Trost 2.0 - Partie 1

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Et merde ! Antoine posa son regard sur la nuque du Colossal : une horreur sans nom le frappa à l'instant où il vit un Bertolt égaré, seulement égaré, en émerger.

« Ce titan..., murmura Eren, sidéré. Qu'est-ce que c'est que ce titan ? Il vient de se transformer comme le Colossal !

— Préviens les autres ! jeta-t-il simplement.

— Tu vas quand même pas t'en charger seul ?!

— Tu me prends pour qui, un taré ? Je vais vérifier que la porte est sécurisée, et je reviens dès que je peux ! »

Sur ce, il plongea vers son premier ennemi. Les crânes des mastodontes qui avançaient là se rapprochèrent de lui bien trop vite, en chœur avec la très large carcasse de l'américain.

Il faut que je le tue avant qu'il ne se transforme de nouveau. Mais il y a une marée de titans, autour ! Il devait sortir vivant de cette affaire... Toutefois, s'il n'éliminait pas l'ennemi, ses chances se survie suite à cette bataille-là allaient s'en voir drastiquement amoindries. Un jour. Il faut que je survive dans le jour qui suit !

Alors, il évita de justesse les dents des monstres, se précipita sur Bertolt, et le décapita pour de bon. Sa tête vola plus loin, un rugissement déformé s'éleva derrière lui. Cinq mains immenses tentèrent de l'attraper ; il contracta les mâchoires, le cœur battant.

Ses opposants sans âme l'entouraient de bien trop près. Putain de merde ! Il raffermit encore sa poigne sur ses épées, et s'éleva agilement du sol. Il trancha quelques doigts dans un geste circulaire ; la paume qui s'abattait sur lui, il l'explosa par réflexe. Mes lames. Il faut que j'économise mes lames ! Il esquiva donc le reste, grimaça lorsqu'on frôla ses jambes et ses bras, et remonta le Mur du plus vite qu'il le put.

Est-ce que je vais devoir affronter aussi l'autre macaque ?! Je n'ai pas le niveau ! Un peu plus, et je me serais fait bouffer, là ! Il dépara souplement sur le toit de pierre, pour fouiller frénétiquement sa ceinture. Une grenade noire plus tard, il s'appuya sur ses genoux en ahanant. Cette petite pause lui permit de resserrer son épais chignon au passage.

Maintenant, Annie et Reiner. Eux... Il faut que je les tue aussi, avant que la situation ne s'aggrave... Le mastodonte intelligent était déjà à une centaine de mètres de Trost. Antoine serra les dents, et sauta de l'autre côté, à l'intérieur de la cité. Le vent, lorsqu'il ne faisait pas voleter ses deux longues mèches, sifflait affreusement dans ses oreilles.

Cinq mètres. Il était à cinq mètres de la terre battue. Il planta son axe dans une bâtisse non loin, atterrit dessus, et regarda frénétiquement autour de lui. Des soldats de la Garnison couraient dans tous les sens ; charger les canons, relever le pont-levis, dresser les poutres acérées, ou mener les habitants à la porte extérieur. Dans tous les cas, ils étaient sidérés de voir un gros truc de chair et d'os boucher l'entrée principale de la ville. Cela allait au moins leur faire gagner pas mal de temps sur l'invasion des titans dans la cité...

« Bertolt s'est échappé de sa carcasse ? » entendit-il alors Reiner murmurer. « Pourquoi ? Est-ce qu'Eren l'a chopé ?! » Antoine jeta un œil sous lui, à sa droite. Le blond étudiait la roche ; sur son visage rectangulaire, une tension manifeste. Annie, elle, se contentait de béer, ses yeux glace écarquillés au possible. Le Résistant sauta illico du toit, pour s'accrocher au mur opposé aux traîtres, hors de leur vue.

« Mais... Ce n'était pas censé se passer comme ça..., débita-t-elle tout bas. Est-ce que l'absence de Livaï Ackerman a eu un effet papillon quelconque... ?

— Forcément. Désormais, c'est Kenny qui a pris sa place. Et Antoine aussi n'était pas censé être là... Mais tu connais Bertolt : il est pas perturbé pour un sou. Il a dû paniquer, et baisser sa garde. Cependant, qu'il soit mort... Ça m'étonnerait grandement. Faut y aller, pour le sortir de sa nuque... »

ᴀʟʟᴇʀ-ʀᴇᴛᴏᴜʀ - ᴀᴛᴛᴀᴄᴋ_ᴏɴ_ᴛɪᴛᴀɴ&0.7[1] ⌜ᵗᵒᵐᵉ ⁴⌟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant