Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]

Chapitre 61C:Amerrante

Amerrante, le rocher d'amerrante. C'est un joli nom n'est-ce pas? Mais est-ce que vous savez d'où il vient? Oh vous devez en avoir une petite idée. Le ciel est couvert très noir et un orage se prépare. Et alors que n'importe quel membre d'un autre peuple aurait saisi le lien entre sa présence ici et le ciel. Mais ce ciel orageux était ce que j'aimais le plus au monde, j'aimais tant cela, ça me rappelait une époque heureuse de ma vie, qui s'était achevée voilà bientôt 3 ans.

J'écoutais à peine ceux qui me tenaient, j'étais trop occupée à regarder le ciel. Ils se promettaient que cela allait être mémorable. Ils me lâchent dans une grande salle en pierre épaisse, les murs étaient probablement blancs à l'origine, mais de hautes lampes noires, en soucoupe, hébergeaient des feux qui les doraient doucement. Je me retourne et un homme noir en tablier vert sortit de derrière un rideau de métal bleu. Il me donna l'ordre de me déshabiller,et avait dans les mains une jupe en cuir luisante et décorée d'idéogrammes dorés d'un côté et frotté de l'autre.

Bref, là il faut que j'appelle à l'aide. Je fais disparaître mes vêtements, sinon c'est lui qui me déshabillera. J'ai appris à faire des concessions au destin. Je fuirais dans cette tenue où je ne fuirais pas. Et si vous vous demandez, oui ma peau était déjà dans cet état. J'ai essayé trois fois mais personne n'a répondu. Sauf un sortilège de mutisme , fort heureusement peu puissant. On voyait clairement que c'était une magie qu'ils ne maîtrisaient pas. Il doit sûrement me rester un peu de temps pour élaborer un plan, pour trouver une solution. Je vais sûrement y arriver. Ils sont trop nombreux clairement je n'arriverais pas à utiliser la magie agressive contre eux. La ruse? Clairement mes neurones sont à plat. Et puis je réalise que les trois dernières années n'auraient servies à rien. Tu ne souffres pas pendant des années si c'est pour ne pas connaître un vrai bonheur réparateur ensuite. Et soudain les liens enserrant mes poignets autour de la branche se libérèrent. Je savais voler. J'avais troqué mes pleurs contre un petit sourire revanchard. Un des gardiens s'est fait engueuler par son supérieur, et ses explications infructueuses furent coupées court par l'ordre de me rattraper. Il tenta de m'interpeller mais je suis trop rapide pour lui. La vue d'un incendie commençant à faire fondre la grande table de pierre à côté de moi me poussa définitivement à m'envoler. Malheureusement, il y avait une arche en pierre noire juste au-dessus de moi, là où des chauves souris s'étaient installées pour assister au spectacle. Merde!

Elles sont arrivées juste en face de moi, elles m'entouraient de partout, c'était arrivée d'un coup tout de suite, j'ai pas pu retenir un hoquet de surprise devant tout ça! ils se débrouillaient bien. Trop bien. Les dieux étaient en colère. A moins que...Ce soit elles les dieux?

Au final il y avait tellement de violence dans cette culture que ça ne pouvait qu'être absurde. Y avait pas de dieu ici. On a besoin de rien on pratique déjà tous la magie. Et puis je commence à avoir une vue d'ensemble. Il ne fait plus gris, il fait déjà noir. Mais c'est pas ça qui empêcherait une sombralienne d'apercevoir le sol. Je dis apercevoir parce que vous vous en doutez bien, je suis bien trop occupée. Mais on devait être sur le lieu du crash d'un vaisseau spatial, tu vois encore les sièges. Et puis c'est l'illumination. C'est vrai ils ont dû voir ça comme une vraie menace du ciel. Le gros du vaisseau spatial n'avait pas été habité par ce peuple, il se trouvait un peu plus loin, mais je l'apercevais aussi d'ici. Ils n'allaient pas vouloir s'en approcher? Sans doute allait il penser qu'il allait me dévorer? Il brille encore, mais ça m'est égal. J'ai encore de l'énergie. Même si quand tu utilises tes pouvoirs trop longtemps, ils finissent par te lâcher...

Il apparaît que ce vaisseau encore brillant était coupé en deux, mais l'autre moitié est invisible. je suis un peu déçue ce qui me surprend alors que je devrais être soulagée d'enfin pouvoir les semer. Il y a une plage,vite, qui dit plage dit océan, ça devrait pouvoir le faire, vite. Mais je vois qu'ils continuent à se masser derrière moi. Il faut que je me cache dans ce vaisseau ils ne vont pas s'y éterniser. Je trouve ce qui ressemble à des vestiaires et je m'y dissimule. Le temps de me régénérer suffisamment pour être entièrement invisible. Oui ,je survivrais ai-je dit pour me rassurer. C'est là qu'un groupe de grosses lucioles dorées se sont approchées de ma cachette, et je n'étais même plus anxieuse à l'idée qu'ils les attirent et qu'elles m'aperçoivent. Mais le soulagement ne suffisait plus. Il laissa même place à une immense tristesse. On avait voulu me perdre encore une fois, et c'en était trop cette fois. J'étais incapable de m'expliquer toute cette haine à mon égard; cette fois c'était trop, je resterai ici quelques jours jusqu'à ce qu'ils me croient morte. Oui, j'étais pratiquement morte de soif quand je suis arrivée ici et c'est votre secrétaire à l'entrée qui m'a sauvée la vie. Oui si j'ai enduré le léchage de condensation et la faim en me créant des illusions c'était pour

La lumière que j'avais vu était celle des lucioles et si c'était ça qu'ils vénéraient je les comprenais. Même si les passagers étaient sans doute morts et enterrés pas très profondément par les habitants d'un village voisin. Les heures passaient et je savais que je devais fuir. Que je devrais quitter cet endroit. Que si je voulais voir de la beauté ce serait dans la morbidité. Dans le souvenir de ce qui est mort mais que je suis gratifiée d'avoir connu et dans les yeux de celui que je n'aurais connu que sous la pluie. J'ai craqué au rocher d'Amerrante. Mais c'est aussi là que j'ai trouvé l'impulsion de sauver ma vie en arrivant ici.

Merci.

-C'est fini?

-Hm, pas tout à fait.