Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]

Chapitre 49B:

Penne me servit alors une boisson censée me remonter le moral,qui s'appelait le jus d'étoile et qui était réellement du jus d'étoile rose,ça s'appelait pas comme ça parce qu'il fallait donner un nom à la recette.Le jus est rose et bleu,décorée d'étoiles,conservé dans une bouteille en plastique transparente.J'ai fait semblant de ne rien avoir vu.Comme lorsque Nikolaï s'approchait de nous,le mois qui a suivi.Je donnais un coup de pioche dans la glace,sans le regarder dans les yeux.

-Je m'ennuie,a fait Gaëll,viens jouer avec moi.

Ma petite soeur ne jouait plus avec Viktor.Sa mère devenait folle,son père déperrissait.Mais Gaëll avait toujours la même voix d'hermine,toute petite,resserrant délicatement sur elle des couches de vêtements.Me revinrent à l'esprit les menaces des supérieurs de ce camp.

"Vous ne savez pas ce qui pouvez vous arriver."

Comme si nous ne l'avions pas compris vous même.Un jour de plus.Ils ne bluffaient pas.Ils prendraient en otage ma petite soeur si ils le pouvaient.

-Tu veux un verre?

-D'accord,je vais goûter.

-Fais attention,c'est vraiment aphrodisiaque.

-Ouh là,oui!

Le jus d'étoile rebondit sur mes lèvres.Dans mon ventre,je ressentis un fort sentiment océanique.J'en avais bien besoin,ces moments que j'allais raconter étaient les plus douloureux de mon existence.

-Ma petite soeur...Je voyais bien qu'elle plaisait à Viktor et que Viktor lui plaisait.Malgré tout ce qu'elle a vécu en étant encore qu'une enfant,elle était restée,comme Lavra et moi,une grande romantique.Je n'arrête pas de penser à cet enfant et je sais que je ne pourrais jamais l'oublier.Ce petit garçon aux cheveux longs.

Et puis,il y avait Zita.Penne semblait clairement la connaître.Le nom Zita Ryvaldis ne lui semblait pas inconnu.Mais elle a juste voulu me dire qu'elle n'était pas morte.

Je me faisais de plus en plus de soucis,et pour maman,et pour Gaëll.Maman mettait de plus d'application à frictionner le corps de ce tout petit enfant.

-Il faut absolument qu'on lui trouve des médicaments,à Gaëll,a fait ma mère en me regardant dans les yeux,il faut absolument qu'on explique qu'elle est malade.

-Elle avait quoi?demanda Penne.

-Disons qu'elle passait son temps à filer aux toilettes.

Mais je savais qu'il était parfaitement inutile de leur demander quoi que ce soit.

-Lavra?J'ai une demande importante à te faire,lui ai-je demandé au milieu du brouhaha de la petite maison.

-Tu veux que je demande à mon garde préféré de me ramener des médicaments?

-Oui.

-Tu crois que je ne lui en ai jamais parlé?Il n'y a pas de médicaments ici,Lana.Sinon,des génies comme nous pourrions en voler.

Elle semblait particulièrement attristée de ce qu'elle était en train de me dire.

-Tais-toi,j'ai un plan.

Et bordel,qu'est-ce que j'ai aimé faire ça.Bien entendu,il a fallu que l'un des gardes vante mes talents de chanteuse,dont j'ai fait preuve dans l'ancien camp (de vacances).C'était glauque,tellement glauque comme plan,et c'est ce qui m'a plu.

Le plan était le suivant:Je chantais,une chanson entraînante,que j'ai composé moi même pour me redonner un faux  courage à défaut d'un vrai bonheur.Pendant ce temps,Lavra fouillerait,probablement aidée de ce qu'elle était persuadée d'être l'amour de sa vie.