23. Elle me déteste. Elle déteste tout ce qui a une bite.

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Les rapports entre le Gouverneur et ses subordonnés avaient changé

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Les rapports entre le Gouverneur et ses subordonnés avaient changé. Pas juste avec Merle, mais avec tout le monde.

Avant, il était adepte de longues assemblées qui réunissaient plusieurs personnes, souvent de façon conviviale, autour d'un repas ou d'un ou plusieurs verres. Tous les sujets étaient abordés collectivement et chacun pouvait donner son avis, y compris lorsqu'il ne s'agissait pas de sa spécialité. Le Gouverneur se réservait certes la décision finale, mais ça ne l'empêchait pas d'écouter les conseils qu'on lui donnait.

Désormais, il avait tendance à cloisonner. Il convoquait Merle, Milton, Rose ou d'autres en tête à tête dans son bureau, et limitait toujours la discussion à la spécialité de son interlocuteur. Ce qui faisait, avait fini par se rendre compte Merle, que le concernant, il ignorait désormais quelles décisions étaient prises sur tout ce qui ne le regardait pas directement, ou plus exactement, il était mis au courant de ces décisions, mais comme un état de fait, et non plus quelque chose issu d'une discussion à laquelle il avait pu prendre part. Par exemple, si on lui annonçait qu'il fallait ramener telle ou telle fourniture médicale, c'était quelque chose que le Gouverneur avait décidé en amont avec le Doc, et il n'avait plus qu'à obéir.

Quant à ce qui se décidait concernant l'armement, les gardes, et les sorties à l'extérieur, la situation devenait plus opaque que jamais. Et Merle était bien placé pour le savoir, puisqu'en l'occurrence c'était son domaine. Le Gouverneur n'avait pas exagéré lorsqu'il avait déclaré que ce qui se passait hors de Woodbury, restait hors de Woodbury. Merle ne pouvait même plus parler à quiconque de la moitié de ce qu'il fichait lorsqu'il était dehors. Entre les groupes qu'ils assassinaient et pillaient et les rôdeurs qu'il fallait capturer et fournir en toute discrétion à Milton — lequel avait désormais son propre laboratoire — , les civils étaient tenus volontairement à l'écart de la façon dont leur propre ville était gérée.

Merle, ceci dit, ne faisait que constater les changements, sans les remettre en question. La manière dont le Gouverneur gouvernait, ce n'était pas son problème, tant qu'il avait l'estomac plein et un toit au-dessus de la tête, le reste, il s'en fichait.

Cet après-midi là, une fois de plus, Blake l'avait convoqué.

Merle n'avait pas pu s'empêcher de noter que les rendez-vous avec le Gouverneur étaient en train de perdre en convivialité. Avant, quand il venait chez lui, c'était l'occasion de s'assoir au salon, de boire un verre... Maintenant, Blake recevait assis derrière son bureau, comme un patron, et à peu près tout dans son attitude faisait comprendre qu'il n'avait pas de temps à perdre.

« Vous vouliez me parler ?
- En, effet, assieds-toi, j'ai quelques questions à te poser.
- À propos de quoi ? demanda Merle en s'exécutant.
- Hazel. »
Il accueillit la réponse avec un peu de surprise. Il ne s'y attendait pas.
« Ah, l'Escargot ? Ben quoi ? C'est quoi le souci avec elle ? »
Et en quoi ça me concerne ? ajouta-t-il mentalement.

La timidité des cimesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant