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Chapitre 11 : Decode

PDV Daryl : 

J'avais mis pas mal de temps avant de me décider pour la rejoindre. Je la cherchais partout depuis un moment, j'avais même finis par croire qu'elle s'était tiré. Mais son sac devant la tente de Merle m'indiquait le contraire. 

Je m'étais dépêcher pour parler à Rick. En gros, j'avais juste pris le temps de lui faire la version courte de l'histoire concernant Merle et ce que Rilley comptait faire. Il était pas vraiment étonné pour Merle, mais le fait que sa soeur partage la tente avec mon frangin, ça, il avait plus de mal à le croire. Et une fois de plus, c'était à moi de garder un oeil sur elle cette nuit. 

Je marche encore et encore. Je me retrouve devant elle. Rilley finit par relever la tête. J'vois dans ses yeux qu'elle a pleuré. Son regard se transforme en une fraction de seconde. C'était comme si fallait pas la faire chier, mais à présent, je sentais presque sa détresse pour que je l'aide à refaire surface. Elle a une lèvre coupé, son arcade a cessé de saigner, mais une croûte épaisse se forme autour. Sa pommette droite est légèrement violacée. Elle tient un couteau dans ses mains d'où s'écoulent encore du sang. Je sais pas comment m'y prendre avec elle, alors je m'abaisse à sa hauteur. 

J'tente une première approche en lui retirant le couteau des mains en prenant soin de ne pas la toucher. Elle dit rien. Son regard reste posé sur le cadavre pourri devant elle. Bon sang, elle a fait un putain de massacre. Elle s'est acharné sur le type. 

Je détourne mes yeux du rôdeur qui ne représente plus aucune menace. 

Moi: "Rilley." Murmurais-je. 

Je voulais la ramener avec nous, mais je sentais qu'elle venait d'extérioriser une partie de sa colère, donc valait sans doute mieux pas que je la brusque. Elle déglutit, passe une main dans ses cheveux où elle replace correctement ses lunettes. Sa respiration ne cesse de s'accélérer. Je la sent se tendre un peu. Pourtant j'fais rien, j'attends qu'elle se calme d'elle même. 

Rilley: "Tu crois que Carl gardera son innocence encore longtemps?" Me demande t-elle, le regard hagard. 

Je comprenais pas ce qu'elle entendait par innocence ? Moi à son âge, ça faisait déjà un moment que je l'avais perdu. J'sais pas quoi lui répondre, alors j'lui mens pas, j'lui dis ce que j'en pense. 

Moi: "Si ça continu, il la gardera pas longtemps. C'est le troisième de la journée." Lui dis-je en désignant le cadavre devant nous. 

Merde ! J'viens juste de remarquer qu'elle lui a coupé les deux bras ! 

Rilley: "J'veux qu'il s'en sorte, c'est tout c'que je demande." M'avoue t-elle tristement. 

Moi: "On fera tout pour, t'inquiètes." 

Et merde, j'venais encore de faire une promesse. Non mais j'allais me retrouver à devoir surveiller les fesses de tout l'monde à la fin. Je la regarde, elle sourit, mais j'sens que c'est inconsciemment. Elle semble complètement absente. Son regard est figé. 

Moi: "Rilley?" L'appelais-je en passant une main devant elle. 

Rilley : "Je vie hors de moi." Murmure t-elle. 

Le sens de sa phrase me glaçait le sang, car je savais ce qu'elle sous entendait. Je ressentais la même chose depuis plusieurs années. En fait, depuis presque toujours. Sans réfléchir, je me redresse et lui tend la main. J'attends, puis quand je percute qu'elle la prendra pas, elle lève son regard vers moi et attrape ma main fermement. 

Arrivé à ma hauteur elle retire sa main. 

Rilley: "Merde, j'suis désolé." Me dit-elle en s'essuyant sur son short.