Chapitre 45. Sauver ce qu'il reste de nous

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🎶Christopher 🎶

L'entrée dans le périphérique de l'aéroport est ardue. La circulation est dense. Des bouchons sont en train de se créer, sur quelques kilomètres. C'est impressionnant. Il faut presque une heure à Sergio pour arriver à gagner le parking des départs. Beaucoup de monde se presse aux portes. Passer inaperçu risque d'être difficile, mais nous pouvons y arriver. Sergio se stationne et nous regarde.

— Les garçons, mettez vos capuches et vos lunettes de soleil. Marchez tête baissée et surtout, ne vous arrêtez pas. Je vous accompagne et repartirai quand vous serez en sécurité dans l'avion. J'appellerai un ami garde du corps qui vous prendra en charge à Buenos Aires.

— Merci infiniment Sergio.

— Avec plaisir ! Allez, on y va.

Un coup d'œil à Erick me suffit pour lui demander s'il est prêt. Il hoche la tête pour acquiescer. Nous mettons nos capuches et glissons nos lunettes sur notre nez. J'ouvre la portière et prends la valise que Sergio me tend. Nous avançons d'un pas rapide, tête baissée, et ne regardons pas le monde qui nous entoure. La panique s'empare de moi, mon cœur bat à tout rompre et j'ai les mains moites. Arrivés aux guichets, avec Erick, nous restons en retrait tandis que notre garde du corps s'avance vers l'hôtesse pour prendre deux billets. La discussion a l'air ardue, visiblement quelque chose coince. Sans contrôler le stress qui se répand dans mon être, je prie pour que nous puissions embarquer dans l'heure. Le regard des gens pèse sur nous. Ils doivent certainement se demander ce que nous foutons avec nos lunettes sur le nez, alors qu'au-dehors il fait nuit noire.

— C'est bon ! J'ai vos billets ! Un avion décolle à vingt-deux heures trente, dit Sergio en arrivant dans notre direction.

— Génial. On a un endroit où patienter ?

— Oui, ils vont nous ouvrir un salon privé ! Venez !

Ma prise se resserre autour de la poignée de ma valise et j'emboîte le pas à Sergio. Nous avançons rapidement, mais visiblement pas assez vite.

— Regardez, c'est les CNCO ! hurle une voix hystérique, dans notre dos.

Merde. En une microseconde, un attroupement phénoménal se crée autour de nous. Nous nous retrouvons bousculés dans tous les sens. Je suis en train de suffoquer. Je déteste ça. Tous ces mouvements de foule me rendent fou. Je perds pied, mais Erick panique encore plus. Je le vois à son regard, il est totalement impuissant et se fait agripper de tous les côtés. Elles sont complètement folles. Bon dieu, sortez-nous de là. Je tente tant bien que mal de rejoindre Sergio, qui essaye du mieux qu'il peut de maintenir ces groupies à distance.

— Une photo ? hurle l'une d'elles dans mon oreille.

— Chris par ici ! surenchérit une autre.

— Erick !

— Les garçons !

Les hurlements viennent de toute part. Nous sommes complètement bloqués. J'attrape Erick par l'épaule, pour essayer de faire front.

— Dégagez ! Dispersez-vous ! Laissez-les respirer ! intervient une voix.

— Emmenez-les dans le salon ! s'écrie Sergio, en direction de l'agent de sécurité qui est venu à notre rescousse.

L'homme attrape mon bras et me tire en arrière. En un instant, nous nous retrouvons dans la pièce VIP. La porte se referme derrière nous et les hurlements se retrouvent étouffés. Je souffle un bon coup. On a eu chaud.

— Oh mon dieu ! Elles sont folles ! s'exclame Erick.

Je le vois faire les cent pas. Il tente de se calmer. Ce genre de situation n'est pas simple à gérer. Heureusement que cet agent est arrivé, sinon, nous y serions encore.

Volverte a Ver - T.1 {CNCO} // TerminéeOnde as histórias ganham vida. Descobre agora