Chapitre 119

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Des instants hors du temps, éphémères minutes de douceur et tendresse avant de retrouver la puissance et la vitalité de la passion. Ils peinèrent presque à croire qu’ils avaient été dans le même bâtiment tant le bruit vint faire vibrer leurs tympans avec force. Ce n’était qu’un espace annexe du gymnase, mais les voix portantes des joueurs résonnaient sur chaque mur. Ce fut encore plus intense une fois les battants poussés.


- Je vais te laisser ici, commença Hatori. Je risque de déconcentrer et je pense que Ukai-san a deux ou trois points à voir avec vous avant le match.


Elle justifia son propos en désignant du menton la petite masse noire des joueurs de Karasuno regroupés dans un coin, dont une partie déjà était attentive et tout ouïe à ce qui sortait de la bouche de leur coach.

- La dure réalité des nationaux, répondit-il. Tant qu’on n’est pas sorti du bâtiment sur une défaite, ça ne s’arrête pas. Tu vas retrouver ceux de Nekoma ?

- Au moins Tetsu et Kozume oui. Je crois que certains de l’équipe sont partis. Eux resteront jusqu’au bout, il y a trop de lien entre vos deux équipes maintenant.


Ajoutant un clin d’œil au sous-entendu, elle obtient le discret rire qu’elle cherchait.
Remuant les doigts pour signifier son départ, elle récupéra sa main sur une dernière caresse sur la paume. Au même moment, Daichi, qui avait du les voir depuis un moment, vint récupérer son ami.


- Salut Seikuu, comment ça va ?

- Bonjour Sawamura. Ça va bien, je suis en pleine forme et j’espère que toi aussi. Tiens, je suis venue te ramener un passeur égaré, dit-elle en poussant légèrement Koushi en avant.

- Merci, ria-t-il, c’est vrai qu’on va en avoir besoin.

- Mais pour ça il faut qu’il écoute les consignes, ajouta-t-elle, il a autre chose à faire que déambuler dans les couloirs.

- Je rappelle que je suis là hein, ironisa le concerné.


D’un échange de regards complices, la jeune femme et le capitaine partirent tout les deux à rire de la tête faussement vexée du gris. Elle l’entendit même grommeler un vague « Si maintenant vous vous y mettez à deux, je vais plus m’en sortir moi. », qui fit redoubler son hilarité.

Elle laissa les garçons quelques minutes après sur un dernier signe de main et des encouragements murmurés. Rebroussant chemin, elle s’aventura de nouveau dans le dédale des coursives pour rejoindre l’escalier qui la mènerait aux tribunes où son ami d’enfance et le meilleur ami de celui-ci s’étaient installés.

Trouvant le moyen de se perdre dans la foule qui revenait de la pause méridienne, elle fini par retrouver son chemin, passant non loin de l’une des entrées.


- Tori ! héla Saeko en l’apercevant. Tu restes avec nous pour ce match ?

- Désolée, je vais aller rejoindre des amis de Nekoma. Mais je supporterais aussi vivement Karasuno qu’avec vous.

- Toujours la bonne attitude toi ! Prenez-en un peu de la graine vous.


Derrière elle, Akiteru, Makoto et Shimada se raidir. L’ainée des Tanaka pouvait se montrer parfois effrayante tant elle était motivée. Hatori remarqua aussi une autre personne, qu’elle n’avait encore jamais vu et qui semblait bien s’amuser de la situation. Remarquant le regard curieux qu’elle lui lançait, il prit lui-même l’initiative de se présenter.


- Bonjour, je m’appelle Udai Tenma. Je suis un ancien de Karasuno, Tsukishima et moi avons joués dans la même équipe.

- Enchanté, je m’appelle Seikuu Hatori. Je suis dans la classe de Tsuk- Kei et Yamaguchi.

- Seikuu ? Comme Seikuu Ichihiko et Haruno ? s’étonna le nouveau venu.

- Euh oui ? Ce sont mes frères.

- Oh, je savais pas qu’ils avaient une sœur.

- Comment ça une sœur ? reprit la décolorée. Tu veux dire que le monstre du baseball est son frère ?


Devant sa tête ahurie, la brune réalisa que non seulement son ainé avait eu un nom dans son club de lycée, mais que Saeko n’avait jamais fait le rapprochement.

- Je connais pas d’autre personne avec ce nom alors peut-être que oui, se défendit Tenma. Dit, reportant son attention sur elle, ton frère jouait bien au baseball au lycée ? Il y était bien il y a cinq ans ?

- Oui, il jouait frappeur et première base.

- Eh bah, soupira l’ébène, le monde est petit.


La jeune fille ne pu qu’approuver ses dire, elle n’aurait pas pensé que quelqu’un vivant maintenant à Tokyo lui reparle de son bourrin de frère. Mais étrangement, cela ne la vexa pas outre mesure.
Passant plus de temps que qu’elle n’en n’avait avec le petit groupe, elle fini par rejoindre Tetsuro et Kenma, déjà installés depuis un moment à en juger par l’avachissement du plus jeune.


- Enfin, j’ai cru que je devrais aller te chercher, ricana le central.

- Je suis juste restée discuter avec des gens de Miyagi, répondit-elle. Il y avait un ancien joueur de Karasuno qui connaissait Ichi ! J’ai oublié de lui dire qu’il était à Tokyo aussi maintenant. Je vais envoyer un message à Saeko-ne…


Elle laissa sa phrase en suspens en avisant sa boite de réception et le petit un de la notification. En ouvrant celle-ci, elle téléchargea la photo jointe au mail pour y découvrir une paire de basquets vue du haut, complétée par une petite phrase.

« S’il y en a un qui se relâche pour le match de cet après-midi, je viendrais personnellement lui botter les fesses. Surtout si c’est Tobio-chan. »


Le rire pas tout à fait éteint dans sa poitrine ressorti devant les mots si caractéristiques de Tooru. Elle ne releva même pas le sourcil intrigué de son voisin au moment de commencer à lui répondre avant de recevoir un nouveau mail.


« Ça va toi ? »


Ça faisait en effet près de quarante-cinq minutes qu’il avait envoyé sa pièce jointe, sans même une confirmation de lecture.


« La boule au ventre, comme pour tout match. Je pense qu’eux aussi mais ils ne lâcheront rien, soit en certain ;) »


Elle aussi se réassurait de la motivation et la rage de vaincre évidente des corbeaux.


« Assure-toi de garder le contenu de ton estomac pour toi quand-même. Ou si ça doit sortir évite ton voisin et ses chaussures, c’est rarement un beau spectacle et encore moins une œuvre d’art. Je ne serais même pas là pour en rire. »


Nouveau gloussement de sa part, elle mit un peu de temps avant de lui répondre, en passant outre la provocation ouverte qu’il lui avait fait.


« Tout ira bien. Si la nuée de corbeaux a pu vaincre un aigle, alors ils feront face aux mouettes. Tu le verras toi-même de toute façon. »


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Hello à vous petits aventuriers!

Fluff et révélation, j'alterne mes thématiques ;) Rien de bien intéressant, mais c'est l'occasion de poser plusieurs petites choses en plus ^^
Pour le prochain chapitre, la pression remontera en flèche, je peux vous l'assurer! Préparez vos cardios!

Bon mercredi à tous!!

Déploiement |Haikyuu FF|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant