Une rencontre impromptue.

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Titre du 13/08/2020 : Une rencontre impromptue

Bélier : Rumple (OUAT)

E : Emma Swan

CRÉATURE 66 : Le Ténébreux

Prénom 49 : Emma

5 défis fusionnés (titre du jour, horoscope, alphabets, bestiaire fantastique, elles ont dit)

Emma avait eu tort, elle avait toujours eu tort à ce sujet de toute façon, et Henry ne s'en était jamais autant rendu compte qu'à cet instant précis.

Mais cela devait sans doute être normal, après tout, elle était la Sauveuse, l'héroïne, elle était celle qui devait tous les sauver, donc il était logique qu'elle ne croit pas directement en la magie ou en la malédiction, sinon l'histoire se serait terminée avant même d'avoir commencé.

(Sauf que cela faisait plus de vingt-huit ans maintenant que cette maudite histoire durait, sans que personne puisse y faire quoi que ce soit, ou changer les choses, et il aurait juste tellement voulu qu'elle le croit que ça lui faisait presque mal.)

Par ailleurs, il était sûr d'une chose désormais.

Si sa mère avait été ici elle aussi, elle y aurait cru, il en était persuadé.

Elle n'aurait pas pu faire autrement, personne n'en aurait été capable, même pas elle et sa rationalité et son déni.

La magie était réelle, et si il le savait déjà avant, le croyait avec toutes les fibres de son être, il venait tout juste d'en avoir la confirmation, et c'était exaltant, magnifique, mais aussi très terrifiant parce qu'il n'avait pas la moindre idée de ce qui allait arriver ensuite.

Parce que la Forêt Enchantée était un monde qu'il n'avait jamais connu et qu'il ne savait finalement que peu de choses à son sujet, qu'il ne le connaissait qu'à travers un livre qui n'était finalement qu'incomplet en fin de compte.

Il n'était plus à Storybrooke désormais...

Je crois que nous ne sommes plus au Kansas.

Et si il avait effectivement peur, l'excitation qui brûlait en lui à l'idée de découvrir le monde de ses grands-parents et de sa mère suffisait amplement pour la faire disparaître et lui faire oublier qu'il était passé d'un monde à l'autre.

Et que, surtout, il ne pourrait probablement pas faire le trajet inverse.

Pour l'instant, Henry ne pensait aucunement à tout ça.

Pour l'instant, il ne voyait que le Château des ténèbres, et la promesse de peut-être trouver un moyen d'enfin faire entendre raison à sa mère et de briser la malédiction.

§§§§

Si il devait être honnête, Henry Mills ne pouvait qu'admettre que, si il s'attendait effectivement à beaucoup de choses en entrant dans ce qui avait été autrefois le château de Rumplestiltskin, être mis en joue par une des flèches de Robin des bois n'était définitivement pas l'une d'entre elle.

La vérité c'était surtout qu'il ne s'attendait pas à voir qui que ce soit tout court.

Une fois passé l'enchantement provoqué par le fait d'être arrivé dans la Forêt Enchantée, il avait fini par finalement remarquer que les lieux étaient bien différents de la façon dont son livre de contes les décrivait.

Du peu qu'il avait pu en voir, la Forêt Enchantée n'avait désormais d'enchantée que le nom, au vu de l'état de délabrement qu'il pouvait y observer.

C'était décevant, et aussi très triste, mais également là aussi très compréhensible.

Le Sort Noir avait été conçu pour conduire des milliers de personnes d'un monde à l'autre, pas vraiment pour préserver ce qui se trouvait dans le monde d'origine, et c'était de la magie noire, avec un grand M et un grand N, qu'il ait fait un certain nombre de dégâts n'était somme toute pas très surprenant.

La vraie surprise en fin de compte, c'était le fait que ce monde existe encore, et Henry pensa à ce qu'éprouveraient les habitants de Storybrooke, si jamais ils retournaient dans leur monde d'origine et constataient qu'une grande partie de ce qu'ils avaient autrefois connu n'existait plus et avait été complètement dévasté.

Certainement pas de la joie...

De même, le fait que le palais du Ténébreux tienne toujours, inébranlable, comme si absolument rien ne s'était passé, était compréhensible, si il y avait bien un endroit protégé par la magie qui n'avait donc pas eu à bouger, c'était bien lui.

Ce n'était donc pas si étonnant que ça que quelqu'un ait pris l'initiative de s'y installer.

Enfin si en fait.

Depuis quand il y avait des gens ici ?

Il avait lu le livre une bonne dizaine, non, peut-être même une bonne centaine de fois, et les effets du Sort Noir étaient plus que clairs.

Tout le monde était censé avoir atterri à Storybrooke, et personne n'aurait dû être épargné par le sortilège lancé par la Méchante Reine.

Hé bien apparemment, certains d'entre eux n'avaient pas reçu le mémo...

§§§§

« Je peux savoir d'où tu sors petit ? Lui lança l'inconnu en baissant son carquois, mais en arborant le même air méfiant sur le visage que quelques secondes plus tôt. »

Cela faisait environ une semaine que tout était revenu à la normale et que, pour la première fois depuis vingt-huit ans (non pas qu'il pouvait le savoir, personne ne savait combien de temps exactement s'était écoulé depuis qu'ils s'étaient tous figés sur place) ils pouvaient à nouveau se mouvoir correctement.

Depuis seulement une semaine ils étaient enfin libres, libérés de cette malédiction qu'ils avaient subi sans vraiment la subir réellement, et il avait encore bien du mal à comprendre ce qui avait pu se passer.

Il se souvenait de la fumée sombre qui avait recouvert l'entièreté du royaume, il se souvenait aussi s'être demandé ce que cela pouvait signifier, et avoir tenté de protéger son fils de toutes ses forces de cette chose qui manifestement ne pouvait pas leur vouloir du bien, et puis...

Et puis plus rien.

Le néant.

Jusqu'à ce que, une semaine plus tôt, tout se remette en marche, sans la moindre explication.

(Une semaine plus tôt, une femme blonde aux yeux verts s'était saisie d'une clef et avait fait un choix qui, sans qu'elle le sache, allait bouleverser sa vie toute entière comme jamais elle ne l'avait été auparavant.

Et si le temps avait recommencé à passer à Storybrooke, il en était également de même dans un certain monde magique que presque tout le monde avait oublié.)

Alors oui, voir un gamin inconnu sortir de nulle part habillé avec des étranges habits qu'il n'avait jamais vus, et ce assez peu de temps après que les choses soient redevenues comme avant, c'était tout de même assez suspect.

Ça n'avait peut-être rien à voir, mais...

Il ne pouvait pas s'empêcher d'être inquiet.

Qu'est-ce que cette fumée était exactement, qui avait fait disparaître les trois quarts de la population ?

Il avait entendu parler du Sort Noir, mais ce qu'il n'arrivait pas à comprendre, c'est pourquoi eux avaient été protégés et pas les autres.

Et surtout, pourquoi pouvaient-ils à nouveau se déplacer ?

Est-ce que la malédiction avait été brisée ?

Depuis combien de temps étaient-ils coincés comme ça ?

« Je m'appelle Henry Mills, lui rétorqua l'adolescent, et je viens de Storybrooke. »

L'archer fronça les sourcils.

C'était ça Storybrooke ?

A suivre...

De la lumière.Where stories live. Discover now