Chapitre 59 : Eternise moi

1.3K 68 5
                                    


PDV DARYL

On avait passé deux jours entiers à nettoyer et à tout préparer pour le retour du Gouverneur, car comme l'avait confirmé Merle, il reviendrait. J'avais hâte d'en terminer une bonne fois pour toute avec lui. Michonne s'intégrait petit à petit au groupe, et contrairement à ce qu'on aurait pu croire, elle s'entendait rudement bien avec Rilley, ce qui surprenait tout le monde, encore plus Rick. Rilley n'avait pas été tendre avec la samouraï, mais visiblement cette dernière était loin d'être rancunière. 

Merle était moins casse couilles que d'habitude. J'étais revenu de la chasse après quelques heures de traque, malheureusement, mis à part deux pauvres lapins, je n'avais rien trouvé d'autre. J'ignorais si Rilley était elle aussi sortit, on se parlait pas vraiment depuis mon retour. 

A plusieurs reprises, j'avais grillé Carole et Maggie qui tentait de raisonner la jeune femme afin qu'elle vienne me voir, mais apparemment ça ne marchait pas puisqu'on avait eut aucune conversation. Ca me peinait énormément mais j'étais pas du genre à montrer mes émotions et encore moins à faire le premier pas. Pourtant, je l'avais déjà fait pour Rilley mais là c'était différent. Je n'étais pas en tort. Je n'avais fais que suivre mon frère, elle aurait surement fait pareil, donc j'avais absolument rien à me reprocher. 

Hershel s'habituait bien aux béquilles, faut dire que le vieux en avait dans le froc. Il m'impressionnait... Rick avait finit par faire le deuil de Lori. On attendait à présent plus qu'une chose, se débarrasser de ce Gouverneur de mes deux. 

Je m'avance jusqu'aux grilles, sous l'air glacial de l'hiver. On approche du mois de Décembre, du moins c'est ce que nous avait dit Maggie. Avec Beth, les deux jeunes Greene étaient bien déterminés à fêter Noël. Moi j'dis que c'est de la connerie, mais bon, si ça peut leur faire plaisir. J'ai toujours eus horreur de cette période, puis avec le paternel, on était pas du genre à le fêter. Vu l'ambiance qui régnait chez moi, la plupart du temps je me barrais le plus loin possible afin d'éviter la grosse cuite de l'année de mon père et par la même occasion les coups qui allaient avec. 

Carole m'ouvre le portail. Elle porte un épais bonnet de laine gris sur la tête, une énorme écharpe, que je reconnais aussitôt, et une grosse doudoune noir. Elle me sourit en m'ouvrant.

Carole : " Alors ?" Me demande t-elle. 

Moi : " Ben c'est pas glorieux." Lui dis-je en désignant mes deux pauvres lapins qui pendent à ma ceinture. 

Carole : " C'est toujours ça Daryl. " Tente t-elle de me rassurer. 

Je lève la tête en direction du mirador le plus en avant de la prison. J'aperçois le sniper de Rilley en dépasser légèrement. Carole se racle la gorge et me fait un signe de tête dans la direction de la jeune femme. Je secoue la tête de gauche à droite afin de lui faire comprendre que je n'irais pas. Depuis maintenant trois jours, l'ancienne militaire passait ses journées sur son perchoir. 

Elle descendait uniquement pour manger et pour venir se laver. En parlant de ça, je continuais de m'acharner sur les douches. Mais j'y étais presque. Je n'avais rien d'autre de prévu pour la fin de journée, donc je vais manger un morceau et j'vais m'y coller aussitôt. Non pas que j'étais un grand fan des douches, mais je savais que ça ferait plaisir aux autres. Un confort de plus dans cette prison ne serait pas du luxe. En arrivant devant le bloc, je ne pouvais qu'ouvrir de grands yeux devant les guirlandes posées partout dans la salle commune. 

Rick vient m'ouvrir et me regarde d'un air compatissant. Oui, toutes ces couleurs, c'était un peu trop pour moi mais bon, si ça leur faisait plaisir. 

All about usWhere stories live. Discover now