Une pièce de théâtre spéciale, PdV Lililan

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Je regardais Ciel les yeux plus gros que des soucoupes.

-"Tu veux qu'on aille voir QUOI?!", m'écriai-je.
-"Tu as très bien entendu...", soupira Ciel.

'Aller voir Roméo et Juliette?! C'est une blague?!', pensai-je en le fixant.

-"Je sais qu'il faut que j'aille me changer les idées mais je crois pas que je suis d'humeur à voir deux tourteraux s'éprendre dans un amour impossible alors que mon petit ami VIENT DE MOURIR Y'A PAS À PEINE DEUX SEMAINES!", hurlai-je.

L'expression de Ciel passa de l'irritement à la stupeur.

-"Je...", balbutia-t-il.

Je le fixai confuse. Qu'est-ce qu'il se passait d'un coup?

-"SEBASTIAN!!!", hurla Ciel en s'éloignant.
-"Merci de me laisser en plan, hein!", lançai-je en croisant mes bras.

'Non mais tu parles d'un gentlemen!', bougonnai-je intérieurement. Puis l'idée que cette... Invitation venait de Sebastian m'effleura l'esprit.

-"Ne me dites pas que... je... JE VAIS ÉTRIPER CE CRÉTIN OBSÉDÉ DES CHATS!!!!", hurlai-je en me dirigeant vers une direction au hasard.

~~~PdV Ciel~~~

Cet idiot apparut devant moi quelques secondes après mon appel.

-"Oui, maître?", demanda-t-il en affichant son éternel stupide sourire.
-"Ça ne t'as jamais effleuré à l'esprit que ce n'était pas l'idée du siècle, le choix de la pièce?!", m'exclamai-je, irrité.
-"Je pensais que ça l'inciterait à passer à autre chose, monsieur.", répliqua comme s'il n'avait rien là.
-"Uuuuurgh, mais quel incompétent tu fais!", marmonnai-je en me passant une main dans les cheveux. "Je me demande parfois pourquoi j'ai accepté de faire un contrat avec toi, canaille."
-"Moi aussi, d'ailleurs.", marmonna mon majordome.
-"Qu'est-ce que j'ai entendu?", demandai-je subitement en le toisant.
-"Hmm?", questionna-t-il avec un sourire moqueur.
-"Laisse-faire...", soupirai-je en roulant mes yeux. "Tu es irrécupérable."
-"Il faudra pourtant que vous me supportiez encore un bon bout de temps, monsieur.", rétorqua Sebastian.
-"Au lieu de m'énerver, va donc retrouver tes tâches. Tu ne les as toujours pas finies.", ordonnai-je en tournant les talons.

Je ne me retournai même pas pour voir sa réponse.

~~~PdV Sebastian~~~

Je me dirigeai vers mes quartiers où m'attendait une certaine personne.

-"Ah là là, vous voilà bien à l'aise, à ce que je vois.", dis-je en comtemplant la silhouette allongée sur le matelas.
-"Oh, tu sais, moi et mes habitudes~!", répliqua la figure enveloppée dans une cape. "Alors, des informations?"
-"Les deux seront bien au rendez-vous je peux vous le garantir.", annonçai-je.
-"Pourtant, avec ce que j'ai entendu, cela semble difficile à affirmer, très cher~."

Je lui souris.

-"Mais c'est que vous me sous-estimez, non?", demandai-je avec un air faussement offensé.
-"Pff, tu sais très bien que ce n'est pas le cas. Comparé à l'autre idiot, tu fais largement mieux la besogne.", répliqua-t-elle avec une pointe de dédain. "Comme tu le sais, je veux des rapports détaillés. Pas d'informations inutiles, ni superflue. Je dois savoir avec précision les points forts et faibles de mon opposant."
-"Bien entendu. Cela fait plus de 4 ans que je cohabite avec la cible. Sinon, cette nouvelle invention?"
-"Elle va être au point bientôt. Mais n'essait pas de changer de sujet, idiot. Sinon, cette indésirable? Quelque chose à signaler?", rétorqua la forme en s'asseyant sur le matelas.
-"Mis à part une fragilisation passagère au niveau psychologique, rien à signaler.", répondis-je.
-"Bien. Cet idiot pourrit présentement dans une geôle. Il le prend d'ailleurs très mal!", informa-t-elle avant d'éclater de rire. "Ahhh, mais les ordres étaient pourtant clair~! Il ne devait pas s'interposer dans ton territoire~! La seule chose utile est qu'on sait pour sûr qui détient la Rose des Ombres."

Je souris. En effet, voilà qui était réjouissant à savoir.

-"Je ferai le nécessaire lors du spectacle. Je veux que l'insécurité règne et s'installe entre mes deux cibles. Non... Que la méfiance creuse un trou, une fosse entre ces deux êtres, aussi indésirables soient-ils~!", affirma la silhouette.
-"Vous jouez avec votre nourriture, maintenant? Cela est très grossiers, vous savez?", me moquai-je.
-"Ne me parle pas, insignifiant. Tu t'adresses à ta Reine, ne l'oublie pas. Un seul mouvement et ta chère enveloppe sera détruite.", cracha-t-elle.
-"Mais votre plaisir sera gâché.", avançai-je.
-"Ça ne me dérange point. Tant que mes affairent roulent, cela m'est suffisant. La torture est un petit bonus."
-"Bien-sûr, votre grandeur.", répondis-je en m'inclinant.
-"Mmh. Comme un chien, huh?"

Je me crispai au commentaire. Je déteste les chiens.

-"Un chien que j'ai marqué, d'ailleurs~."

Je me relevai et gardai la tête inclinée.

-"Fais-moi voir cette jolie marque, servant~. Ou devrai-je plutôt dire... Sebastian?", ordonna la forme en s'approchant de moi.

Je déboutonnai mon manteau, puis mon veston ainsi que ma chemise. La silhouette se pencha à la hauteur de mon ventre, où trônait une marque noire.

-"J'aime bien mon choix~. J'ai toujours eu un faible pour la mythologie grecque. Le fait que tu sois prêts à aller dans bien des situations de charme, malgré le fait que tu n'appartiennes pas dans le cercle de la luxure m'étonne. Éros...", dit la figure en traçant les contours. "Mais il faut bien une marque à la signification intéressante, après tout. Voilà ce qu'obtiennent les membres de l'AAM hauts gradés! Je t'attends précisément à la fin de cette pièce de théâtre, Sebastian Michaelis."

Méfiance ou Confiance?Where stories live. Discover now