Chapitre 124

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Veillant à ne rien oublier dans le taxi, Hitoka remercia encore une fois Makoto de les avoir accompagnés à l’hôpital avant que la voiture ne s’éloigne. Elle savoura la chaleur et l’odeur plus familiale et non aseptisé qui se diffusa dans ses narines lorsqu’ils rentrèrent dans le genkan. Leur hôte les informa que le reste de l’équipe n’était pas encore arrivée, mais qu’ils ne devraient plus trop tarder si elle en croyait le dernier appel du coach. Elle ne fit aucune allusion au faite que les deux secondes revenaient seuls et masqués et les guida à l’étage pour montrer la chambre qu’elle avait préparer pour Shouyou.

La blonde s’en doutait un peu. Cette pièce isolée était la preuve qu’ils ne prendraient pas leur dernier repas ici tous ensemble. Ça la peinait mais elle repoussa son propre état d’âme en se reportant sur le roux. D’eux deux, c’était lui a qui cela devait faire le plus mal, et ce malgré le fait que la fatigue commençait à prendre le pas. Elle l’avait vu se perdre le regard dans le vide sur le trajet retour, l’adrénaline retombait doucement et ne parvenait plus à masquer les effets de cette journée marathon et de la fièvre.


Après s’être assuré qu’il ne manquerait de rien, elle fit un dernier petit geste de la main à son ami couché avant de fermer la porte.

Elle était en train d’aider à éplucher les légumes lorsque de nouvelles voix firent leur apparition dans le bâtiment, plus nombreuses et éveillées. Essuyant ses mains brièvement, elle s’excusa auprès de la propriétaire et partie les rejoindre.


- Vous êtes déjà là alors, nota Ryunosuke en la voyant arriver.


Un peu serrés et les chaussures pêle-mêle, le reste de leur école rentrait petit à petit, la saluant au passage, affichant tous le même sourire un peu moins éclatant, mais tout de même franc. Elle s’en étonna au début, mais au rappel de la soirée larmoyante lors de leur défaite face à Seijo, elle s’en accorda et le préféra même.


Tandis que Keishin les sommait d’aller tous à la douche sans trainer pour détendre leurs muscles dans l’eau, la jeune manageuse remarqua avec étonnement la petite silhouette dissimulée derrière les deux passeurs. D’une main, Koushi poussait Tobio pour que celui-ci ne perde pas sa place favorite tandis que l’autre trainait derrière lui, en effleurant une autre.


- Hello, commença Hatori lorsque les garçons s’éloignèrent, Ukai-san m’a invité à passer la soirée avec vous. Je crois que cette fois encore, je vais rentrer avec vous.


Sous le regard soucieux que Hitoka lui lançait, elle porta ses doigts à sa pommette rougie, plaçant maladroitement une mèche de cheveux.


- Oui, avoua-t-elle a sa question muette avec un sourire nerveux, j’ai un peu pleuré.  Mais ça va mieux, je suis en forme pour vous aider à tout préparer.


Elles partirent donc toutes deux dans la cuisine, s’invitant dans les effluves d’épices et de bouillon.


Le repas se déroula paisiblement, dans le calme et la bonne humeur. Certains parlaient de la ville de Tokyo, d’autres d’une émission télé, très peu de volley et encore moins du match. Le sujet de Shouyou vint tout de même sur la table, une visite de commun accord serait faite pour lui apporter un petit paquet de biscuits sous réserve de voir comment il allait. Keishin était parti lui apporter sa part sur un plateau et ne tarderait pas à revenir avec de plus amples nouvelles.

La vaisselle nettoyée et rangée, ils purent vaquer plus librement à quelques occupations avant l’extinction des feux. Les filles en profitèrent pour prendre leur tour dans la salle de bain, s’isolant entre elles.


- Tu as surpris tout le monde en arrivant comme ça, continua Kiyoko. Je ne te pensais pas si directe.

- J’ai pas réfléchi, reconnu Hatori en plongeant le bas de son visage dans l’eau pour cacher ses joues.

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