Chapitre 6B:L'arrestation.

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  • Dédié à mon grand père
                                    

Mes problèmes commencèrent à l'écoute de ce son.Ce bruit mat,qui n'était pas un coup,mais une véritable salve de coups,totalement impromptus alors qu'on est loin de tout.J'ai d'abord cru que c'était certains de mes amis,à qui j'avais donné l'adresse du bengalo,qui entraient pour me souhaiter un bon anniversaire.Quelle pauvre gourde naïve j'ai été.

Ma mère a bondi de sa chaise,totalement paniquée.Je lui ai posé une main sur l'épaule et ait tenté de la rassurer:

-Laisse,c'est sûrement mes amis qui font les idiots.

-Eh bien ouvrons-leur à tes amis,avant qu'ils ne détruisent la porte et toute la cabane avec,fit observer ma petite soeur.

Ma mère nous regardait avec un petit air effaré,tournant la tête vers la porte,et dit d'un ton mystérieux:

-Oh,non ça m'étonnerais...Mais je vais leur ouvrir.Si je ne leur ouvre pas,la porte cèdera de toute façon.

Et la petite femme se déplaça vers la porte,sa longue jupe noire dansant autour de ses chevilles.Maman s'habillait toujours en noir,je n'ai jamais su pour quoi.Peut-être pour équilibrer avec sa pâleur,je l'ignore je fais des suppositions.

-Les filles,venez avec moi,fit Laura en nous attirant,d'un petit signe de main,vers l'arrière de la maison,vers une cuisine sombre décorée de plantes vertes.

Lavra était un peu dénudée,en nuisette bleue canard à décolleté fleuri,ses bretelles  tombant sur de ses épaules couverts de grains de beauté.

Et elle ferma la porte,d'un faible coup de main qui la fit se rabattre doucement sur nous.De là,on entendit la bruit de la serrure,et des voix fortes dans le hall d'entrée.J'eus un choc.Comme vous vous en doutiez,ce n'était pas des potes ou ce genre de chose.C'était la police secrète.

Laura bondit de notre cachette,assez vite pour claquer la porte si violemment que les autres n'auraient pas le temps de nous voir.

-Ah tiens,en voilà une autre,fit l'un en sifflant.

Par le trou de serrure très large de la porte de la cuisine,celui où on peut voir sans être vu,l'image nette confirma mon impression.Ils étaient trois,entourant ma mère et ma soeur,trois soldats en uniforme,aussi à leur place ici qu'une prostituée dans une cour de récré.

-J'ai quatre passeports dans ma main,et vous n'êtes que deux...Alors dis-moi où sont les autres?

Un officier de grande taille soupira de leur manque d'initiative,et ouvrit en grand la porte.

-La,on en a deux autres!Deux gosses!cria-t-il vulgairement,en nous poussant au milieu de la pièce.

-Montez maintenant.Vous avez vingt-cinq minutes pour faire vos valises.Et n'arrivez pas en retard ou sinon...

Dés qu'il nous laissa partir,j'ai pris au vol mes robes encore enveloppées ainsi que la partition restée sur la table,et j'ai gravi l'escalier en bois jusqu'à ma valise restée ouverte.Mais une fois dans ma chambre,après les avoir jetées sans ménagement dedans,je réalisa la situation.Nous étions nous  vraiment arrêtés?Si oui,ce dont je ne peux pas douter,cela avait-il un rapport avec l'absence de mon père?Forcément.

J'enfilais mon plus bel ensemble,le haut moulant serti de petits sequins dorés sur un fond noir argenté,et la jupe couleur noisette,voletant au-dessus de moi,avec des broderies blondes symbolisant des petites filles de six ans.Vêtements,chaussures,affaires d'hiver ou d'été devaient être ma priorité,disait ma mère depuis le couloir.Avant de fermer cette valise,j'ai pris la photo de Joan,celles où nous étions encore petites et innocentes,je l'embrassais,et la posais verre contre le tissu d'une petite polaire d'été.


Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant