Chapitre 103

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- Sei !


La concernée se retourna pour considérer un Tadashi courant vers elle, à moitié changé et un sac sous le bras.


- Pardon, est-ce que tu peux me rendre un service ? poursuivit-il en arrivant à sa hauteur.

- Oui, bien-sûr.

- Tsukki a oublié ses affaires dans son casier et il en a besoin pour ce soir. Avec l’entrainement j’arriverais trop tard à Shiratori alors… est-ce que tu veux bien les lui amener ?

- A ShiratoriZawa ? Mais… je n’aurais pas le droit de rentrer, non ? s’inquiéta-t-elle.

- Je l’appellerais avant. S’il te plaît, je te le revaudrais.


Hatori le regarda un instant avant de sourire timidement.


- Pas besoin de me le revaloir, je ne voulais pas te dire que je refuse. J’irais lui amener oui, je voulais juste savoir si je n’allais pas me faire jeter dès l’entrée. C’est quand même un des meilleurs lycées de la préfecture.

- Si Hinata a pu y aller, il ne devrait pas y avoir de soucis pour toi je pense, tenta-t-il.

- C’est vrai, ria-t-elle. Je vais y aller maintenant, c’est pas la porte à côté. Tu préviendras les autres pour moi.

- Evidemment, merci beaucoup.


Il lui passa le sac et elle le salua avant de revenir sur ses pas pour rejoindre la sortie.


Après près d’une heure de transports, elle se tenait devant les grilles, téléphone en main, et avec bien moins d’assurance. A première vue, cela ne semblait pas foncièrement différent des autres écoles qu’elle avait vu, hormis peut-être la taille. Les bâtiments étaient hauts et elle ne pouvait pas distinguer la fin de l’enceinte. Quelques élèves sortaient encore de la cours et ne restaient que peu s’attarder sur sa présence. Tant mieux pour elle, elle ne souhaitait pas foncièrement s’éterniser. Shiratori était aussi réputé que craint. On y louait la qualité autant que la rudesse des cours et si tout était à l’image du club de volley, elle y croyait sans peine.

Hésitante, elle s’aventura dans les allées, guettant le moindre bruit de balle ou de cris pour se repérer entre les hauts murs. Chaque édifice devait faire au moins deux étages et elle était déjà passée à côté de trois. De grandes fenêtres, des apprès neutres, les nombreux casiers étaient distinguables au rez-de-chaussée. Il s’agissait bien d’un regroupement collège-lycée mais elle n’avait absolument aucune idée des effectifs de chaque niveau. La grandeur et l’austérité du lieu l’oppressait un peu, elle avait hâte de trouver la salle où se déroulait le stage.


Ses minutes d’errance solitaire furent récompensées lorsqu’elle saisit enfin un cri d’appel. Elle ne reconnaissait pas la voix mais peu de personnes hurlaient « j’ai » sans aucune raison.
Guidée par l’injonction, elle bifurqua à gauche pour contourner un énième bâtiment, de cours ou d’administratif, elle n’en n’avait cure. Un gymnase se profila au bout du chemin et elle accéléra le pas. Précautionneusement, elle s’approcha de la double porte et pénétra dans le sas. Encore quelques mètres pour calmer un peu la nervosité qui grimpait en elle. Elle apposa une main sur le dernier battant qui la séparait du parquet et le poussa lentement pour glisser un œil. Au moins s’assurer qu’elle ne s’était pas trompée et guetter le blond pour ne pas déranger, lui ou un autre. Mais le prestige ne signifiait pas forcément le bon état des gonds qui se firent une joie de grincer. Pas suffisamment fort pour capter l’attention de tout les joueurs, mais des plus proches oui et celle de l’entraineur Washijo aussi. L’âge n’était pas synonyme de surdité pour appuyer sa chance.


- Qu’est-c’ tu fais là toi ? grogna-t-il.


Annihilant son réflexe de fuite, elle agrandi l’embrasure pour pouvoir s’y tenir maladroitement. Elle ne se serait pas cru si mal à l’aise en venant ici.


- Je… je suis une camarade de Tsukk- Tsukishima Kei et je viens lui apporter des affaires qu’il a oublié au lycée.


Sa voix avait un peu résonné et elle avait maintenant définitivement échoué à ne pas stopper l’entrainement. Et si elle reconnut quelques joueurs, elle était une parfaite inconnue pour beaucoup et ils ne se gênaient pas pour la dévisager avec curiosité, ennui ou indifférence. Leur arrêt ne fut que bref, une parole du coach suffit pour qu’ils se reconcentrent, peu désireux de recevoir de nouvelles réprimandes.
Elle resta plantée dans l’embrasure un certain temps, ne sachant pas si elle devait attendre le moment de leur pause pour donner son colis en mains propres ou le poser dans un coin et filer. Un mouvement dans un coin attira son œil et elle se détendit un peu en captant la présence de Shouyou. Lui aussi la remarqua et lui adressa un bref signe avant de courir chercher un ballon.
Son geste eu le mérite de la faire se décider et elle pénétra complètement dans le hangar, rasant les murs pour venir s’accroupir contre l’un. Son sac à droite, celui du blond à gauche, elle se mit à observer les différentes scènes. Après réflexion, elle ne souhaitait pas spécialement s’attirer l’antipathie de son camarade si elle se débarrassait de ce que lui avait confié Tadashi. Et quitte à devoir attendre, elle le ferait en étant aussi effacée que possible, dans sa bulle, penchée sur son carnet.


Chose qui marcha très bien. Elle ne vit pas le temps passer et à voir l’ombre du visage de Kei penché au-dessus d’elle, avisant sa moue agacée quand elle releva les yeux, il l’avait probablement appelé plus que la seule fois qu’elle l’ai entendu.


- T’es venue ici pour y passer la nuit ou faire coursière ?

- T’apporter ton sac mais je ne voulais pas interrompre.

- C’était plutôt raté, merci, ajouta-t-il lorsqu’elle lui tendit l’objet de sa visite en se redressant. Rien d’important? poursuivit-il.


La jeune fille en déduisit qu’il n’avait pas encore regardé son téléphone et lui répondit par la négative. Leur professeur de lettres c’était montrée curieusement clémente avec eux.
Il ne fallut pas longtemps à Shouyou pour les rejoindre, trop heureux de voir une autre tête familière, et bien plus souriante. A peine avait-il déposé le dernier ballon qu’il venait déjà en hélant son nom et son diminutif depuis l’autre bout.
Et pour la seconde fois, elle sentit le regard pesant du vieux coach se poser sur elle, plissant les yeux alors qu’elle avait l’impression de se faire sonder de toutes parts. Et elle ne su dire si elle était plus soulagée qu’il ne hurle pas ou stupéfaite de ses mots à son égard.


« Vient ici un instant. »


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Bonjour a tous~

Est-ce que j'avais besoin d'un prétexte? Oui ^^
Alors j'incruste Hatori dans le stage!
Mais c'est l'occasion de faire quelques petites choses avec elle et disons... d'autres personnages ;)

Je vous souhaite une bonne fin de semaine!!

Déploiement |Haikyuu FF|Where stories live. Discover now