69. Moi je viens de dehors.

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Andrea était en train de se remettre de sa grippe à une vitesse impressionnante

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Andrea était en train de se remettre de sa grippe à une vitesse impressionnante. La docteure l'avait même autorisée à quitter l'infirmerie, et elle et Michonne avaient passé leur seconde nuit à Woodbury dans un appartement qu'on leur avait prêté. Le lendemain, Philip Blake, qui était venu pour le petit déjeuner, avec thé et gâteaux, comme s'il s'agissait d'une visite courtoise de bon voisinage, avait offert, si toutefois la convalescente se sentait assez bien, de leur faire visiter la ville. Andrea avait accepté, et le Gouverneur avait chargé une femme du nom de Rowan de leur servir de guide.

Rowan s'était présentée à leur porte un peu plus tard, tout sourire, portant une robe d'été légère et élégante. Il faisait encore un temps splendide ce jour-là, digne des printemps chauds et ensoleillés typiques de la Géorgie.
Avec un plaisir qui semblait sincère, la brune leur avait fait visiter d'abord le réfectoire, puis l'intendance, et était maintenant en train de leur faire remonter la rue principale. Andrea, depuis le début, buvait avec avidité les paroles de leur guide, laquelle s'avérait extrêmement volubile.
Quelques pas derrière, Michonne suivait en silence, renfermée, mais attentive.

« Là c'est la laverie, indiqua Rowan en pointant du doigt un immeuble avec une grande vitrine comme devanture.
- Vous avez une laverie ? demanda Andrea. Je veux dire, une vraie, avec des machines à laver ? »

La brune s'amusa de son incrédulité.

« Oui, c'est le grand luxe, hein ? Ça peut vous paraitre futile, mais je vous assure que les garçons, ici, fabriquent des tonnes de linge sale, et pas que les garçons d'ailleurs. Une ville de soixante-treize habitants, avec autant d'enfants et de personnes âgées, vous n'avez pas idée de la quantité de lessive que ça implique. Et le plus fort, c'est que c'est notre petite Hazel qui gère ça à elle toute seule !
- Qui ? »

Rowan avait prononcé le nom comme si Andrea était censée déjà le connaitre. La brune, s'apercevant de sa surprise, claqua des doigts.

« Mais oui, j'avais même pas réalisé, c'était logique pour moi puisque vous connaissez Merle, mais je suis bête, évidemment vous connaissez Merle d'avant qu'il arrive ici. J'ai tellement pris l'habitude, j'avais carrément oublié que lui et Hazel s'étaient connus ici, c'est dire à quel point on dirait qu'ils sont ensemble depuis toujours, tous les deux. Hazel, c'est la fille adoptive de Merle. »

La nouvelle eut sur Andrea l'impact d'une tonne de briques.

« Sa quoi ?
- Allez, j'exagère peut-être un peu en disant sa fille, je ne sais pas comment ils se considèrent eux-mêmes, en réalité, c'est juste que pour moi, on dirait vraiment un père et sa fille. Il ne vous a pas du tout parlé d'elle ? »

C'était au tour de Rowan d'être surprise.

« Ils passent tout leur temps libre ensemble, ils habitent le même appartement, enfin, c'est Hazel qui a emménagé chez lui. S'ils ne se considèrent pas comme une famille, au minimum, ils sont meilleurs amis. Au début, c'est vrai, c'était étrange, vu leur différence d'âge...
- Quel âge elle a ?
- Quinze ans. Elle est là depuis cet automne. C'est Merle qui l'a trouvée dehors et qui l'a ramenée. »

La timidité des cimesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant