Chapitre 41 : Everytime We Touch

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PDV DARYL

Après tout ces mois passés ensemble j'avais l'étrange sensation d'être très proche du groupe mais à la fois aussi très éloigné. J'voyais bien Rick se démenait pour nous mettre à l'abris, malheureusement ça ne suffisait pas. Avec le froid j'avais de plus en plus de mal à ramener de la bouffe et c'était pareil pour Rilley. On en avait fait part à Rick, mais il en avait pas fait de cas, pourtant, c'était notre principal alimentation. Si on ne pouvait plus chasser alors ça impliquait qu'il fallait soit partir à la recherche de nourriture dans les environs, ou alors il faudrait qu'on bouge ailleurs. J'ignore encore ce qu'il en pense, mais pour le moment il nous reste de quoi tenir trois jours grand maximum avec nos boites. 

Le manque de nourriture, de sommeil et la peur de se faire surprendre à tout moment par des rôdeurs angoissait tout le monde et n'aidait pas à la bonne humeur du groupe. Je m'en tapais un peu, on était pas là pour se marrer de toute façon, mais je devais avouer que l'ambiance de la ferme commençait à me manquer. On y était tellement bien. 

Carole:  " A quoi tu penses ?" Me surprit-elle. 

Je me tenais adossé au mur, la tête collé à la vitre pour surveiller les alentours. Même si je savais que Rilley montait la garde, ça m'occupait de regarder l'extérieur. En pensant à ça, j'peux pas m'empêcher de m'imaginer à quel point elle devait se les peler. Elle avait rien trouver de mieux que de monter sur le toit en disant qu'elle aurait un meilleur angle de vue. Ce qui n'était pas faux, mais bon sang, il gelait dehors, sans parler du vent qui s'était levé depuis plusieurs heures maintenant. 

Moi: "  A rien." Lui dis-je un peu trop froidement. 

Carole: " T'en fais pas pour elle, j'lai bien couverte avant qu'elle sorte." Ajoute t-elle en me donnant une tape dans l'dos. 

Elle rigole de sa propre connerie. Non mais pour qui elle me prenait ? J'en étais pas au point de m'inquiéter si Rilley allait choper un rhume ou non, faut pas exagérer non plus. J'sais pas ce qu'elle avait Carole, mais depuis quelques temps elle arrêtait pas de faire des allusions en rapport avec Rilley, et je devais avouer que ça commençait à me mettre mal à l'aise. 

Moi: " Je m'en tape de ça." 

Carole:  " Après même si elle tombe malade, elle sera bien entourée." Me dit-elle en souriant. 

Je plisse les yeux face à son sous entendu avant de reporter mon attention sur l'extérieur. Non, j'préférais pas répondre à sa provocation. Elle se racle la gorge, mais pas d'bol, j'compte pas rentrer dans son jeu. 

Carole: " Tu pourrais au moins répondre." Dit-elle en faisant la moue. 

Je remet mon arbalète en place tout en faisant craquer ma nuque. Je continu de l'ignorer, et j'imagine sa tête, ça m'fait bien rire. 

T-Dog : " Bon ben c'est partit." 

Il venait d'enfiler une grosse doudoune et un bonnet. Je le voyais qui soufflait et sautait sur lui-même comme pour se préparer à faire un marathon alors qu'il devait simplement remplacer Rilley pour la garde. D'ailleurs, la jeune femme devait sans aucun doute maudire ce moment. Elle avait passé sa matinée à supplier Rick de monter la garde jusqu'au soir. Son frère était bien le seul à savoir lui tenir tête comme ça, puisque c'est Rilley qui avait finalement du capituler devant la fermeté de son aîné. 

Carole : " Oh tu exagère, il fait pas si froid." 

T-Dog : " Quoi tu plaisantes ? Puis moi j'viens des pays chaud, j'suis pas fais pour ce climat ! " 

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