Volverte a Ver - T.1 {CNCO} // Terminée

Chapitre 50. Promis, je serai bientôt de retour

🎶Christopher 🎶

Le réveil, posé sur la table de chevet, affiche neuf heures. Par mécanisme, ma main cherche sa présence à mes côtés, mais la place est vide et froide. Luna doit être levée depuis un moment. Je m'étire de tout mon long, avant de sortir du lit. Après avoir enfilé un jogging et m'être passé de l'eau sur le visage, je pars à la recherche de ma petite amie.

J'ouvre la porte de la chambre et la douce mélodie de Magdalena me parvient aux oreilles. Cette chanson de Sebastian est tout simplement magnifique. L'admiration qu'il portait à cette petite fille était merveilleuse. Il a tout fait pour elle, jusqu'à ce que, malheureusement, elle nous quitte des suites de sa maladie. Luna est installée à la table de la salle à manger. Son appareil photo est sorti et des papiers sont éparpillés, sur la table. Lunettes sur le nez, cheveux relevés en chignon brouillon, un stylo coincé entre ses dents, elle tape frénétiquement sur les touches de son ordinateur. Elle est en plein boulot. Certainement un nouvel article. Je me languis de lire ça.

— Salut, dis-je en arrivant vers elle.

— Bonjour mon cœur ! me répond-elle, en se levant pour venir dans mes bras.

Elle m'embrasse, et file se réinstaller à sa place, puis elle replonge dans son boulot.

— Tu bosses sur quoi ? demandé-je, en me dirigeant vers la cuisine.

— Un nouvel article sur la collaboration de Sebastian avec Mau Y Ricky.

— Oh OK !

Je ne veux pas paraître jaloux, mais je trouve qu'elle a un peu trop souvent son prénom à la bouche. Non, oubliez, je suis jaloux.

— Quoi ? Que veut dire ce OK ? me demande-t-elle, en se tournant vers moi.

— Rien, réponds-je las.

— Chris... insiste-t-elle.

— Bah, tu es très proche de lui quand même.

— Je l'ai interviewé, tu sais que j'adore son boulot... Je ne vois pas le problème.

— J'ai vu la photo, Luna.

— Quelle photo ? questionne-t-elle.

— Tu étais avec lui, il avait la main dans ton dos.

Elle s'approche, mais je détourne le regard. La honte s'empare de moi. Mon comportement est puéril, on pourrait croire que je tiens à marquer mon territoire. Pourtant la possessivité n'a jamais fait partie de mon caractère. Sa main se pose tendrement sur ma joue. Mes yeux se ferment et ma respiration ralentit. Doucement, ce sentiment de jalousie disparaît. Pourquoi je réagis comme ça ?

— Je t'aime, Chris ! finit-elle, par dire au bout de quelques secondes. Tu me fais confiance ?

— Bien sûr.

— Alors, ne t'inquiète pas ! J'ai vu Sebastian pour une interview, et puis, c'est bien vous qui lui avez parlé de moi, pour ma carrière.

— Oui, c'est vrai. Pardon.

Plus pathétique, tu meurs. On dirait un gamin de six ans qui s'excuse pour avoir fait un caprice. Pourquoi j'ai si peur tout à coup ?

— J'angoisse, un peu, de te laisser ici, sans moi, avoué-je.

— Je serais toujours là, quand tu reviendras.

— C'est une promesse ? demandé-je.

— Absolument !

— Je t'aime, dis-je.

Elle me sourit, et je dépose mes lèvres sur les siennes alors que mes bras enveloppent ses hanches.