Chapitre 72 : Beau malheur

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PDV RILLEY : 

Les premiers rayons du soleil font leur apparition. J'peux pas dire que j'ouvre les yeux et que j'me réveille car en réalité j'ai pas dormi de la nuit. En plus, il avait fallut que j'aille réveiller ce pauvre Hershel en pleine nuit car j'avais complètement zappé de soigner ma blessure au flanc, et cette dernière commençait à dangereusement s'infecter. Il m'avait donc désinfecté et bien évidemment, j'avais même eus le droit à ma grande copine l'aiguille. Mais bon, mon aversion pour ces dernières s'amenuisait au fil du temps, et oui, apocalypse oblige ! 

J'entend les bruit de grincements distinctif des autres cellules, signe que certains se réveillent. Je sais pas si j'me sens prête pour affronter une nouvelle journée. Mon corps me suppliait de rester coucher, mais mon esprit lui me disait tout le contraire. 

Il fallait que je sorte me défouler. J'sais pas, sur quelques rôdeurs ça serait pas mal, ou étais-ce le bon moment pour reprendre mes séances de sport quotidienne ? Oui, j'avais pas envie de continuer à me rouiller comme ça. Si on devait fuir, je devais reprendre mon cardio en main. Mon esprit s'égara quelques instants sur les récents évènements. On se retrouvait donc avec les habitants de Woodbury, ceux pour qui, lors de l'attaque, j'avais ressentis un pincement au coeur. J'sais pas vraiment si ça me soulageait qu'on est fait cette bonne action, mais une chose était sûre, le Gouverneur avait tout perdu. Si j'étais à sa place, c'est certain que je me planquerais quelque part afin de trouver comment me venger de ceux qui m'avait tout pris. J'ignore encore si on doit se préparer à cette éventualité, et même si c'était réellement le cas, ça ne serait sans doute pas pour tout de suite, donc on avait bien encore un peu de temps pour souffler. 

J'ai un noeud à l'estomac. En repensant à la veille, j'peux pas m'empêcher de me revoir dehors avec Daryl. Putain, c'était bien la première fois qu'un homme me repoussait. J'sais pas ce qu'il avait dans la tête, mais fallait bien qu'il comprenne que j'avais une putain de fierté, et que c'était donc pas demain la veille que j'irais vers lui. On rejette pas une Grimes bordel ! 

J'ai envie de rester là des heures, mais je dois avouer que le dessous du matelas au-dessus de ma tête commence à perdre tout son intérêt. Je souffle et me pousse à me lever. Je me met face au petit miroir de ma cellule. 

Moi : " Oh mon dieu." Soufflais-je avant d'attraper ma brosse afin de remettre un peu d'ordre dans tout ça. 

J'ai les traits marqués par la fatigue et le stress de ces derniers jours. J'vous parle même pas de l'état de mes cheveux. Même en les peignant, ça ressemble à rien. Je finis par les cacher sous la casquette que j'avais trouvé dans un des derniers ravitaillement. Je me passe un coup de flotte sur le visage afin de retirer les dernières traces de sang séchés sur ma figure. Je me redresse et hausse un sourcil. C'est pas encore ça, mais c'est déjà mieux. J'attrape mon arbalète qui reposait sagement au pied de mon lit et je prends une grande inspiration afin de rejoindre les autres dans la salle commune. 

Quand je descends les escaliers, la grille du bloc s'ouvre dans son grincement habituel pour laisser entrer Daryl. Ce dernier portait deux lapins dans ces mains et quelques écureuils pendaient à sa ceinture. Il arborait un petit rictus en s'approchant de Carole. Cette dernière le lui rendit et le remercia pour la viande. Ouais, au moins lui ça ne semblait pas l'affecté, et ben tant mieux alors. Mais j'peux pas ignorer le pincement au coeur que je ressens en le voyant. Il m'avait rejeté, pourquoi ? J'en sais rien, et honnêtement, c'est pas moi qui irait le lui demander, c'est à lui de venir me le dire en face. Il s'était tiré comme un voleur hier soir. Putain me laisser en plan comme il l'avait fait, mais personne ne m'avait jamais fait vivre ça. 

Je secoue la tête et reporte mon attention sur les autres. Carl donnait le biberon à Judith. Il prenait son rôle de grand-frère très à coeur. J'étais très fière de lui. Michonne et Rick prenaient leur café tout en discutant d'un éventuel ravitaillement, tandis que Hershel tentait de faire comprendre à Rick l'importance de la surface du terrain extérieur. Si j'arrive à tout suivre, le vieil homme voudrait qu'on parte à la recherche de graines et de tout le matériel en rapport avec l'agriculture. Après tout il a pas tort papi. Autant mettre à profit notre énorme terrain. 

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