Chapitre 17C:Knegna.

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 Une autre personne était tombée en compagnie de notre groupe.C'était Jasselo,un sud-pôlien qui habitait à la cour.Contente de le voir après plusieurs mois d'absence je lui sautais au cou.Sans faire attention à l'effet qu'il produisait sur moi il me cacha derrière les rideaux de plastiques du tunnel pour me montrer ce qui se passait dans la salle.

Ce sont des expèriences médicales faîtes sur des cobayes humains.Un type est cloué sur un mur où on aspire tout le fer contenu dans l'organisme humain pour faire du métal.Mademoiselle s'enfuit en remontant le toboggan,et nous en fîmes de même.Je ne sentais pas la brûlure de l'éléctricité produit par la friction contre le plastique,tant j'étais pressée par le sentiment de fuite.

-J'espère que tout va bien se passer pour ces deux là...je murmurais,furieuse contre les rebelles.

C'est vrai,comment osaient-ils nous faire cela,je vais aller leur péter la gueule...

J'en ai eu l'occasion,bien assez vite.Les soldats sont arrivés,avec leurs casques en forme de chapeaux melons,et leurs sabres lasers noirs.Mais ce n'était pas des humains.C'était des Zordelems,les esclavagistes d'Ankarka,mélange bipède de tigres blancs et de panthères des neige.Zordelm est un immense désert de sel blanc,par opposition au sel bleu,au nord du royaume des Clouths,loin au nord ouest de Sombralia.

Dans la grande salle bleue,celle où on perd tous ses repères physiques,les soldats tanguaient.Mais nous continuons de nous éloigner des images,même en sachant que ce n'était pas la réalité.Je parvins à me réfugier dans la sphère noire de l'oubli,dévalant une rampe d'escalier rouillés menant à un hangar éclairé par une vaste lumière blanche.Perplexe,je ne bougeais pas,le temps que Jasselo se réfugie dans ma sphère.C'est là qu'un étrange baluchon blanc attira mon attention.Je sortis ma main de la sphère pour le dérober.

-Arrête!Il faut que tu reposes ce baluchon!Je te jure qu'autrement tu vas nous attirer encore plus d'ennuis!

-Je m'en fiche,affirmai-je comme une petite fille qui ne voulait pas reposer ses jouets.

C'est bizarre mais ce fut courant de cette discussion que par un coup de chance énorme nous arrivâmes dehors.

Le chien est capturé mais Jasselo et moi parvenons à nous enfuir.Nous courions dans les rues de la ville salée du nord de Zordelem,la ville de Sara,oui Sara comme cette fille arrivée ici avant moi,et c'est là qu'il décida de se réfugier dans un lieu de culte,un temple surmonté d'une statue à tête de lion.Notre étreinte dura plusieurs minutes sans qu'aucun de nous deux ne réussisse à se défaire l'un de l'autre . Car aussi idiot que cela puisse paraître,j'avais peur.Pas seulement pour moi,mais que je m'inquiétais pour ces amies que j'avais laissée là-bas.Il fallait à tout prix les rejoindre.

J'arrive,pendant l'après-midi dans une rame de métro où se retrouvent les cobayes humains.dans la rame avant la mienne,il y a Zowie,l'amour de ma vie,cette amie si chère,ma moitié,maigre et faible.Je discute un peu avec elle:

-Ouh là,tu dois moins faire la fière à présent.

J'adorais la taquiner parce que je savais qu'elle réagissait au quart de tour,alors qu'au fond je me disais "ma pauvre qu'est ce qu'ils t'ont fait"

-Ce n'est pas ça;..Et puis je réfléchis aux conséquences qu'auraient pu avoir ce traitement sur Loony,tu es si fragile!

Bien qu'elle fut adressée à Loony,je me sentais toute concernée par cette phrase.

Zowie rentra dans la rame,sans flancher,restant impassible devant l'énervement des médecins.

Je prends la rame suivante,avec Loony et la sorcière,qui montrent ce que leur ont fait les médecins.Horrible de voir ce que mes amis ont pu endurer quand moi j'ai pu m'enfuir...Loony,dont parlait Zowie,en fut d'autant plus crispée.On est dans un métro aérien,un voyage très court.On nous déshabille.Les regards des médecins étaient par-dessus tout curieux.Ils n'avaient pas vu que j'avais encore ce paquet,caché dans mes vêtements.J'étais partagée sur la question de son ouverture.

Mais pas partagée sur l'option de la fuite.Cette peur,cette haine des rebelles,m'a conduite à faire le mauvais choix et à agir selon mon instinct.

Toute nue,je saute de la rame dans l'herbe de l'usine et je tombe sous une fenêtre.L'herbe sèche cogne contre ma peau nue.Je me cache sous le drap blanc du baluchon,jetant son contenu sur le sol.Ainsi,ce n'était qu'une bouteille de lait!Je l'ai vidée sur le sol,mon unique souhait étant de faire du mal,oh oui,de faire du mal.

Je m'habille avec.Il pleut.Je passe l'après-midi à arpenter la ville à la recherche d'un abri.Il y a des rafles,à la recherche d'humains,mais bizarrement tous ne sont pas arrêtés.Ma quête de survie en devint une obsession.Ce mince espoir d'un jour retrouver une parcelle de mon immense foyer me permettait de trouver la force d'effectuer cette quête,dans cet endroit où le bonheur était enfoui.

La nuit venu,il fit noir,affreusement noir.Je trouve refuge chez un homme au dernière étage d'une grande tour surmonté d'une coupole,une tour avec des appartements où on accédait par un grand escalier en colimaçon doré.C'est un membre de la communauté Zintelligente,originaire d'un pays limitrophe très proche.Il accepta de me cacher chez lui .Je me cache dans la douche.L'homme est part au travail.L'angoisse de voir arriver les autres était terrible,je mourrais sous ma charlotte rose,réfugiée dans cette salle blanche où pointait l'obscurité.On sonne.C'est Jasselo.Nous pleurons de joie.L'homme arrive.Puis mes poursuivants arrivèrent en nombre.Mon sauveur dit qu'on est ses enfants,mais on a pas les même traits.Et donc,ils ne me croient pas,et nous arrêtent tous les deux.Je pleurais très fort,très fort,sachant que pour moi c'était fini.Ma vie sur Ankarka s'arrêtait.Le 12 Faicho 4951.

On nous emmène à l'usine dans une salle où mouraient swann,léon et julien.Une salle aux murs craquelés et couverts de vapeurs d'acides.Je n'ai pas à avoir peur.La mort ne peut pas être pire que la douleur.J'étais infiniment triste,triste de ne pas avoir d'avenir,triste qu'après il n'arrive plus rien.Je pense à eux.Aux autres.A tous les autres.

Après que Jasselo meurt sous mes yeux,on m'accroupit,et un homme me loge une balle dans le crâne.

Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]Where stories live. Discover now