Chapitre 64

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Koushi ouvrit timidement la porte de sa chambre, ayant totalement occulté ses interrogations sur son rangement ou les éléments compromettants à la vue, uniquement préoccupé par la personne derrière lui qu'il ne voulait plus quitter des yeux.

Lorsqu'ils étaient dans le salon, alors qu'il riait avec sa mère, cette dernière avait été appelée par sa chef de service pour qu'elle vienne leur prêter main forte. Un grave accident de la route avait fait rentrer cinq personnes à l'hôpital et avec leurs patients déjà présents le personnel de garde était déjà débordé. D'astreinte cette nuit, elle n'avait pas eu d'autre choix que de laisser les deux adolescents à l'appartement, prenant son sac à la volée tandis que son autre main saisissait ses clefs de voiture et qu'elle saluait le duo. Le gris lui avait souhaité bonne chance et avait ensuite reporté son attention sur son invitée avant de s'interrompre dans sa proposition.

Elle regardait au loin, la tête légèrement penchée en avant et ses cheveux tombant sur son visage, mais il pu nettement distinguer son expression. Un sourire figé dans le temps, trace de son ancien état d'amusement et de politesse, mais des traits crispés alors que ses yeux étaient à demi clos et pourtant si brillants sous le luminaire. Un tableau qui lui avait paru aussi poétique que déchirant. Il l'avait quitté des yeux à peine un instant à sa connaissance que ses joues précédemment rouges de gêne manquaient d'être traversées de longs sillons humides. Une telle différence l'avait aussitôt inquiété et il lui semblait qu'il la tirait d'une transe en lui posant la question.

Question à laquelle elle n'avait pas su répondre, semblant réaliser en même temps son propre état. Son esprit s'était mit en marche à toute vitesse, cherchant en vain une cause à cette situation. La lumière était trop agressive ? Elle était mal à l'aise d'être dans le salon ? Que sa mère soit partie précipitamment ? Qu'il ne lui ait rien dit d'où elle allait dormir ? Il n'en savait rien.

Alors même si ces hypothèses se révélaient fausses, au moins pouvait-il tenter de faire bouger les choses en leurs faisant bouger eux. Il s'était levé lentement, une main encore posée sur l'avant-bras de celle qui était sujet de son angoisse. Il l'avait touché instinctivement, espérant surement qu'un contact pourrait la faire réagir un peu plus que sa simple voix. Une fois devant elle, il lui avait doucement demandé de le suivre, qu'ils allaient en discuter ailleurs si elle craignait que sa mère ne revienne. Et l'appartement n'étant pas immense, les pièces sans risques se départageaient entre sa chambre et la salle de bain.

- Tu peux t'asseoir sur le lit si tu veux.

- Oui... merci, murmura-t-elle.

Elle prit place sur le matelas, ses doigts toujours sur la peau de son poignet, se positionnant à ses côtés, hésitant sur ses prochains mots.

- Est-ce que... tu veux en parler ? Ou préfères-tu prendre un peu de temps avant ?

- Je... peut-être prendre un peu de temps, je ne sais pas trop.

- Est-ce que tu veux te passer de l'eau sur le visage, rafraichir tes idées ? Ou totalement prendre une douche pour ne plus avoir à y aller après ?

- Je n'ai pas d'affaires.

- Je vais en prendre à ma mère, ne t'en fait pas, elle ne t'en voudra pas. Et te prêter une serviette.

Il amorça de se relever mais elle le retient d'une main.

- Je... pas ceux de ta mère s'il te plait, ce serait...abuser. Je préfère encore ne pas prendre de douche.

- Et les miens ? Ça te dérangerait moins ?

- Sûrement mais...

- Alors je vais t'en passer. Et tu en feras ce que tu voudras ensuite. Je te cherche ça et je te montrerai la salle de bain ensuite.

- ...d'accord.

Brisant le contact, il fouilla rapidement dans son placard pour en extraire un vieux short et par hasard le tee-shirt qu'il lui avait enfilé au camp.

« Peut-être cela la rassurera-t-elle un peu » pensa-t-il alors qu'il tendait la main vers un tiroir.

Son mouvement s'arrêta quand il sera la poignée, la question de lui passer un sous-vêtement s'imprimant dans son cerveau. C'était clairement bizarre et connoté de le faire, ils n'étaient probablement même pas à sa taille mais la savoir déambuler dans la maison avec juste un short était encore plus malaisant pour lui.

« Je lui en passe un et on verra ce qu'elle en fait », conclu-t-il en prenant le premier au hasard, « et si elle me fait la remarque, je dirais que je n'ai pas réfléchit », ce qui était là un odieux mensonge.

Une fois la pile transmise et la serviette posée au bord du lavabo après l'y avoir conduit, il revint dans sa chambre et s'accorda un long soupir en prenant sa tête entre ses mains. Il allait finir fou ce soir.

Tout allait trop vite, il ne maitrisait plus rien. Ni les battements effrénés de son cœur, si la moiteur de ses mains, ni ses oreilles qui captaient bien trop bien le bruit de l'eau pour une fois. Pourquoi diable cet enchainement de circonstances ? C'était une mauvaise blague ou le karma souhaitait lui faire passer le message qu'il avait trop longtemps profité de leur petit bonheur et qu'il mettrait son corps et sa tête à rude épreuve cette nuit. Heureusement pour lui qu'il avait dès le début prévu de dormir sur le canapé, au moins pourrait-il s'éloigner de tout ça. Il serait mort de combustion interne ou d'une crise cardiaque et l'inquiétude qui le rongeait n'aidait en rien. Le porte-clef avec lequel il jouait entre ses doigts, qu'il avait saisi il ne savait plus trop quand, pouvait y passer à n'importe quel moment.

Pourquoi avait-elle eu une si triste tête ? Pourquoi ce soir ? Qu'avait-il dit ? Qu'avait-il fait ? Ou non ? Pourquoi sa mère avait du être appelée cette nuit ? Pourquoi personne n'était présent chez la brune ? Pourquoi n'avaient-ils pas cherché à cerner leurs rapports, leurs discussions, leur relation avant ce soir ? Pourquoi était-il à la fois si heureux et inquiet ? Pourquoi lui avait-il passé un caleçon ? Pourquoi toutes ces questions ?

- J'ai fini, déclara Hatori en ouvrant la porte.

Il n'avait pas remarqué que les bruits avaient cessés, qu'il était toujours les coudes posés sur les genoux et le dos vouté, tête enfouit dans ses mains. Il fallait qu'il y aille lui aussi, au moins pour se donner une bonne douche froide et faire cesser le flot de questions qui l'embrouillait. Elle avait besoin de lui, il voulait être là pour elle et ce n'était pas en restant baver devant ses cheveux humides et le tee-shirt trop grand que ça allait s'arranger.

- J'y vais aussi, je reviens vite, répondit-il en attrapant ses affaires et filant dans la salle d'eau.

Il en revint cinq minutes plus tard, séché sommairement pour ne pas perdre trop de temps, la serviette autour du cou et le short à moitié de travers. Elle s'était réassise sur le lit mais se tenait plus droite, la tête en arrière et les yeux clos. Sans un bruit, il la rejoignit et reposa sa main sur son avant-bras en se réannonçant.

- Sei... c'est bon. Si tu veux parler, je suis là pour t'écouter, juste à côté de toi et je en te lâcherais pas tant que tu ne seras pas apaisée.


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Bonjour, bonjour à tous petits aventuriers!

Je veux un Koushi dans ma vie, qu'en dites vous? N'est-il pas adorable? 

Et s'il pensait que le gros des émotions était passé au moment de se demander si ramener Hatori chez lui, il n'était pas près pour ça. Et ne l'est toujours pas pour la suite. Ce pauvre petit, je le martyrise un peu (Hatori aussi, mais elle c'est mon OC, c'est presque normal XD)

Cependant, qui ne serait pas dans le même état que lui en voyant son "plus que crush" dans cet état? Lui est trop impliqué pour cela. (Quoique, si on prenait quelqu'un d'autre comme Tadashi, lui serait totalement paniqué :') Et à l'inverse, Tobio aurait buggé, incapable de savoir quoi faire :'))

Ce chapitre est posté plus tôt pour être sûr que ma fatigue de fin de journée ne me fasse pas rater le coche. Je n'était pas sûr que le réseau à la JE me le permette. 

Je vous souhaite tous une bonne journée et un bon WE! Révélations la semaine prochaine ;)

Déploiement |Haikyuu FF|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant