Faire face au passé.

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Ça aurait dû les terrifier.

En un sens, c'était le cas, Jean savait que Michel était très perturbé d'ignorer quel était son but, mais Jean...

Jean, lui, n'en avait rien à faire, ou plutôt, il faisait comme si c'était le cas, parce que c'était bien facile comme ça.

Tout ce qu'il voulait, c'était que ça s'arrête, que le cauchemar cesse enfin, qu'il n'ait plus à être comme son frère à la merci de ce monstre sans cœur et sans âme.

Il voulait seulement qu'on lui rende sa sœur, que sa famille autrefois brisée soit à nouveau réunie, il voulait pouvoir pleurer ses parents et son enfance volée en paix, laisser le passé derrière lui et ne plus jamais y repenser de toute sa vie, ne plus avoir affaire à Peter Pan et à ses sbires durant le reste de son existence.

Apparemment, l'univers avait décidé du contraire.

Les deux londoniens ne restèrent pas longtemps pour ne pas paraître suspects, ils n'avaient rien à faire là après tout, c'était une école et ils n'avaient pas d'enfant à récupérer, et il valait qu'on ne les remarque pas, qu'on ne les soupçonne pas d'espionner.

(Parfois, Jean se demandait quel genre de vie ils auraient pu vivre si les choses avaient été différentes, si Baelfire et Wendy n'avaient pas disparu, si lui et Michel n'étaient pas devenus immortels et condamnés à une quasi-solitude qu'ils ne pouvaient pas briser.

S'ils auraient pu fonder une famille, être des gens normaux, s'ils auraient pu être heureux.

Ce qui lui fendait le cœur, c'était le fait qu'il ne pourrait jamais le savoir.)

Seulement, ils restèrent suffisamment longtemps pour voir un père en particulier venir récupérer son fils.

Un visage qu'ils ne connaissaient que trop bien désormais, après avoir veillé sur lui de loin durant plusieurs années.

Le visage de Baelfire.

Neal Cassidy.

Il ne leur fallut qu'une fraction de secondes pour comprendre en les voyant interagir brièvement.

Neal Cassidy était le père d'Henry Mills.

Et il était à Storybrooke.

Ce n'était pas prévu ça.

(Bordel, Félix et Pan leur avaient dit que Baelfire ne serait pas là, qu'il ne serait pas impliqué, et Jean n'arrivait même pas à savoir si c'était juste une information qu'ils ignoraient la dernière fois qu'ils les avaient contactés ou s'ils leur avaient menti délibérément.

Il ne savait pas laquelle des deux options lui aurait fait le moins mal.)

Ils s'éloignèrent rapidement, et Jean tenta d'esquiver le regard de son petit frère, de faire comme si de rien n'était, comme s'il n'avait rien vu, comme si ça ne comptait pas.

(Alors que ça comptait, bien sûr, évidemment, ça comptait plus que tout, au moins autant que Wendy parce que Baelfire avait été sa famille autrefois, et le simple fait de savoir qu'il était là et qu'il allait à nouveau souffrir à cause de ce maudit gamin immortel suffit à lui faire monter les larmes aux yeux.

Lui qui pensait ne plus avoir de larmes à verser à force d'avoir trop pleuré par le passé, il s'était bien trompé.

Ça aurait pu être réconfortant, de constater qu'il avait réussi à rester humain, qu'il ressentait toujours des émotions, qu'il n'était pas vide, mais son cœur hurlait à la mort aussi il n'arriva pas à réellement considérer ça comme une victoire.)

De la lumière.حيث تعيش القصص. اكتشف الآن