Chapitre 81 : Tristesse et chocolatine

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PDV RILLEY : 

Je pensais me réveiller contre son corps chaud et au rythme de sa respiration, mais je ne sentais rien. J'ai pas besoin d'ouvrir les yeux pour comprendre qu'il n'est pas là. Je souffle et tâte délicatement l'autre coté du matelas et comme je me doutais, l'emplacement est vide et froid. Il est partit depuis un moment, pensais-je. 

Je me remet sur le dos et commence à ouvrir les yeux. Je passe mon bras en dessous de ma tête, profitant du calme qui régnait encore dans la prison. Ignorant encore le temps que ça durerait, je referme les yeux afin d'en profiter. 

Les images de la veille me reviennent en pleine gueule comme un boomerang. J'comprends pas pourquoi ça se passe toujours comme ça avec lui. On est proche, au point de coucher ensemble, puis la minute d'après c'est comme si y avait rien eut. Le simple fait de me réveiller seule dans ce lit me fait ressentir tout ce que j'avais toujours fait subir aux hommes. Alors c'était donc ça qu'on ressentait ? Une forme d'abandon ? Le mot était peut-être un peu fort, et pourtant, c'est exactement ce que je ressentais en cet instant. De l'abandon... 

J'entends racasser en bas. Ca y est, la journée commence. Je savais pas encore ce que j'allais faire aujourd'hui, mais un besoin vitale de m'éloigner un peu de tout ça naissait en moi. Je me mords la lèvre au sang. Rick n'allait certainement pas accepter que je sorte seule... Pff, avec ce qui c'était passé avec Mika, je prenais doucement conscience que j'avais eus de la chance de tomber sur un mec aussi gentil, sinon c'est clair que j'aurais pas donné cher de ma peau. On vivait vraiment dans un beau monde de merde.

J'finis par me redresser afin de m'habiller. J'avais dormi complètement nue, en même temps, on s'était pas contenté d'enfiler des perles hier soir... J'attrape mes fringues de la veille, mais je me rends compte qu'elles sont complètement foutus. Seul mon jean noir reste encore à peu près potable, tandis que le haut... Ben, disons simplement que je fais le doux constat qu'il y a plus de sang de rôdeurs que de tissu... 

Je l'enfile pour éviter de rejoindre ma cellule à moitié à poil. En passant la porte de la piaule de Daryl, je me retrouve nez à nez avec Carole. Cette dernière affiche un énorme sourire tout en plissant ces petits yeux bleu. J'arque un sourcil et me rends compte de la conclusion qu'elle doit être en train de se faire en me voyant sortir d'ici. En même temps, là j'suis cramé, j'vais pas la contredire ça paraitrait encore plus suspect. Je me contente d'arquer un sourcil et de rejoindre ma cellule sans rien dire de plus pour ma défense. Elle se racle la gorge. J'pense qu'elle cherche à me faire retourner, mais je préfère l'ignorer. J'ai pas vraiment envie de partager ce qui s'est passé dans cette piaule. Non pas que j'en ai honte, mais le fait que Daryl se soit tiré de si bon matin, me rendait dingue. Je me sentais comme humilié. Ouais, c'était sans doute un coup du destin afin de me faire payer mon passé... Et ben ça marchait bien. Je me sentais pire qu'une merde en cet instant. Bref, je prend des affaires propres, tout en évitant le regard suspicieux de mon colocataire. Et merde, encore cramé, me dis-je. J'avais oublié Mika, maintenant lui aussi allait se faire des films... Et puis merde, après tout c'était pas un crime de s'envoyer en l'air. J'fais bien ce que j'veux, j'ai de comptes à rendre à personne. Il continue de me regarder du haut de son lit. 

Il arque un sourcil et m'envoie son plus beau sourire. 

Moi : " Sans commentaires." Lui dis-je simplement avant de partir en direction des douches. 

J'entends qu'il me réponds, mais j'suis trop loin pour comprendre ce qu'il me disait. Je traverse la salle commune en essayant de me faire discrète, mais c'était peine perdue. Danielle hurle mon prénom et vient m'enlacer pour me dire bonjour. Bon, j'avais malheureusement finis par m'habituer à ses gestes d'affection, et visiblement, ça lui faisait du bien et ça me permettait de moins l'avoir sur le dos. C'est dingue, dès qu'elle ne me voyait pas, elle paniquait et commençait alors à s'en prendre à Rick, voir même parfois à Daryl. 

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