25. C'est pas comme si c'était important.

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Salut les gens !
Je sais, on n'est pas mercredi, mais je m'en fiche. Le chapitre est prêt, j'ai envie de le publier, alors voilà. Surtout que c'est un gros tournant dans l'histoire, et c'est aussi le dernier de ma liste de chapitres d'avance. Les suivants sont déjà presque entièrement écrits mais... je ne peux pas vous promettre que je vais parvenir à tenir ce rythme d'un chapitre par semaine. Bref, je vous dis peut-être à mercredi prochain, et bon chapitre, et surtout merci pour votre lecture.

Lorsque Meagan arriva ce matin-là à la laverie, elle était très largement en retard pour prendre son service

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Lorsque Meagan arriva ce matin-là à la laverie, elle était très largement en retard pour prendre son service. La mine peu réjouie qu'elle affichait, ainsi que l'inhabituel grand gobelet de café qu'elle tenait à la main trahissaient sa gueule de bois.

Mais elle s'était accordé une grasse matinée, car elle se doutait que son absence la majeure partie de la matinée ne prêterait pas à conséquence : Hazel n'avait pas besoin de clef pour ouvrir, et sa ponctualité était légendaire. Meagan ne doutait pas une seconde qu'elle était tout à fait capable de se débrouiller seule. À vrai dire, Hazel était du genre à goûter la solitude plus qu'à la subir, si ça se trouve le retard de sa collègue avait constitué pour elle une bonne surprise.

Un peu lâchement, Meagan se réjouit que la jeune fille soit si appliquée à son travail. Elle, n'avait pas l'intention de beaucoup se fouler ce jour-là, rien que venir lui demandait un effort considérable.

Dans la rue juste devant la laverie, elle rencontra Annie, une de ses amies, qui venait pour déposer du linge.
« Alors, c'est à cette heure-ci qu'on arrive au boulot ? plaisanta-t-elle.
- Oh c'est bon, ça va, hein. Toi aussi t'as bu, hier. »

En entrant dans la boutique, Meagan put constater immédiatement que sa jeune collègue était fidèle au poste. Elle échangèrent des saluts polis, Meg s'excusa pour son retard, et Hazel répondit que ça n'avait posé aucun problème.
Tandis que l'adolescente se chargeait de la commande, Meagan reprit la discussion avec son amie.

« Toi t'es rentrée tôt, non ?
- Tu rigoles, il était presque une heure, rétorqua l'autre. Et toi, alors ?
- Bah, on était les derniers, vers deux heures. Y avait moi, Pam, Amy, Tim et Shumpert, alors on a fini chez lui.
- Quoi, chez Shumpert ? s'exclama Annie.
- Ouais, il a proposé de faire un poker. Et il nous a tous mis une grosse raclée. Faut pas jouer aux cartes avec lui, il est imbattable !
- Mais vous avez parié quoi ? On n'a pas d'argent.
- Ben de l'alcool pardi. Les perdants buvaient à chaque tour. »
Annie éclata de rire.
« Et ben, vous avez dû être beaux à la fin !
- Arrête, m'en parle pas. J'ai même pas pu rentrer chez moi.
- Quoi, t'as dormi chez lui ?
- Pam aussi. Elle y est encore d'ailleurs, pas moyen de la réveiller. Il nous a laissé son lit et a dormi sur le canapé.
- Et lui, il était comment ce matin ?
- Frais comme un gardon, le salaud. Il s'est levé à huit heures, il m'a même fait du café.
- Un vrai gentleman.
- Ah ça oui, et s'il m'avait pas réveillé, je serais pas là. Mais il se souvenait que je travaillais, c'est sympa de sa part. »

La timidité des cimesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant