whisky
Igné
Margoulin
Pizza
Remembrance
Pensée
Nord
Hégémonie
Fille
Judicieux
Briser
Curcuma
Vitrine
Douche
Tôt
Ronronner
Guerrière
Désir
Jeunesse
Boucle
Gelée

Toxiques

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By lilicoud

Ils avaient commencé par être amis.

L'amitié semblait être une relation simple, mais ils étaient incapables de se contenter de quelque chose de banal. Alors, ils s'étaient opposés, détestés avant de faire la paix.

La fragile amitié qui s'était développée oscillait entre une dose d'indifférence et une louche de sarcasmes.

Les insultes fusaient et le moindre prétexte suffisait à déclencher une dispute. Pour autant, il passaient leur temps libre ensemble, parce qu'après tout ils étaient amis.

Au fil du temps, ils devinrent plus proches. Ils savaient tout l'un de l'autre, pour autant, ils n'avaient pas perdu l'habitude de se disputer. Chaque désaccord prenait des proportions incroyables, les mots lancés pour blesser fusaient, jusqu'à ce que l'un d'entre eux n'abdique et ne batte en retraite.

Ils étaient amis, ils étaient proches malgré tout. Pourtant, personne n'avait jamais suggéré qu'ils puissent un jour former un couple. Ils étaient trop différents, trop opposés. Leurs caractères semblaient plus faits pour se hurler dessus que pour s'embrasser.

La première à fréquenter un autre garçon fut Hermione. Et elle jeta son dévolu sur l'idole de Ron, Viktor Krum.

Le soir même, Ron déchirait tous ses posters de Krum sans l'ombre d'un remord. Le regard noir, il détruisit également tout ce qui avait un rapport avec le Bulgare qu'il fut un joueur de Quidditch exceptionnel ou non.

Il devint encore plus dur avec Hermione, l'attaquant avec agressivité, ne lui laissant pas une seconde de répit.

Viktor repartit dans son pays, et les choses redevinrent comme avant. Ou presque.

Ron décida ensuite qu'il voulait une petite amie. Il ne voulait pas rester célibataire, subissant les quolibets de ses frères. Et Lavande Brown semblait parfaite pour lui : douce et jolie, le genre de fille à ne pas être contrariante.

Le genre de fille à ne pas l'obliger à réviser, à ne pas lui faire la leçon sur les droits des elfes de maison.

Hermione devint infernale, critiquant Ron et ses choix sans arrêts. Elle avoua à Harry qu'elle était jalouse, admettant qu'elle n'aimait pas que leur ami aille voir ailleurs.

Dans un monde parfait, Hermione et Ron auraient pris conscience de leur jalousie mutuelle, et ils en auraient conclu que peut-être ils avaient des sentiments l'un pour l'autre.

Cependant ce fut loin d'être aussi simple pour ces deux là : débarrassé de Lavande, Ron ne chercha pas une autre petite amie. Et ils reprirent leurs habitudes d'avant.

Dans le feu de l'action, en pleine bataille, alors qu'ils pensaient qu'ils ne verraient pas le soleil se lever, ils se jetèrent l'un sur l'autre pour s'embrasser avec désespoir. Puis ils partirent au devant de leur destin.

Ils avaient pensé mourir, et ils survécurent tous les deux.

Dans l'euphorie ambiante ils s'enlacèrent sans penser au lendemain.

Il leur fallut près de six mois pour se rendre compte qu'ils étaient toxiques l'un pour l'autre.

L'amitié était devenu quelque chose d'autre. Une relation amoureuse peut être. Mais malgré tout, ils continuaient de se battre l'un contre l'autre.

Hermione restait autoritaire et directive, cherchant à modeler Ron selon ses souhaits.

Ron pour sa part se montrait immature et irresponsable, réagissant aux critiques de Hermione en étant pire encore que ce qu'elle décrivait.

Ils se blessaient mutuellement, se disputaient pour un rien. Les insultes pleuvaient.

A une époque, leurs amis avaient tenté de les aider. De jouer les médiateurs pour les forcer à communiquer de façon adulte, pour résoudre leurs problèmes et repartir sur de bonnes bases.

Mais ils avaient tous abandonné petit à petit.

Harry avait été le dernier à capituler. Il leur avait dit qu'ils étaient toxiques quand ils étaient ensemble, qu'ils allaient juste réussir à se détruire mutuellement. Que tout le monde avait essayé de les aider, mais que personne ne pourrait rien pour eux.

Il les embrassa l'un après l'autre et partit, leur demandant de régler leurs problèmes et de ne plus lui demander de jouer les arbitres.

Simplement, même s'ils se détruisaient mutuellement ils étaient incapables de se quitter. Alors après le départ de Harry, Hermione eut un sourire triste.

- Nous aurions du mourir pendant la bataille de Poudlard.

Et s'ils n'en avaient jamais parlé, Ron comprit immédiatement. Ils finiraient par s'entretuer un jour, parce qu'ils ne seraient pas capables de s'en empêcher.

Parce qu'ils étaient toxiques.

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