Chapitre 9 : Je me perds

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PDV Daryl:

La journée passait à une vitesse affolante et moi je trouvais toujours pas de gibier. Je commençais à me lasser. J'avais suivis des traces sur plusieurs kilomètres mais j'suis jamais tombé sur ma proie. Puis il commençait à y avoir de plus en plus de cervelles pourries dans le coin. J'espère que Rilley en a parlé à Rick, pensais-je. Il fallait vraiment pas qu'on traîne dans l'coin. 

Tout semblait calme, excepté les quelques grognements que j'entendais au loin. J'aurais tout donné pour rester ici, continuer notre petite vie paisible aux abords de cette forêt que je commençais à connaître par coeur. 

Je repense à Merle et à ce qu'il compte faire ce soir. Je prie pour que Rilley sache ce qu'elle fait et que ça ne dégénère pas, autant pour mon frère que pour elle. Putain, c'est vrai que c'est quand même une sacrée gonzesse. Elle pouvait se montrer tellement instable, mais la minute d'après on pouvait discuter sérieusement avec elle. 

Elle prenait des décisions, comme nous, et semblait prête à tout pour les autres, mais il y avait quelque chose qui clochait. J'savais pas quoi, mais j'en étais persuadé, et j'trouverais. Je continuais d'avancer, sans suivre réellement de pistes. Je me met à sourire bêtement. 

Moi: " Des Shuriken..." Pouffais-je. "Faut vraiment être barré." 

Mais ça me faisait rire. Jamais vu quelqu'un avoir le lancé aussi facile et parfait. Si j'en croyais les dires de Shane, elle avait un passé de militaire, tout comme Merle. Ils avaient sans doute pas beaucoup discuter tous les deux, mais mon frangin avait bien fait comprendre à Rick qu'elle avait vu des choses dont elle se remettait pas. Déjà à voir comment avait viré mon frère après être revenu de la guerre, j'pouvais finalement comprendre le comportement distant, froid et parfois dure de Rilley. J'étais curieux, j'avais tellement envie de savoir pourquoi on pouvait pas l'approcher comme ça sous peine de se prendre un poing dans la gueule, et encore ça, c'était dans le meilleurs des cas. 

Je souris de nouveau. Puis je repense aussi à tout à l'heure quand on était au pied de l'arbre. Elle avait pas hésité un seul instant pour venir au secours de Carole, si bien, qu'elle en avait oublié de se couvrir. Mais étrangement, elle avait mit pas mal de temps avant de s'en apercevoir et de se sentir mal à l'aise. Si elle savait... Si y a bien une personne avec qui elle peut être comme ça, c'est bien avec moi, mais bon, j'comprends, j'suis pareil. J'me cache sous mes vêtements, tout le monde n'a pas besoin de savoir ce que j'ai traversé. Et pour elle non plus d'ailleurs. Alors pourquoi je voulais à tout prix tout savoir sur elle ? Merle a raison, putain! J'commence à être obsédé par cette gonzesse! Mais qu'est ce que j'en avais à péter de ce qui lui était arrivé avant, elle est pas de ma famille j'la connais depuis quoi trois jours ? 

J'suis plus très loin du camp, je me rapproche peinard de nos tentes tout en me maudissant intérieurement d'avoir été aussi distrait, tout ça a cause d'une gonzesse. Je pose mon arbalète au sol avant de chercher Merle du regard. Personne... 

J'allume une clope, il finira bien par apparaître, puis si ça se trouve, il pionce tranquille dans sa tente. Ouais, il prépare son sale coup. Si il savait... Je sais bien qu'il allait terriblement m'en vouloir, mais j'pouvais pas le laisser faire ça, c'était le coup de trop. 

Mon regard se posa sur un sac un peu plus loin. Je reconnu aussitôt les affaires de Rilley. Putain Merle ! Il avait quand même pas osé la voler elle ! Là c'est sûr, il cherchait les ennuis et il venait de les trouver, car au même moment, Rilley débarqua près de la tente. Elle me fit un signe de tête et s'accroupit devant son sac afin d'en sortir un chiffon noir. 

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