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Chapitre 90 : Ma p'tite danseuse

PDV DARYL:

Le printemps était maintenant bien entamé. Et c'était un pure bonheur pour moi. J'pouvais chasser autant que j'voulais. J'étais tellement bien dans cette forêt en cet instant. 

L'épidémie n'était maintenant plus qu'un lointain souvenir. Glenn s'en était remit, moins rapidement que les autres, ce qui lui avait valut pas mal de vannes sur ces origines. Mais il savait que j'aimais bien le chambrer. Rick avait reprit un peu sa place, certes avec le conseil on continuait de prendre les décisions, mais on tentait d'intégrer le shérif à chaque fois. 

Carl avait sut montrer à son paternel de quoi il était capable. En effet, il avait veillé sur Beth, Judith et tout les autres lors de l'épidémie. Ca avait pas été facile pour lui d'être séparé de nous, tout comme le gamin qu'on avait ramené de notre expédition. D'ailleurs en repensant à ce gosse, j'avais encore pas mal de progrès à faire concernant la langue des signes. J'avais jamais été doué pour l'école, et sincèrement ça me faisait chier de devoir me taper toutes ces feuilles à lire tous les soirs, mais bon, j'avais envie de pouvoir communiquer avec ce gosse. Il était vachement proche de Rilley. Peu d'entre nous pouvait l'approcher sans lui faire peur, en réalité, Rilley était même la seule à pouvoir le toucher et lui parler sans que Sam ne se sente agressé ou en danger. Je crois bien qu'au fond c'est plus pour Rilley que je m'entête à apprendre cette langue. Et merde, une vraie gonzesse ! 

L'absence de Carole continuait de me peser pas mal sur le moral, mais je préférais ne rien laisser paraître, car je savais que j'étais pas le seul. La jeune Grimes en voulait encore un peu à son frère, mais je voyais qu'elle faisait des efforts. Rick ne devait pas prendre seul cette décision, mais ce qui était fait était fait après tout. Pas de retour en arrière possible. Je savais que Carole s'en sortirait, tout comme je me doutais que cette dernière n'avait pas du résister face à Rick lorsqu'il avait décidé de la bannir. 

Je me racle la gorge et secoue la tête afin de revenir un peu à la réalité, mais je replonge rapidement dans les derniers évènements de la prison. Je revoie cette cher Danielle. Elle est encore plus sur le dos de Rilley depuis cette épidémie. Aller savoir pourquoi, mais cette veille dame est complètement dingue dès que la jeune femme ne se trouve plus dans son champ de vision, tout comme moi en fait... 

La mort de Jason restait encore un sujet tabou pour Rilley. J'avais voulu en parler avec elle, mais la jeune femme s'était totalement renfermé, et on n'en avait plus jamais reparlé. Depuis notre fameuse soirée, c'était, comment dire... Différent entre nous. Je me rappelle encore quand elle m'avait interpellé le lendemain. C'était drôle. Elle était tellement gênée de me demander ce qu'il s'était passé entre nous ce soir là après. Faut dire qu'on avait pas mal bu. Mais on était pas aller plus loin ensuite. Je profitais pas des femmes comme ça moi, puis de toute façon après nos intenses baisers, Rilley avait finit par s'effondrer en larmes contre moi. Ca je sais pas si elle s'en souvient, elle ne m'en avait pas parlé, mais je comptais certainement pas là mettre mal à l'aise en le lui rappelant. Ca lui avait sans doute fait du bien de se lâcher comme ça, et pour tout dire, je m'étais sentis privilégié sur l'instant. Jamais Rilley ne craque devant les autres, signe qu'elle me faisait confiance et que je n'étais pas n'importe qui pour elle. 

J'aimerais, enfin j'pense, qu'on aille plus loin tous les deux, mais j'la sens tellement sur la réserve que j'sais même pas comment m'y prendre. De toute façon, on avait pas eut l'occasion de discuter depuis cette soirée. Elle passait pas mal de temps avec Mika... Oui, j'sais que ce que je ressentais à chaque fois que j'les voyais tout les deux c'était ni plus ni moins que de la jalousie, mais je voulais pas créer une énième dispute avec la jeune femme, donc j'me contentais de grogner dans mon coin et de passer à autre chose. Enfin, c'est ce que j'essayais de faire.