Chapitre 32 : Tous les cris les SOS

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PDV RILLEY

Les premiers rayons du soleil me brûlent les paupières, et le vent qui se lève me gèle sur place. Bon sang, il commençait à cailler grave. Les nuits et les matins devenaient de plus en plus frais. J'avais vu la différence en seulement quelques jours. Les journées sous le soleil restait tout de même chaude, mais le froid ne tarderait pas à remplacer cette chaleur plus qu'agréable. Je frissonne avant de m'étirer et d'ouvrir les yeux. Ca faisait un moment que je n'avais pas aussi bien dormi. Pourtant, une fois que je reviens doucement à la réalité je percute que je ne suis plus seule, et ça, je l'avais visiblement oublié en m'endormant hier soir. 

Jason est allongé un peu plus loin. Tout comme moi, il dort le dos contre le tronc de l'arbre et les jambes dans le vide. Je l'observe quelques instants, il semble tellement détendu que ça en devient presque déconcertant. Comment ce mec avait fait pour rester en vie jusqu'ici ? Il n'avait rien de particulier, et ses armes restaient banales. Surtout que la veille il m'avait confié qu'il ne lui restait plus que deux balles dans son revolver. Je m'attarde encore quelques minutes sur son visage. Il semble tout autant, si ce n'est plus, fatigué que moi. Je me demande s'il avait un groupe lui aussi, ou peut-être même de la famille ? Une femme ? Des enfants ? 

Des enfants... Je repense soudainement à Carl. Putain, il s'était fait tiré dessus et il avait survécu, il s'était battu. Et moi, je venais de tous les abandonner comme s'ils ne représentaient rien pour moi... Je sentais une boule se former au creux de mon estomac. Je me dégoûtais pour ce que j'avais fais, mais je ne pouvais pas revenir en arrière, ce qui était fait, était fait. Je n'allais quand même pas revenir à la ferme, la bouche en coeur en mode c'est moi que v'là ! Non, ils s'en sortiraient très bien sans moi, puis comme m'avait dit Shane, Rick n'avait pas entièrement confiance en moi. Je savais que mon comportement l'agaçait, il disait rien, mais je savais très bien ce qu'il en pensait. Mon frère avait eut beaucoup de patience avec moi, mais avec l'apocalypse, pas certaine qu'il réussisse encore à supporter mes coups de folie et mes délires à la con. Sans parler de mon impulsivité que j'avais énormément de mal à gérer. On m'avait toujours dit d'aller me faire soigner, ben franchement, j'me dis que j'aurais du les écouter. En réalité j'aurais entièrement eut ma place dans un asile. 

Jason: " Je suis si beau que ça ? " 

Putain, une fois de plus il venait de me faire sursauter. Je regarde en bas, bordel j'suis au moins à 5 mètres de hauteur là, faut pas qu'il recommence à me surprendre comme ça lui. 

Moi: " J'étais dans mes pensées." 

Jason: " Ca avait l'air très intense." 

Moi: " Intense ? "

Jason: " Tu étais avec des gens avant ?" Me demande t-il sans faire de détour. 

Je l'observe quelques instants, puis sans répondre je descend de mon perchoir afin de poursuivre ma route. Je l'entends m'appeler, mais j'fais genre j'entends rien. Je marche, encore et encore, puis j'entends des pas derrière moi. Evidemment, j'me doute que c'est Jason qui vient de me rattraper, et ben pas manqué...

Moi: " Comptes pas sur moi pour te faire la causette." Lui dis-je sèchement. 

Jason: " Oui je vois que tu n'est pas très loquace, mais pas de soucis. Je peux parfaitement comprendre." 

Je réponds pas en espérant qu'il s'arrête de causer et encore mieux, s'il pouvait arrêter de me suivre. On avance dans le silence sur plusieurs kilomètres. Le soleil est écrasant. J'ai chaud et je ressens rapidement la faim qui ne m'avait pas quitté depuis la veille. Je finis par me dire qu'il faut vraiment que je trouve de quoi graille. Jason s'avance vers moi et se plante face à moi. 

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