Chapitre 82 : Nobody's Home

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PDV RILLEY : 

Après mon court mais intense entretien avec Hershel, j'avais finis par revêtir un bandana couleur treillis autour de ma bouche avant de rejoindre Daryl pour l'aider à creuser les tombes. Non pas que ça m'enchantait de passer du temps avec lui, mais c'était pas une raison pour le laisser se taper le sale boulot tout seul. 

On passe donc le reste de la nuit à creuser jusqu'à ce que les premières lueurs de l'aube fassent leurs arrivée. Et merde, moi qui pensait passer une bonne nuit afin de me motiver pour faire un petit footing tôt ce matin, ben c'était raté. A croire que tout était contre moi et mon cardio vieillissant. 

Daryl finit par lâcher sa pelle brutalement, me forçant à relever la tête dans sa direction. Et merde, je sentais le truc venir. La fameuse phrase, bon faut qu'on discute. 

Daryl : " Faut qu'on cause." Me dit-il en me fixant intensément. 

Bon j'étais pas si loin que ça en fait. Merde, j'avais pas grand chose à lui dire, puis ça devenait compliqué de maintenir le regard. Je me perdais tellement facilement dans ses magnifiques prunelles couleur azur que je me mis à déglutir difficilement. Je me sentais presque intimidé tout à coup. 

Je me reprends et continue de creuser sans qu'aucun son ne sorte de ma bouche. Je sais pas quoi faire dans ce genre de situation, puis de toute façon, c'était lui qui s'était tiré ce matin là, pas moi. J'avais absolument rien à lui dire. On avait passé la nuit ensemble, on s'était éclaté et basta. Pff, ça me rappelle vaguement quelqu'un tout ça... Pense pas à ça Rilley. Juste à cette triste déduction, mes poings se serrent contre le manche de la pelle jusqu'à ce que mes jointures blanchissent. Je me doutais que ça ne passerait pas inaperçu aux yeux de Daryl. 

Il s'approcha de moi lentement. J'avais pas besoin de sa douceur, et encore moins de sa putain de pitié. Rageusement je jette la pelle au sol et le regard méchamment. Je lui intime de ne pas s'approcher plus. Non mais il s'attendait à quoi là ? 

Daryl : " Rilley écoutes. Pour ce matin... je... tu sais..." Essayait-il en prenant une voix douce qui ne lui ressemblait pas. 

Vu qu'il n'arrivait même pas à aligner deux mots de suite, je pris les devants afin de lui éviter de perdre son temps et d'user sa salive pour rien. 

Moi : " Non ! Toi écoutes moi ! J'en ai marre que tout le monde ici se foute de ma gueule et toi le premier ! Donc j'vais te dire une bonne chose Dixon ! Ouais on a couché ensemble, c'était cool, mais ça s'arrêtes là ! J'ai pas besoin que tu te justifie. Tu t'es barré, mais t'inquiète j'en ai rien à foutre, puis de toute façon je me serais tiré aussi ! Maintenant que t'a eus c'que tu voulais, tu tiens tes distances avec moi et on passe à autre chose merci ! " Crachais-je avant de m'éloigner sans terminer de creuser. 

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