Chapitre 78 : Under

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PDV DARYL

Je descends lentement les escaliers pour ne pas réveiller les autres. J'ai toujours été un lève tôt, mais c'était pas pour autant que les autres devaient me suivre. Puis au moins j'étais tranquille. Je m'avance jusqu'à la cuisinette afin de me servir un café. En y entrant, je percute quelqu'un. Et merde, moi qui pensait être tranquille. 

Rilley : " Désolé." Murmure t-elle faiblement. 

Je me trouve con. Elle se tient le flanc en plus. J'avais sans doute du lui faire mal et c'est elle qui s'excusait. 

Moi : " Ca va ?" 

Je tente de prendre une voix normal, mais ça se sent tout de suite que je m'inquiète. Elle hoche la tête puis ressort sans un regard pour moi. J'avais évidemment remarqué le regard qu'elle m'avait lancé la veille au repas, mais c'était pas pour autant qu'elle était venu vers moi. Cette situation me pesait de plus en plus. Et même si j'étais heureux de la revoir de nouveau parmi nous, je pouvais pas arrêter de penser qu'on perdait bêtement du temps à rester aussi distant l'un de l'autre. 

Je me sers une tasse et rejoins la salle commune. Rilley est assise autour de la table en train de buller devant son café. Cette image me fait sourire. Elle qui, en temps normal, est une vraie pile électrique, elle était là, calme et posé. Je me dirige lentement vers elle et m'assis en face. On reste un moment dans le silence, jusqu'à ce qu'elle le brise d'une voix encore endormie. 

Rilley : " Alors c'est quoi le plan pour aujourd'hui ?"  Me demande t-elle. 

Je lui explique donc où nous allons en ravitaillement. Je lui dis également qui va nous accompagner, et contrairement à Sasha, Rilley s'en tape complètement. Content et soulagé de voir qu'elle était toujours d'accord pour nous accompagner, je lui annonce qu'on part dans deux heures. Elle ne dit rien, finit son café dans le plus grand des silences avant de sortir son paquet de clope et de m'en tendre une. Evidemment, nous ne fumons pas à l'intérieur. On sort donc dehors. Mis à part les râles des rôdeurs plus loin, la prison reste calme. A cette heure, c'est le moment idéal pour en profiter, car ça ne durerais pas encore longtemps. 

On fume en silence. La nicotine me fait un bien fou, mais pas autant que sa présence à mes cotés. Je la regarde quelques secondes, prenant en compte la chance que j'avais eus le jour où nous nous sommes rencontrés et je me surprend à sourire. D'ailleurs je ne suis pas le seul. 

Rilley : " Pourquoi tu souris ? C'est ma tête du matin c'est ça ?" Plaisante t-elle en remettant de l'ordre dans ses cheveux. 

Oh non, elle était juste magnifique au matin, mais ça j'peux pas lui dire. Ca ferait trop niant niant, puis Rilley n'aimait pas ça, enfin je crois. 

Moi : " Je repense à ce fameux cerf." 

Je sais que j'ai pas besoin de développer pour qu'elle comprenne. Elle lâche un petit rire avant de se tourner vers moi. Elle est radieuse. Les premiers rayons orangé du soleil qui reflète sur elle lui donne un teint parfait. Je me fais violence pour ne pas me jeter sur elle. 

Rilley : " Tu sais que j'aurais pu te tuer." 

Moi : "Mais tu l'as pas fais." 

Rilley : " Parce que j'te trouvais pas mal. C'est ta belle gueule qui t'a sauvé." Lâche t-elle en souriant. 

Son aveu me fait presque l'effet d'une bombe. Je lui ai plus au premier regard ? Wow, moi qui pensait que Rilley ne faisait pas partie de ce genre de femme à croire au coup de foudre et à tout ces autres trucs de gonzesse, je m'étais visiblement gouré. Merde, et voilà que je m'emballe. Elle avait simplement dit qu'elle me trouvait pas mal... 

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