De la lumière.

By AngelicaR34

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[UA 1x05] : Henry, en s'enfonçant profondément dans les mines de Storybrooke, ne s'attendait clairement pas à... More

Prologue : Bienvenue dans la Forêt Enchantée.
Incompréhension et confusion.
Quand le temps nous rattrape.
Une rencontre impromptue.
Sous les étoiles.
Reviens moi.
A la découverte d'un monde.
La réalité.
Une promesse.
Ma lueur d'espoir.
Quitte ou double.
Tu sais.
Rêve ou réalité ?
Tomber le masque.
Une confession.
Entente forcée.
Après tout ce temps.
Sa lumière.
Je te détestais.
L'autre monde.
Un peu de liberté ?
Rentrer à la maison (retrouver un chemin qui n'existe plus).
Porté disparu.
Notre histoire.
Un test d'espoir.
Un jour comme un autre.
Main dans la main.
Une explosion de rage.
Ce que je voudrais te dire.
Accepter l'inacceptable.
Des débuts difficiles.
Cohabitation forcée.
Personne ne le voit.
On se retrouve demain.
Un secret bien gardé.
Toucher au but (ou pas).
Lâcher prise.
Pourquoi tu as fait ça ?
Le moment est venu.
La fin d'un règne.
Les cendres du passé.
Devant toi.
Tu n'es plus seul.
De l'autre côté de la rue.
L' heure des retrouvailles.
Une personne responsable.
Un seul regard.
Je l'ai fais.
C'est la fête !
L'obscurité arrive.
L'annonce.
Je n'ai pas peur de vous.
Une nuit sans fin.
La magie ne fait pas des belles choses.
Lendemain brutal.
Un choix délibéré.
Nos chemins se croisent.
Danse macabre.
A la guerre comme à la guerre.
Complice.
Perdu dans les ténèbres.
Hurlements.
Une tempête arrive au large.
Une tension extrême.
Un vent hivernal.
Dans l'ombre de la reine.
Faire semblant d'être quelqu'un d'autre.
Une nuit d'horreur.
Une attaque surprise.
Je ne regrette rien.
L'instant de bonheur
Après la pluie.
Revivre dans la lumière
Je peux changer.
La lumière du soleil.
Nos victoires.
On peut changer une personne mauvaise.
Un regard sur la ville.
Le jeu des souvenirs.
Tout se complique.
La chute de l'espoir.
Des épreuves difficiles.
Avoir des responsabilités.
Deux frères.
Faire face au passé.
Le calme avant la tempête.
Une victoire amère.
Échec et mat ?
L'enfant perdu.
Un grand mystère.
Cela faisait cent ans.
Une mission dangereuse.
Les fantômes de sa vie.
Au bord du ravin.
La chasse.
Les chemins de l'épreuve.
Une forêt aux mille dangers.
Prêt pour le défi ?
Aveux.
Un enfer tentaculaire.
Je ne peux accéder à la réussite.
Caché parmi les autres.
Des grincements dans la forêt.
Un lendemain de bataille.
Jusqu'à la dernière étoile qui luit.
Le signe de la mélancolie.
Ne perdez pas de temps.
Mélancolie au clair de lune.
De grandes retrouvailles et des grands malheurs.
Un pardon inespéré.
Je te pardonne.
Retrouvés.
La volonté du démon.
Angoisses.
Je ne suis pas mort.
Un dernier espoir.
Perdus au milieu de nul part.
Quand le passé refait surface.

Le cœur de la jungle.

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By AngelicaR34

Titre du 06/03/2023 : Le cœur de la jungle

Scorpion : Emma (OUAT)

E : Emma Swan

Créature 38 : Sorcière

Clochette & Neal Cassidy (Once Upon a Time)

Prénom 49 : Emma

Quatre aspects des... rôles de Robert Carlyle : Don Harris : Écrire sur The Walking Dead (Fandom) ou écrire sur un père

137) 100 façons d'écrire du drama

44) 50 nuances de OUAT

9 défis fusionnés (titre du jour, horoscope, alphabets, bestiaire fantastique, duos improbables, elles ont dit, quatre aspects, 100 façons, 50 nuances)

Quand Clochette pensait à Baelfire, elle se souvenait d'un adolescent triste et empli de colère.

Lorsqu'elle était arrivée sur l'île, elle était seule, perdue, privée de ses ailes et de sa magie et de son identité de fée et elle ne savait pas trop où elle mettait les pieds.

C'était Bae qui l'avait accueillie sur cette île, lui qui s'était enfui des décennies plus tôt du camp des garçons perdus et qui vivait seul depuis tout ce temps, c'était lui qui l'avait guidée dans ce monde dont elle ne savait rien.

Un monde qui était rempli de tellement de dangers qu'elle se demandait encore parfois comment il avait fait pour y survivre tout seul pendant aussi longtemps.

Sans lui, elle ne savait pas comment elle s'en serait sortie au juste, il n'était donc que justice qu'elle l'aide à son tour maintenant qu'il en avait le plus besoin.

Elle se souvenait de sa solitude, de la lueur de méfiance dans ses yeux quand ils s'étaient rencontrés, toujours là en permanence, même après plusieurs mois à se connaître, lui qui avait déjà été trahi tellement de fois par tant de personnes qu'il n'arrivait plus à faire confiance à qui que ce soit.

Elle se rappelait aussi de la joie qu'elle avait ressentie quand il avait lentement laissé tomber ses barrières autour d'elle, qu'il avait fini par réaliser qu'elle n'allait pas le trahir comme tous les autres avant elle.

La manière dont ils étaient devenus amis, dont ils s'étaient entraidés pour survivre dans cet enfer où les monstres étaient rois, la manière dont ils avaient survécu malgré tout, et la façon dont elle l'avait aidé à panser ses blessures passées et comment, petit à petit, il s'était ouvert à elle.

Et elle avait découvert un garçon en colère contre le monde entier et en particulier contre son père, contre sa mère, contre Killian Jones, contre l'ombre qui l'avait enlevé et l'avait arraché à la seule famille qu'il avait jamais eue dans le monde sans magie, contre Peter Pan, et toute cette rage, cette douleur, cette injustice, elle avait ressenti tout ça elle aussi.

Cette souffrance, elle connaissait aussi, même si la sienne était toute autre.

Mais au moins, même si elle avait tout perdu, ses ailes, sa magie, sa place chez les fées, son chez elle, elle avait malgré tout gagné un ami.

Un ami qui avait bien changé mais pas tant que ça.

Oui, il était adulte désormais et il semblait avoir le même âge qu'elle (ce qui était somme toute assez relatif, elle était une fée, elle avait probablement plusieurs siècles de plus que lui. Encore que, il avait lui-même techniquement plus de deux cents ans donc au final peut-être avaient-ils plus ou moins le même âge. La magie et le Pays Imaginaire compliquaient vraiment tout.), mais dans ses yeux elle voyait toujours...

Elle voyait toujours l'adolescent de quatorze ans qui voulait juste avoir une famille.

Elle fut surprise en entendant la première question que l'ancien enfant perdu lui posa, alors qu'ils marchaient ensemble, suivant le reste du groupe de près.

« Est-ce que tu vas bien ?

C'est moi qui devrais te demander ça, songea-t-elle, sa présence sur cette île qu'il avait mis tant de temps à quitter était suffisante pour lui donner une réponse bien trop évidente.

Il n'allait pas bien, il était de retour dans son enfer personnel pour sauver son fils et elle se doutait bien qu'il aurait préféré être n'importe où ailleurs que sur cette île de malheur.

Ses yeux parlaient pour lui, ainsi que toute la tension dans son corps, la rage qui l'animait et qu'il tentait de contrôler de toutes ses forces.

Il était moins en colère qu'autrefois, certes.

Mais il l'était toujours et cette colère semblait être à deux doigts de ressurgir maintenant qu'il était revenu au Pays Imaginaire.

Après tout, elle ne le savait que trop bien.

Certaines blessures ne guérissaient jamais vraiment, certaines cicatrices ne s'effaçaient jamais complètement...

- Ça fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vue, depuis à peu près une quinzaine d'années (c'était peu quand on vivait au Pays Imaginaire où on ne sentait pas le passage du temps, pensa la fée, mais quand l'horloge se remettait en marche et qu'on était humain, c'était long oui) et je sais comment cette île peut... comment elle tente de briser les gens.

Il en savait quelque chose, oui.

L'île avait tenté de le briser, lui, et elle était heureuse de constater qu'elle avait échoué.

- Je vais bien, ne t'en fais pas.

Ce n'était pas vrai, pas vraiment.

Personne n'allait bien sur cette île, hormis Peter Pan, Félix et les enfants perdus qui leur étaient fidèles, et elle ne faisait pas exception.

Mais désormais tout avait changé.

Parce qu'elle n'était plus seule.

Parce que la femme qui avait été indirectement et involontairement la cause de sa chute avait changé et était là pour une autre cause que la vengeance.

Parce qu'un groupe composé de gens qui pour certains se détestaient ou s'étaient détestés (elle était toujours aussi étonnée de voir que le Ténébreux et le pirate parvenaient à rester cordiaux vis-à-vis de l'autre, d'un autre côté ils ne s'adressaient jamais la parole, ce qui aidait) voire qui ne se connaissaient pas du tout d'après ce que Neal lui avait expliqué, s'était réuni avec un seul objectif.

Sauver deux enfants innocents d'un monstre.

Et Clochette ne connaissait pas Henry, mais Neal lui avait parlé de Wendy autrefois, de sa gentillesse, de cette amitié qu'elle lui avait offerte, de cette famille dans laquelle elle l'avait accueilli, et son cœur s'était serré pour ces deux enfants.

De toute évidence, ils ne pourraient pas s'arrêter là, venir sur cette île, sur son territoire, c'était déclarer la guerre à Peter Pan, et ils ne pouvaient rien faire d'autre que le battre ou périr en essayant, et c'était ça qui lui donnait de l'espoir.

L'espoir qu'enfin l'immortel disparaisse de leurs vies, que le Pays Imaginaire cesse d'être ce monde tordu, toxique et vicié qu'il l'avait autrefois fait devenir.

L'espoir que les choses allaient enfin changer, pour de bon.

- Tu es sûre ? Peter Pan, ou Félix ou un des garçons perdus, ils... Enfin. Ils ne t'ont pas fait de mal, pas vrai ?

Elle sourit.

Elle comprenait ses inquiétudes, parce qu'il avait subi leur cruauté autrefois, mais Peter Pan n'avait jamais considéré qu'elle pouvait lui être utile, et l'avait donc laissée en paix, il l'ignorait, elle l'ignorait et ça s'arrêtait là.

- Neal. Ça va, vraiment. Il ne m'est à vrai dire, rien arrivé de très intéressant durant ces dernières années. Et toi alors ? Raconte-moi donc ce que tu as vécu dans le monde sans magie, il s'est passé quinze ans tout de même ce n'est pas rien.

Il soupira.

- C'est... compliqué.

Qu'est-ce qui ne l'était pas dans leurs vies, franchement ?

- Mais encore ?

- J'ai réussi à trouver une place dans le monde sans magie, même si... enfin ça a pris du temps. Pour que je m'adapte à un autre monde que le Pays Imaginaire. Pour que je cesse d'avoir peur en permanence. Si tu savais le temps que j'ai mis avant d'arrêter de me retourner sans cesse par peur que l'ombre soit de retour et ne me kidnappe une fois de plus...

Elle ne s'était pas trompée.

Il n'allait vraiment pas bien.

L'île ne l'avait pas brisé, certes, et il s'était relevé, il était allé de l'avant, mais ça ne voulait pas dire qu'elle ne lui avait pas laissé sa marque, une marque indélébile et invisible qui ne s'en irait probablement jamais.

Et elle ne savait pas s'il s'était retrouvé seul à nouveau une fois de retour dans le monde sans magie, mais elle savait en revanche qu'il n'avait jamais pu parler de ce qu'il avait vécu à qui que ce soit, pas de tout en tout cas, pas de la magie et elle se demanda s'il avait dû garder tout ça pour lui durant ces quinze dernières années et quelques.

Ça devait être épuisant à vivre.

- Et puis un jour... j'ai rencontré Emma.

En prononçant ce nom, son visage s'illumina d'un seul coup, et Clochette se souvint de qui il s'agissait.

La Sauveuse, la femme dont Regina était tombée amoureuse et l'autre mère d'Henry Mills.

(Cette famille n'était de toute évidence pas du tout compliquée.)

Puis elle fronça les sourcils.

Minute.

- Tu... tu as donc rencontré la Sauveuse, une personne venant de la Forêt Enchantée, tout comme toi, dans un monde où 99,99 % de la population du monde sans magie doit probablement venir du monde sans magie lui-même ? Quelles étaient les chances que ça arrive ?

- Je... je me suis posé la question de nombreuses fois une fois que j'ai su qui elle était réellement. Je n'ai jamais trouvé de réponse valable ou qui ne me fasse pas peur. En un sens je n'ai pas vraiment eu de chance... Fit-il amer. Nous n'avons pas eu de chance, rectifia-t-il, elle peut-être même plus que moi parce qu'elle ne savait même pas.

Clochette se tourna vers lui et lui lança un regard surpris.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Je suis tombé amoureux d'elle et elle de moi. Et c'était... Clochette c'était tellement facile de l'aimer, d'être proche d'elle, de... d'être moi-même, tout simplement, même si elle n'était pas au courant pour la magie. Mais elle avait vécu les mêmes choses que moi et on se comprenait.

- Ça devait être magique.

Il sourit.

- Ça l'était oui... Le temps que ça a duré.

Son visage s'assombrit.

Et il lui raconta.

August, la malédiction, ce que son père avait fait, ce qu'Emma devait faire, ce qu'elle était supposée devenir, et le choix qu'il avait fait.

Clochette resta silencieuse pendant plusieurs minutes.

- Au bout du compte, tu lui as fait ce que d'autres t'avaient fait avant toi.

Il n'y avait aucun jugement dans sa voix, juste un constat.

Il acquiesça.

- Oui. Et je... je sais que c'est une chose que je ne me pardonnerai probablement jamais. Et tu veux savoir, le pire dans tout ça ? Elle était enceinte.

D'un seul coup, les pièces du puzzle s'emboîtèrent toutes parfaitement ensemble.

- Oh, fut la seule chose qu'elle trouva à dire.

- Et je ne le savais pas et elle non plus et je ne sais pas si j'aurais agi différemment si je l'avais su, mais... au moins j'aurais... j'aurais toutes les informations en main, et j'aurai eu le choix. J'ai abandonné mon fils moi aussi, fit-il d'une voix emplie de colère contre lui-même, comme mon père l'avait fait avant moi, même si je l'ai fait sans le savoir, alors que je m'étais juré que jamais... Mais ça n'a plus d'importance maintenant je suppose.

Non, en effet.

- Et après ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Elle était seule, en prison, sans argent puisque celui qui était supposé le lui envoyer ne l'a jamais fait, grimaça-t-il en grinçant des dents, et en le voyant fusiller August du regard elle n'eut aucun doute sur l'identité de la personne en question. Elle a abandonné Henry parce que c'était la seule chose qu'elle pouvait faire.

- Et Henry a été adopté par Regina, comprit-elle.

L'enfant de celle qui était supposée briser la malédiction adopté par celle qui l'avait lancée...

Ça commençait à faire un peu trop de coïncidences pour être honnête.

D'un regard, il comprit en voyant son expression ce qu'elle était probablement en train de penser.

- D'après ce que j'ai compris, c'est mon père qui en est responsable, lui expliqua-t-il, vu que c'est vers lui qu'elle s'est tournée pour l'adoption. Je ne sais pas au juste comment il a fait exactement puisqu'il ne se souvenait de rien à ce moment-là, mais c'est mon père. J'imagine qu'avec lui certaines choses resteront toujours inexpliquées.

Il rit, et elle se surprit à ne sentir aucune colère ou rancœur dans sa voix et le regarda avec un air curieux.

En sentant son regard sur lui, il se tourna vers elle.

- Quoi ?

- Tu... tu n'as pas l'air autant en colère vis-à-vis de ton père que tu ne l'étais la dernière fois qu'on s'est vus.

- C'est vrai, admit-il, je... Je le suis toujours, et ça durera sûrement un moment, mais... Il a tout fait pour me retrouver. Même si c'était de la pire des manières possible, même si des gens ont souffert par sa faute, mais... Il essaie de se faire pardonner, de changer et je... c'est tout ce que j'ai toujours voulu. Alors les choses ne sont pas parfaites, mais... Je lui fais de nouveau confiance, je sais que les choses ne se termineront pas de la même manière cette fois-ci... du moins je l'espère.

- Je suis contente que les choses se soient arrangées de ce côté. Et... en ce qui concerne Crochet ?

En le voyant se tendre, elle comprit aussitôt qu'à ce sujet, rien n'avait changé a priori.

Si elle était en froid avec le pirate, c'était bien à cause de tout ça, de ce qu'il avait fait à Baelfire, les mensonges, la manipulation, la manière dont il l'avait utilisé pour avoir des informations sur comment tuer son père.

Et enfin, l'abandon, sa trahison, la façon dont il l'avait livré à Peter Pan, tout ce que ça avait provoqué, toute la souffrance, la douleur, tout ce qu'il avait enduré aux mains des garçons perdus.

Le capitaine Crochet l'avait laissé chez des monstres qui n'avaient pas hésité à le torturer, et ce sans un regard en arrière, sans le moindre remords, sans jamais venir le chercher pendant qu'il hurlait de douleur.

Et Clochette ne le pardonnerait sans doute jamais d'avoir infligé ça à un gamin de quatorze ans.

Il grimaça de nouveau.

- Au risque de me répéter, c'est... compliqué.

Elle éclata de rire, un rire froid, amer et empli de regrets.

- Si ça ça ne l'est pas, alors je ne sais pas ce qui l'est...

Il pouvait difficilement la contredire.

- J'aurais préféré me passer de sa présence, mais... Même si j'ai passé beaucoup de temps sur cette île, bien trop en vérité, j'ai dû me rendre à l'évidence. Il s'y connaît mieux que moi, il a exploré les mers plus que je ne l'ai jamais fait, et lui et son équipage ont fait le tour de l'île plus que je ne l'ai fait également. Nous avions besoin de quelqu'un pour nous guider au Pays Imaginaire et j'aurais aimé que ce soit quelqu'un d'autre mais comme il n'y avait personne... j'ai dû faire avec.

Elle acquiesça, comprenant le raisonnement.

- Et... tu tiens le coup ? Tu as l'air là aussi moins en colère et plus apaisé en parlant de lui que lorsqu'on en parlait ensemble dans ton repaire.

Elle ne savait pas s'il l'était réellement moins ou si au fil du temps il avait appris en grandissant à cacher cette colère et cette rage et à faire comme si elle n'existait pas.

Elle espérait sincèrement que sa deuxième hypothèse était fausse.

- Comme je te l'ai dit, c'est compliqué, je... Tu sais comment j'ai rencontré Henry ?

Face à ce changement de sujet incongru, Clochette sursauta, surprise.

- Quoi ?

- Ça a un lien. Je suis tombé dans un portail magique.

- Quoi ? Répéta-t-elle, stupéfaite et il sourit.

- Quand je vivais à New York, dans le monde sans magie, un portail s'est ouvert et je suis tombé dedans et... j'ai atterri dans la Forêt Enchantée, juste avant la fin de la malédiction. J'ai retrouvé Henry là-bas.

- Mais... objecta la fée, de plus en plus confuse, mais je croyais que Henry vivait à Storybrooke à ce moment-là.

Puis elle se souvint que Regina lui avait dit que ce n'était pas la première fois que le jeune garçon disparaissait loin d'elle.

Est-ce que...

Est-ce qu'il s'était retrouvé dans la Forêt Enchantée ?

Comment ?

- Exact. Et les choses auraient continué ainsi s'il ne s'était pas rendu dans les mines de la ville et n'avait pas suivi une étrange lumière... qui l'a mené directement à notre monde.

Oh.

- Je vois.

- Crochet était là-bas aussi. Il s'était allié à Cora, la mère de Regina.

Puis il raconta la suite, leurs retrouvailles, le pirate ne le reconnaissant pas, sa fuite, leur alliance temporaire pour trouver la boussole magique, le moment où il l'avait abandonné avant de lui dire ses quatre vérités et de lui révéler sa véritable identité.

Ensuite, son retour dans le monde sans magie avec son fils, ses retrouvailles houleuses avec Emma, celles avec son père, l'arrivée de Cora et Crochet à Storybrooke, leur lutte contre la sorcière, sa défaite, le retour au calme et enfin l'enlèvement de Henry par Jean et Michel Darling.

- Tu avais raison, c'est... une bien longue histoire. Est-ce que ça a rendu les choses plus faciles ? Le fait qu'il n'ait pas su tout de suite qui tu étais.

Elle savait qu'il avait fait confiance au pirate autrefois, avant d'apprendre la vérité sur Milah, avant la trahison, l'abandon, avant que l'affection ne se change en haine.

Avant que leurs chemins ne se séparent de manière définitive et ne prennent des voies différentes.

Et elle en était sûre et certaine, il y avait eu du regret dans sa voix quand il avait évoqué cette partie-là de son récit.

- C'était... c'était plus simple. Je pouvais faire semblant de ne pas être en colère, faire comme si les choses étaient redevenues comme avant, que rien ne s'était passé et que je... qu'on avait de nouveau une relation normale. Qu'on pouvait devenir amis, que le spectre de ma mère et celui de sa vengeance ne flottaient pas entre nous en permanence.

- Sauf qu'il veut toujours tuer ton père.

Il eut un sourire triste.

- Exactement. Là est tout le problème. Je ne me fais pas d'illusion, même si on s'en sort vivants et qu'on le laisse partir pour la Forêt Enchantée ou n'importe quel monde dans lequel il voudra se rendre, je sais qu'il continuera de tenter de trouver un moyen de le tuer, c'est ce qu'il a toujours fait et il ne semble pas prêt d'arrêter. En mettant la main sur sa dague, en le privant de sa magie ou en l'emmenant dans un endroit où il ne pourra pas utiliser ses pouvoirs, la liste des possibilités est longue... Mais pour l'instant il se tient tranquille. Je doute qu'il puisse faire autrement de toute façon et je pense que sa haine pour Peter Pan dépasse celle qu'il éprouve pour mon père.

Quand il prononça le nom de leur ennemi, elle le vit serrer les poings.

Il eut un ricanement sinistre.

- D'ailleurs en parlant de lui, tu veux savoir le pire dans tout ça ? Une chose que mon père m'a apprise pendant qu'on était à Storybrooke. C'est que... Peter Pan est... c'est mon grand-père.

En entendant ces mots, Clochette sentit tout son sang se glacer dans ses veines.

Non.

C'est impossible.

- Tu... quoi ?

- Il s'appelait Malcolm autrefois, il n'était pas immortel et il ne possédait pas de magie et il a... abandonné mon père après avoir passé un marché avec l'ombre du Pays Imaginaire. C'est comme ça qu'il est redevenu jeune et qu'il a gagné ses pouvoirs. Ça... ça rend les choses tellement pires qu'elles ne le sont déjà.

Clochette sentit la colère lentement mais sûrement l'envahir.

Que Peter Pan l'ait enlevé était déjà assez horrible en soit, mais qu'il ait enlevé son propre petit-fils puis son arrière-petit-filsl'était encore plus.

- Il le savait.

Ce n'était même pas une question.

Après tout, qu'est-ce que Peter Pan ne savait pas dans le fond ?

- Il le savait, confirma Neal. Il l'a toujours su.

Il avait donc enlevé, retenu prisonnier et torturé un membre de sa propre famille.

Quel genre de personne faisait ça ?

- Je suis désolée Neal. Je suis tellement désolée.

- Et je suis sûr qu'il sait pour Henry parce que... Écoute Clochette, je vais te dire une chose que nous sommes peu à savoir. Peter Pan m'a dit... que je ne m'étais pas échappé. Qu'il m'avait laissé partir. Je pense qu'il savait pour Henry. Je ne sais pas comment mais il savait déjà que ça allait arriver. Que ce serait moi son père et qu'il serait l'enfant qu'il cherchait depuis tout ce temps. Je ne vois pas comment ça peut être possible autrement. »

Effectivement, ça faisait définitivement bien trop de coïncidences désormais...

Cette fois, la fée sentit la nausée l'envahir face à toute l'étendue de la manipulation dont le sorcier avait pu faire preuve.

Tant d'enfants enlevés, tant de vies gâchées et pourquoi ?

Elle aurait aimé pouvoir le savoir, avoir la réponse à cette question qui la hantait depuis qu'elle vivait sur cette île et qu'elle avait vu bien trop d'enfants innocents et effrayés être brisés ou transformés en monstres.

En regardant Neal, en pensant à tout ce que l'immortel lui avait pris, volé, arraché, tout ce qu'il avait détruit dans sa vie, tout ce qu'il avait ruiné dans son existence, elle sentit sa colère grandir de plus en plus jusqu'à l'envahir complètement.

Elle avait déjà l'intention de réduire à néant le maître de l'île bien avant cela, même si elle n'avait jamais eu les moyens de le faire.

Sa détermination était devenue encore plus forte qu'avant.

A suivre...

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