Déploiement |Haikyuu FF|

Chapitre 59

- Nice serve ! cria Daichi.

L’entrainement battait son plein, chacun se donnant à fond, encouragés par les progrès qu’ils faisaient. Takeda leur avait dit qu’ils auraient encore l’occasion de descendre sur Tokyo deux fois avant les qualifications et les joueurs souhaitaient profiter de l’occasion pour peut-être enfin gagner un set contre Nekoma.

- Hinata abruti ! Le ballon c’est au-dessus du filet ! hurla Tobio.

Mais il restait encore des efforts à faire…

- Pardon pour le retard, j’étais de corvées, retentie une voix à la porte du gymnase.

- Ah, Seikuu ! Ce n’est pas grave, ils finissent l’échauffement, lui appris Hitoka.

- D’accord, s’il y a besoin d’aide préviens moi, je vais déposer mes affaires.

Koushi la regarda adresser des signes de mains à tous ceux présents, certains lui répondant avec un signe similaire ou de grands éclats de joie. Lui-même lui adressa un sourire lorsque leurs regards se croisèrent et elle le lui rendit avant de se détourner vers l’estrade. Et si cela semblait être le même enchainement que les jours précédents, il ressenti tout de même un léger pincement, comme si quelque chose clochait.

Il lui avait semblé que ses yeux ne reflétaient pas son sourire, qu’ils étaient peut-être un peu ternes. La distance lui avait peut-être joué des tours et il ne se pensait pas grand psychologue non plus, capable de deviner les moindres changements d’états, mais Daichi lui avait si souvent dit qu’il était observateur pour ces choses-là qu’il ne pouvait s’empêcher de se poser la question. C’est vrai qu’il était l’une des personnes les plus proches de la jeune fille mais l’être au point de deviner ses états d’âmes lui parraissait surréaliste. Et son capitaine ne le laisserait pas y penser plus longtemps, une main fermement posée sur son épaule le rappelait déjà à l’ordre.

- Tu iras la voir à la pause. Je ne pense pas que te voir bailler aux corneilles te fasse marquer des points.

- Je te remercie de ta sollicitude, ironisa le gris.

Son ami ria et ils purent reprendre le fil de leurs actions.

La fin de la séance sonna encore trop tôt au goût de certains mais ils avaient encore des cours le lendemain, mieux valait ne pas dormir sur sa table s’ils ne voulaient pas être collés sur leurs heures de club. Rangeant le matériel, le numéro deux en profita pour se rapprocher de la petite brune, et assouvir sa curiosité envers sa précédente théorie.

- Tu as passé un bon week-end ?

- Ça aurait pu être pire, ria-t-elle. J’ai passé mon dimanche à me débattre avec la machine à laver qui refusait de se vider. Et toi ?

- Rien de sensationnel mais pas plus reposant pour autant.

- Vraiment ? Plus sec peut-être ?

- Plus salissant aussi, j’ai gardé mon frère. Ça n’aurait pas fait bon ménage avec toi.

Il réussit à lui arracher un discret gloussement. Et ce petit son lui permit au moins de se détendre un peu. S’il pouvait la faire rire, c’était déjà un bon point.

- Pratique la différence d’âge, il peut avoir un grand frère autonome et attentionné.

- Dit-elle alors qu’elle a un frère de 7ans son ainé, un sourire moqueur se dessinant sur son visage.

- Je me passerais bien de sa garde pour ma part… dit-elle en s’embrumant.

Il se mordit la langue. Sa précédente victoire avait été de courte durée.