Prise au piège, PdV Lililan

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Quelques semaines plus tard, en fin de semaine, Sarah me proposa d'aller passer chez elle pour prendre le reste de ses trucs et qu'on aille magasiner. Depuis quelques temps, elle essayait à tout prix de passer le plus de temps avec moi. C'était à moitié exaspérant, puisque j'appréciais tout de même ses efforts afin de mieux me connaître.

-"Viens-tu, chérie?", me demanda justement l'intéressée.
-"Oui, oui, j'arrive!", répondis-je en mettant mes souliers.

Nous sortîmes dehors et furent accueillis par un froid mordant.

-"Eh bah, l'hiver est pratiquement à nos portes!", remarqua la directrice.
-"En effet. On fait un bonhomme de feuilles?"

Elle rit en toute réponse et monta dans sa voiture, me débarrant la porte au passage.

Rendu à l'intérieur, elle partit la voiture et mit la radio. Nous roulâmes ainsi pour un bon trente minutes, avant d'arriver près de sa maison. Nous sortîmes et marchâmes jusqu'à l'entrée.

*Clic!*

La porte s'ouvrit et nous entrâmes dans une maison d'allure confortable et chic.

-"Attends-moi ici, je reviens avec les trucs!", me dit-elle en se dirigeant vers les escaliers.

J'attendis, marchant en rond et admirant la maison. Après quelques instants, j'en ai eu assez et me dirigea vers les escaliers. Les rideaux de la maison étaient tirés, laissant baigner une obscurité quasi-totale.

-"Sarah? As-tu bientôt fini?", demandai-je à voix haute.

Aucune réponse.

-"Allô ???"

*Clic!*

Ça venait d'en bas. Je courus vers la porte et essaya de l'ouvrir. En vain! La porte était barrée et la serrure était maintenant arrachée. 'Pourtant, il me semblait qu'elle était parfaitement correcte il y a quelques instants!"

Je commençai à paniquer et sortis mon téléphone de ma poche. 'Zut, mon téléphone est mort!', pensai-je en constatant l'écran de mon téléphone.

Je courus vers la cuisine, sortis un couteau et me dirigea vers les fenêtres. J'ouvris les rideaux et constata qu'il y avait des planches! 'Il n'y en avait pourtant pas quand on était arrivé !!!', rageai-je en retournant dans le salon. Voulait-on m'attaquer? Me kidnapper? Je n'en savais rien mais je n'allais certainement pas me laisser faire! Puis, je pensai à Sarah. Était-elle encore en haut? Je pesai le pour et le contre et montai les escaliers le plus silencieusement possible.

Rendu à l'étage, je vérifiai toutes les portes. Rien. Je commençai à paniquer. Qu'est-ce que j'étais supposé faire, dans ces cas-ci ???

*Crac!*

Des pas commencèrent à se faire entendre. 'Et pis merde!', pensai-je en me cachant sous le lit de la chambre où je me trouvais.

Je vis des pieds nus se présenter devant l'embrasure et mis ma main sur ma bouche, afin de faire le moins de bruit possible. Je commençais à trembler et, après quelques secondes, je sentis des sillons salés sur mes joues. 'Papa !!!'

Soudain, je sentis une étrange douleur à la poitrine et dus me contracter lentement, grimaçant de douleur. 'C'est pas le temps de dégueuler!', pensai-je en me retenant du mieux que je pouvais.

-"Allons, sors de ta cachette! Ce n'est pas le temps d'être aussi timide!", dit une voix de mâle.

Il me semblait la reconnaître pour un moment... Cette voix...

-"Je sais que tu es cachée ici, très chère!", continua-t-elle avec un court ricanement. "Sors de ta cachette!"

Je tremblais de plus en plus, ma respiration devenait saccadée. Dans ma tête tourbillonnait des milliards et des milliards d'idées afin de me sortir de ce pétrin, et surtout, afin d'identifier la voix. J'allai jusqu'à ignorer la douleur au cœur. Soudain, je sentis un goût métallique remonter d'un coup dans ma gorge. Je mis ma main sur ma bouche et essaya d'étouffer le bruit.

Je réussis à distinguer le bruit d'une armoire qu'on ouvre juste à temps et, cette dernière, grinça comme pas possible. 'Vive la rouille, dis donc!', pensai-je avec un léger soulagement. Soudain, je sentis une étrange chaleur au ventre, et, alors que les pas se rapprochaient de ma cachette, j'eus la sensation la plus étrange de toute ma vie. Je fermai les yeux, et attendis les paroles de victoire de la personne, qui avait dû lever le matelas.

-"Elle sait pas se ramasser, cette idiote !?", s'étonna la voix avec dégoût.

'Hein?', pensai-je. 'Est-il aveugle?' Je regardai timidement dans la direction du bruit et fus face à face avec... L'ancien professeur de math. 'What the hell?' Il est aveugle ou quoi? Allô! Je suis juste en face de toi! Confuse, je regardais mon corps et fut frappé d'effroi. 'Bordel, c'est pas vrai ?!?! Qu'est-ce qui s'est passé, bon sang !!!'

Méfiance ou Confiance?Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang