De rires et de retrouvailles, PdV Lililan

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Lorsque que je me réveillai, je fus prise d'un mal de tête lancinant.

-"Urrrgh..."
-"Bon matin, Lil!", annonça joyeusement quelqu'un à proximité de moi.
-"AHHHHH!", hurlai-je en frappant droit devant moi.

Je laissai mes yeux s'habituer à la clarté avant d'apercevoir Alois, étendu sur le plancher avec du sang coulant de son nez.

-"Heuuuuu...", marmonnai-je en me retenant de rire.
-"Urrrrrgh...", renifla-t-il.

Puis, c'en fut trop et j'éclatai de rire.

-"C'EST PAS DRÔLE, LIL!", hurla-t-il en se pinçant le nez.

Sa voix me fit encore plus rire.

-"Je vois que Mademoiselle s'est réveillée.", déclara une voix masculine.

J'arrêtai de me rouler dans les couvertures pour admirer un majordome habillé en noir, les cheveux noirs, la peau diaphane et... Les yeux rouges! 'Hallelujah, c'est pas Claude!', me réjouissai-je en soupirant intérieurement.

-"Allô Sebastian!", dis-je en le saluant de la main.
-"Bien le bonjour, Lady...?", répliqua-t-il en français.

'Bon dieu, j'avais oublié qu'il pouvait parler n'importe quelle langue!'

-"Lililan. Lililan Woods. Et je vais être claire; pas.de.lady."
-"Mon statut ne me permet pas une telle familiarité, veuillez accepter mes plus grandes excuses. Je ne suis, après tout, qu'un dia-"
-"Ah non, démon! Commence pas avec ça, les trois premières fois, le pun était complètement malade, mais là, mes pauvres oreilles demandent un break!", coupai-je en me bouchant les oreilles.

Sebastian me regarda fixement, avec des points d'interrogation dans les yeux.

-"Laisse faire, tu peux pas comprendre...", soupirai-je.
-"Il y a peu de choses que je ne comprends pas, made-", commença-t-il.
-"Lililan, bordel!", coupai-je pour la seconde fois en moins de 2 minutes.

Le majordome me fit un de ses sourires qui voulait cacher sa frustration intérieure.

-"Mec, si tu veux pas que je te roule au bout du rouleau, comprends ceci si t'es le dictionnaire universel; pas de mademoiselle, pas de lady, pas d'autres titres honorifique, juste Lil, ou Lililan. Sinon, je vais m'assurer que tu sois bel et bien un diable de majordome d'enfer en te brûlant dans les Enfers moi-même!"

~~~PdV Sebastian~~~

-"Bien, made- Lililan. Toutes mes excuses.", dis-je en m'inclinant.

'Cette garce est pire que le jeune maître lui-même. Et cela est beaucoup dit, étant donné l'horreur quotidien que je subis depuis trois ans.', pensai-je intérieurement.

-"Si vous voulez bien, le jeune maître vous attends dans sa chambre."
-"Ah, bon bein.... On y va?", répondit-elle en repoussant maître Trancy, qui l'accaparait depuis mon arrivé.
-"POURQUOI LUI ?! JE T'AI PAS MANQUÉ, MOI ?!?!", hurla-t-il.
-"Ta voix et ton côté possessif, nope.", soupira-t-elle.
-"JE NE SUIS PAS POSSESSIF!"
-"T'es possessif et jaloux, par-dessus le marché!"

Je soupirai. Cela allait être long, je pouvais le deviner.

~~~PdV Lililan~~~

Après mille ans d'assurage et de calmage, nous nous dirigions FINALEMENT à la chambre de Ciel. Ça m'étonnait qu'on allait pas dans son bureau, comme le trois quart des gens, mais complètement dans sa chambre. Je n'avais rien souligné, mais je me posais pleins de questions. Une, qui venait de se rajouter au lot récemment me tourmentais encore plus: Comment maîtriser une tornade blonde d'émotions appelée Alois Trancy?

Finalement, nous arrivâmes devant une porte qui devait être notre destination finale. Sebastian ouvrit la porte avec son trousseau de clés, et se dirigea vers une autre porte. 'Il ne manque plus qu'une cuisine, et j'ai trouvé mon appartement de rêve!', pensai-je avec ironie.

*Toc toc toc*

-"Entrez.", annonça une voix monotone.

'Depuis le temps que je rêvais de ce moment!', pensai-je en souvenir de toutes les fanfictions que j'avais lu.

Nous entrâmes et Sebastian alla servir le thé à Ciel, en chemise de nuit. Avec tout ce bazar, j'avais même pas remarqué qu'il faisait noir, dehors.

-"Bien le bonsoir, Lililan.", salua Ciel en prenant une gorgée de thé. "New Moon Drop, huh?", demanda-t-il à Sebastian.
-"En effet, jeune maître."
-"OH !!! Attends, Ciel! Faut que je vérifie quelque chose !!!", hurlai-je en me précipitant vers lui.

Je regardai le contenu de la tasse et roula à terre, crampé comme jamais auparavant.

-"Qu'est-ce qui est si drôle, Lililan?", questionna Crevette.
-"Y'a vraiment rien dans la tasse !!!", hurlai-je de rire.

Je regardai les trois qui me fixaient en incompréhension totale. Ce qui me fis rire de plus belle.

-"J-Je... Je peux plus... r-respirer !!!", ricanai-je en tapant le sol du poing. "M-Mes côôôôôtes !!!"

Après un bon 5 minutes, je réussis à me calmer et essuya les larmes qui avaient coulé de mes joues.

-"Ahhhh, ça fait du bien, rire un bon coup!", déclarai-je à la ronde.

Alois me fixait la tête légèrement penchée et un œil tiquait, tandis que Sebastian restait figé comme une statue, et Ciel, à son habitude, se frappa le front de sa paume.

-"Bon.", toussai-je. "J'espère que tu sais que je vais te demander des explications, Ciel?", déclarai-je avec sérieux.
-"Si tu veux, nous pouvons nous installer dans la salle à manger.", répliqua-t-il.
-"Meh, trop paresseuse. Explique ici, on y est déjà."
-"Je tiens à être là, Phantomhive. Tu ne m'as rien dit depuis qu'on est revenu, à part que t'étais théoriquement un démon.", ajouta Alois en croisant ses bras.
-"Théoriquement?", tiquai-je.
-"Je vais vous expliquer. Sebastian, prépare du thé et une collation.", ordonna Ciel.

Sebastian s'inclina et partit.

-"Asseyez-vous.", déclara-t-il en désignant deux chaises.

'Depuis quand sont-elles là?', pensai-je en m'asseyant, sentant que les révélations changeraient beaucoup de choses.

Méfiance ou Confiance?Where stories live. Discover now