La pièce de théâtre, PdV Lililan

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Nous étions dans la calèche. Quand je dis nous, je parle de Ciel, moi et Sebastian. Le silence régnait. Ciel regardait le paysage défiler et Sebastian fixait un point à droite de moi. Pour ma part, je fixai Ciel, avec un regard perdu. Ça faisait plus d'une semaine qu'on ne s'était pas vu. Et honnêtement, j'hésitais entre rester à distance ou lui donner un gros câlin et le refaire crier comme d'habitude.

Je dirigeai mon regard sur le paysage qui défilait devant nous. Je n'aimais pas tant les moyens de transports parce qur j'avais justement le mal des transports, mais j'avais toujours rêvé de voyager en calèche. Sauf qu'avec le temps, l'étonnement s'est transformé en habitude, laissant plus de place au mal des transports pour opérer. Comme présentement. J'essayais de regarder loin dehors, au ciel, mais l'inconfort était toujours persistant.

-"Grrr...", soupirai-je en m'évachant.

'Heureusement qu'il n'y avait aucun corset chez Undertaker et que Sebastian n'en a pas apporté!', pensai-je légèrement soulagée.

-"Y a-t-il quelque chose, mademoiselle?", demanda Sebastian.
-"J'ai le mal des transports... Quand est-ce qu'on arrive?", répondis-je.
-"Dans environ 20 minutes. Il y a des bouchons... c'est rare.", annonça Ciel sans bouger son regard.
-"Eh crotte...", soupirai-je.
-"Penses-tu que tu pourrais vomir?", questionna Ciel en me fixant.
-"Bof... Je pense pas en être rendu là pour l'instant, on est encore en sécurité!", blaguai-je légèrement.

Et, bien-sûr, Sebastian sortit un sac hors de nul part.

-"Si vous pensez que vous n'allez pas pouvoir vous retenir, utilisez le sac.", dit-il en me le tendant.

Je le remerciai et pris le sac. J'espérais ne pas à devoir l'utiliser, non seulement parce que c'était vraiment pas élégant, mais aussi à cause de mon orgueil. Je me remis à fixer dehors.

~~~PdV Ciel~~~

Je jetai des regards en coin de temps à autre à Lil. Son teint avait légèrement pâlit. Elle fixait au dehors, d'un air monotone. Je me contentais de faire de même parce que je ne savais pas trop comment l'aborder. Ça faisait plus d'une semaine, et les conditions où nous nous étions quitté étaient... étranges. Je ne voulais pas partir un discours enflammé juste avant une pièce de théâtre non plus.

-"Tu es sûre que ça va aller?", demandai-je afin de casser un peu le silence.
-"Je suis toujours pas verte? Si non, parfait, si oui, je veux pas le savoir.", répondit-elle en levant les pouces.

Je roulai des yeux et souris légèrement.

-"Oh mon dieu.", s'exclama-t-elle, en s'approchant de moi.
-"Quoi?"
-"Tu... Tu...", balbutia-t-elle, les yeux grands ouverts.

Soudain, elle mit ses mains sur les joues. Je sentis la chaleur monter.

-"Tu as souriis!!!", ria-t-elle en se pliant en deux.

Et la calèche rebondit adruptement.

-"Whaaa!!", s'écria Lil surprise en tombant sur moi.

Je la pris tant bien que mal.

-"Voilà un beau couple de jeunes tomates~!", se moqua la voix de Sebastian.
-"La-La ferme!!!", rétorquai-je.
-"Il semble que nous sommes arrivés à destination.", répondit l'idiot en noir.

La porte s'ouvrit et nous descendîmes.

~~~Timeskip parce que je suis trop paresseuse pour écrire la pièce~~~

-"Ah! Chère Juliette, pourquoi es-tu si belle encore? Dois-je croire que le spectre de la Mort est amoureux et que l'affreux monstre décharné te garde ici dans les ténèbres pour te posséder?", se lamentait Roméo en tenant le corps inerte de Juliette.

Nous étions au balcon. La pièce, malgré l'acte suffisant des acteurs, étaient longue. Je m'ennuyais comme jamais. Lil, elle, regardait la pièce avec une expression indéchiffrable. À un moment dans la pièce, je l'ai sentie s'endormir sur mon épaule. Sauf que, présentement, elle était bien éveillée et fixait les acteurs avec attention.

-"... Un dernier regard, mes yeux! Bras, un dernière étreinte! Et vous lèvres, vous, portes de l'haleine-", continuait Roméo.
-"Pppffff!!! Portes de l'haleine!", ricanna Lil à voix basse.
-"... scellez par un baiser légitime un pacte indéfini avec le sépulcre accapareur!", dit l'acteur d'une voix dramatique en prenant sa fiole.

Une bonne dizaine de minutes plus tard fut le moment où Juliette se poignarda le coeur en découvrant le cadavre de son aimant. 'Finalement!', soupirai-je. La fin était proche.

Cette fin arriva encore plus tard. Quand tout le monde quittèrent la scène et revinrent pour une ovation, je me levai et m'étirai discrètement. Lil me tira la manche et me fit signe de s'en aller. J'hochai la tête, plus qu'heureux de pouvoir sortir et marmonnai à Sebastian de venir nous rejoindre hors de la scène. Nous marchâmes hors de la foule et sortîmes de la pièce.

~~~PdV Lil~~~

-"Alors, cette pièce?", me demanda Ciel quand nous fûmes dans le couloir du théâtre.
-"Pas si pire, quoiqu'il y avait certains bouts longs. Pas mal en fait.
-"Je vois que certains bouts t'ont fait rire au moins.", se moqua Ciel.
-"Et comment! Qui de nos jours vont dire <<portes de l'haleine>>?! Si c'est les portes de la MAUVAISE haleine, alors vaut mieux les barricader!", ricannai-je en me pliant en deux.
-"Je vois que vous ne vous êtes pas endormie, Mademoiselle.", déclara Sebastian.
-"Faux, elle s'est endormie à un moment. J'ai gagné Sebastian.", répliqua Ciel.
-"Attendez... Vous avez vraiment parié sur moi?!", m'indignai-je en mettant mes mains sur mes hanches.
-"Oui, mais elle n'a que roupillée. Elle ne s'est pas endormie en tant que tel.", argumenta Sebastian.
-"Je n'ai jamais précisé à quel degré cela comptait. Donc je déduis que j'ai gagné Sebastian.", rétorqua Ciel.
-"Vous allez chialer pendant combien de temps au juste?", demandai-je en haussant un sourcil.
-"S'il y a une prochaine fois, je m'occuperai de choisir la pièce Sebastian.", conclua Ciel. "Sortons d'ici, je m'ennuie.", ajouta-t-il en marchant vers les portes.
-"Bien monsieur.", répondit Sebastian.
-"Yes my Lord!", dis-je en faisant un salut comme les servants.
-"Lil, je t'en prie, ne fait pas ça.", soupira Ciel.
-"Ooooh, rabat-joie!", soupirai-je à mon tour.

Je le suivais et alla sortir une pique quand un bruit de verre cassé rententit dans le hall.

Méfiance ou Confiance?On viuen les histories. Descobreix ara