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Chapitre 61 : Du Style

PDV DARYL : 

Depuis notre dispute dans les douches on s'était pas reparlé avec Rilley. Ca faisait maintenant deux jours, et le fait de voir Jason collé constamment à son cul m'aidait franchement pas à faire le premier pas. Je savais pas ce qui tournait par rond dans sa tête, mais en me repassant sans arrêt notre dispute en tête, j'pouvais pas ignorer qu'elle avait voulu me dire quelque chose. Merde, j'y avais sans doute été un peu trop fort, j'en sais rien. Pourtant elle en a du caractère, c'était bien la seule à m'avoir tenu tête d'ailleurs. Depuis ma rencontre avec le groupe, au début du moins, personne osait s'approcher de moi tellement ils avaient peur de mes réactions, mais pas Rilley. Je marche le long du grillage. La journée est encore bien fraîche, mais rien ne pourrait m'empêcher de sortir dehors, car il n'y a que là que j'me sens bien. Je lève les yeux vers le mirador que Rilley investissait depuis mon arrivée. Ca me faisait mal au coeur de la savoir à passer se nuit dehors avec ce froid, mais bon, elle savait ce qu'elle faisait. 

Merle ne causait plus de problèmes. Les tensions avec Glenn et Michonne avaient finit par s'estomper. Même si je grillais la samouraï lancer des regards meurtriers à mon frère, mais Rilley et moi avions été assez convainquant. S'il lui arrivait quoi que ce soit, c'était certain qu'elle ne mettrait pas longtemps avant de recevoir un carreau en pleine tête. Vu comment Merle et Rilley sont proches, j'suis même pas sûr que la flèche viendrait de moi. 

Les râles des rôdeurs derrière moi me ramène à la réalité. Le groupe du ravitaillement étaient rentrés sans problèmes et avec pleins de vivres. Mais aussi pleins d'autres merveilles comme nous l'avait dit Maggie. Elle était tellement heureuse de faire sa fête, que ça en devenait presque contagieux. J'avais pas hâte d'y être, mais je commençais à admettre que c'était une bonne idée. Evidemment Rick nous avait avertit qu'il ne fallait pas pour autant baisser notre garde car après tout le Gouverneur courrait toujours. Les tours de garde avaient été distribués pour ce soir-là. Rilley avait énormément insisté auprès de Rick afin de tous les prendre, cependant Maggie pouvait s'avérer être très convaincante quand elle le voulait. La jeune femme avait donc finit par capituler devant l'entêtement de son amie. 

Le shérif nous avait laissé la matinée pour se reposer car cet après-midi c'était à notre tour de partir en ravitaillement. J'étais pas très emballé par l'idée, non pas que je ne sois pas content de sortir à l'extérieur de cette prison, mais on était pas nombreux à y aller et dans le lot il y avait Rilley. J'appréhendais énormément ce moment. J'avais toujours pas eus les couilles, comme disait Merle, d'aller là voir. Mais pour lui dire quoi ? De toute façon, on arrivait même plus à se parler sans que ça se finisse en dispute...Enfin sauf dans les douches où si Carole n'était pas intervenu ça aurait finit autrement. Putain, rien que d'y penser j'en ai encore des frissons. J'avais longuement hésité avant de m'approcher de ses lèvres, mais bordel, il avait fallut, une fois de plus, qu'on vienne nous faire chier. J'comprends pas ce que Rilley attend de moi. Un coup on rigole ensemble, on se rapproche, prêt à se jeter l'un sur l'autre, et subitement, sans comprendre pourquoi, elle se détache de moi et fuit.

Ca me prend tellement la tête que j'ai envie de régler ça tout de suite, seulement, j'en ai même pas la force, puis lui dire quoi ? Pff, j'passerais sans doute pour un con à m'acharner sur elle. Même Rick avait du mal à cerner sa soeur, donc comment moi je l'pourrais ? Et puis y avait quoi entre Jason et Rilley ? 

La matinée passe rapidement. Et à défaut de me prendre la tête avec Rilley, c'est avec Merle que je m'embrouille. Cet abruti est en train de parcourir toute la prison à la recherche de sa dope. Il disait que c'était sans doute le meilleur endroit pour trouver de la bonne. Mon frangin cherchait à planer. En voyant toute cette merde, j'lui donnais pas tort, mais il fallait qu'il comprenne qu'avec le Gouverneur qui préparait sans aucun doute sa vengeance, on pouvait pas se permettre d'avoir un mec en moins.