Chapitre 21 : Mes mains

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PDV Rilley

J'entends hurler, puis plus rien alors j'cours. J'ignore le point de coté que j'ai et la sueur qui me coule sur le front. Et  j'cours encore et encore jusqu'à ce que j'arrive vers l'autoroute. J'ai pas le temps de reprendre mon souffle que j'vois cinq rôdeurs se précipiter sur la fille de Carole. Sophia hurle de plus bel en voyant les monstres et s'enfonce dans la forêt en face d'elle. Je réfléchis pas plus longtemps et je me précipite vers elle. J'vois des rôdeurs partout. En me voyant, certains d'entres eux font demi-tour, sans doute ravie d'avoir quelque chose à se mettre sous la dent. J'entends qu'on hurle mon prénom, mais je m'en occupe pas, je reste concentré sur Sophia. D'un coup d'arbalète je me débarrasse du premier qui ose s'approcher de moi. Je m'occupe du second puis d'un autre avant de réussir à m'élancer à la suite de la gamine. J'entends mon frère m'appeler, enfin j'crois que c'est lui j'en sais rien et je m'en fous car hors de question que j'la laisse seule contre ces horreurs, non, pas une gosse aussi jeune et innocente. 

Je fais face à beaucoup de rôdeurs, mais je m'en occupe pas, je me contente de les esquiver. Tout ce qui m'importe c'est de rattraper Sophia. Je l'appelle, elle est nul part. J'commence à faillir. Non, pas une gamine, prenez moi si vous voulez, mais pas la fille de Carole. Elle mérite pas ça, ni elle, ni même sa mère. Je hurle encore et encore. Putain, après avoir sauté par-dessus un fossé je me retrouve avec de l'eau jusqu'aux genoux. J'me retourne, elle est là, planquer en contre-bas. Rare était les fois où je m'étais senti aussi soulagé. 

Moi: "Sophia." Murmurais-je en tendant mes mains vers elle. 

La petite semblait apeurée, elle tremblait de partout. Mais j'étais là maintenant et je la laisserais pas se faire béqueter par ces monstres. Elle ouvre de grands yeux quand je m'approche, et là, j'comprends dans son regard que quelque chose ne va pas. J'ai tout juste le temps de me retourner que je me retrouve au sol avec un revenant sur moi. Il claque ses dents près de ma gorge. J'sens mon arbalète me rentrer dans les dos tellement il m'écrase. J'essaye d'attraper mon couteau mais mon assaillant est beaucoup plus costaud que moi. Punaise, pourquoi avait-il fallut des rôdeurs obèses... 

Moi: " Sophia! Cours ! Rejoins les autres, cours tout droit!" Lui hurlais-je. 

J'voyais la gamine terrorisé qui bougeait pas d'un pouce, et merde. Je crie plus fort quitte à l'engueuler pour qu'elle percute. Elle finit enfin par se bouger, mais je l'entends partir en hurlant. Merde elle a un rôdeur qui la poursuit. Je continue de me battre avec le gros tas de merde qu'essaye de m'bouffer. J'sens ses mains m'agripper les cheveux, mais au même moment j'finir par réussir à attraper mon couteau et lui planer dans le crâne. Un liquide noir s'écoule aussitôt sur mon visage. Putain c'est dégueu. J'fer me la bouche et le pousse sur le coté. Je respire un peu, j'me sens mal. Je m'essuie le visage tout en percutant que je c'était pas passé loin cette fois-ci. Mais j'finis par rapidement me reprendre. 

Moi: " Sophia." Je murmure dans un souffle. 

J'me relève, je titube, j'ai mal au dos à cause de mon arbalète, les points de ma blessure au ventre se sont ouverts de nouveau, j'le sens, mais faut que j'avance. Je croise deux autres cadavres ambulants sur le chemin, je cherche pas le combat au corps à corps, j'me contente de leur enclencher des flèches dans le crâne, j'ai pas le temps de jouer. Je remonte le long d'une pente, j'vois la glissière de sécurité m'indiquant que je viens d'arriver à mon but. Plus que quelques mètres me séparent de Sophia. En enjambant la glissière, j'me rends compte que tout le monde attend patiemment. 

Carole : " Où est Sophia ?" Explose t-elle en pleurs, me voyant seule.

Là y a tout qui passe dans ma tête. Ce rôdeur... Pourquoi elle avait pas couru en ligne droite, elle aurait finit par réussir à les rejoindre... 

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