De la lumière.

By AngelicaR34

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[UA 1x05] : Henry, en s'enfonçant profondément dans les mines de Storybrooke, ne s'attendait clairement pas à... More

Prologue : Bienvenue dans la Forêt Enchantée.
Incompréhension et confusion.
Quand le temps nous rattrape.
Une rencontre impromptue.
Sous les étoiles.
Reviens moi.
A la découverte d'un monde.
La réalité.
Une promesse.
Ma lueur d'espoir.
Quitte ou double.
Tu sais.
Rêve ou réalité ?
Tomber le masque.
Une confession.
Entente forcée.
Après tout ce temps.
Sa lumière.
Je te détestais.
L'autre monde.
Un peu de liberté ?
Rentrer à la maison (retrouver un chemin qui n'existe plus).
Porté disparu.
Notre histoire.
Un test d'espoir.
Un jour comme un autre.
Main dans la main.
Une explosion de rage.
Ce que je voudrais te dire.
Accepter l'inacceptable.
Des débuts difficiles.
Cohabitation forcée.
Personne ne le voit.
On se retrouve demain.
Un secret bien gardé.
Toucher au but (ou pas).
Lâcher prise.
Pourquoi tu as fait ça ?
Le moment est venu.
La fin d'un règne.
Les cendres du passé.
Devant toi.
Tu n'es plus seul.
De l'autre côté de la rue.
L' heure des retrouvailles.
Une personne responsable.
Un seul regard.
Je l'ai fais.
C'est la fête !
L'obscurité arrive.
L'annonce.
Je n'ai pas peur de vous.
Une nuit sans fin.
La magie ne fait pas des belles choses.
Lendemain brutal.
Un choix délibéré.
Nos chemins se croisent.
Danse macabre.
A la guerre comme à la guerre.
Complice.
Perdu dans les ténèbres.
Hurlements.
Une tempête arrive au large.
Une tension extrême.
Un vent hivernal.
Dans l'ombre de la reine.
Faire semblant d'être quelqu'un d'autre.
Une nuit d'horreur.
Une attaque surprise.
Je ne regrette rien.
L'instant de bonheur
Après la pluie.
Revivre dans la lumière
Je peux changer.
La lumière du soleil.
Nos victoires.
On peut changer une personne mauvaise.
Un regard sur la ville.
Le jeu des souvenirs.
Tout se complique.
La chute de l'espoir.
Des épreuves difficiles.
Avoir des responsabilités.
Deux frères.
Faire face au passé.
Le calme avant la tempête.
Une victoire amère.
Échec et mat ?
L'enfant perdu.
Un grand mystère.
Cela faisait cent ans.
Les fantômes de sa vie.
Au bord du ravin.
La chasse.
Les chemins de l'épreuve.
Une forêt aux mille dangers.
Prêt pour le défi ?
Aveux.
Un enfer tentaculaire.
Je ne peux accéder à la réussite.
Caché parmi les autres.
Des grincements dans la forêt.
Un lendemain de bataille.
Jusqu'à la dernière étoile qui luit.
Le signe de la mélancolie.
Ne perdez pas de temps.
Mélancolie au clair de lune.
De grandes retrouvailles et des grands malheurs.
Un pardon inespéré.
Je te pardonne.
Retrouvés.
Le cœur de la jungle.
La volonté du démon.
Angoisses.
Je ne suis pas mort.
Un dernier espoir.
Perdus au milieu de nul part.
Quand le passé refait surface.
Affronter ses démons.
Une lame faite de mots.
Me pardonneras-tu ?
Tant qu' il y a de la vie...
...Il y a de l'espoir.
Je te vois.
Le combat d'une mère.
Y croire jusqu'au bout.
Tous les coups sont permis.
Le tout pour le tout.
La vie est un éternel recommencement.

Une mission dangereuse.

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By AngelicaR34

Titre du 22/01/2022 : Une mission dangereuse

Poisson : Neal Cassidy / Baelfire (OUAT)

N : Neal Cassidy

Créature 38 : Sorcière

Jean Darling (OUAT)

Prénom 41 : Neal

Quatre aspects de... Genya (Grisha) : Darkling : Écrire sur quelqu'un qui trahit ses amis pour survivre ou sur un enfant qui ne reçoit pas le soutient dont il aurait besoin

137) 100 façons d'écrire du drama

44) 50 nuances de OUAT

9 défis fusionnés (titre du jour, horoscope, alphabets, bestiaire fantastique, de secondaire à principal, elles ont dit, quatre aspects, 100 façons, 50 nuances)

Jean se sentait si las.

Même si courir avait été une option (et ce n'en était pas une parce qu'ils n'auraient pas pu aller bien loin, parce qu'ils n'étaient que deux, et parce qu'Emma en tant que shérif adjointe avait très probablement une arme sur elle et les aurait arrêtés dès qu'ils auraient tenté quoi que ce soit), il n'aurait même pas eu la force de le faire.

Et puis de toute façon, à quoi bon ?

Pourquoi essayer de fuir, alors qu'ils n'avaient plus d'option, alors qu'ils n'avaient nulle part où aller ?

Alors que tout ce qu'ils avaient tenté avait été vain, qu'ils avaient agi pour rien, qu'ils avaient fait ce qu'ils devaient faire sans obtenir le moindre résultat, alors qu'ils avaient trahi Baelfire sans que ça en vaille la peine, alors qu'ils avaient joué au jeu cruel de Peter Pan sans jamais savoir une seule seconde qu'il était truqué et qu'ils n'avaient jamais été supposés l'emporter.

Et puis après ce qu'ils avaient fait aux habitants de Storybrooke, ils leur devaient bien quelques réponses.

Jean soupira avant de s'avancer, suivi par Michel.

« On vous écoute.

- Est-ce que vous vous appelez bien Jean et Michel Darling ?

Il n'était pas surpris du fait que la Sauveuse les attaque immédiatement sur ce sujet-là, de ce qu'il savait d'elle, elle était plutôt directe.

- Oui, confirma Jean. »

Il vit alors Neal fermer les yeux pendant quelques secondes, atterré, avant de les rouvrir et de regarder les deux frères droit dans les yeux.

Jamais Jean Darling n'avait vu autant de colère, de haine et de rage dans son regard, et savoir que ça lui était destiné, et pire encore, qu'il l'avait totalement mérité, lui brisa le cœur en mille morceaux.

Je suis désolé, pensa-t-il, je voulais sauver ma sœur, je ne voulais pas sacrifier ton fils mais je pensais que c'était le seul moyen et je les ai perdus tous les deux maintenant et je suis tellement désolé.

Emma les regarda d'un air interdit, stupéfaite une fois de plus par ce que la magie pouvait accomplir comme prouesses.

Donc Neal avait eu raison, ils étaient bien les frères Darling, et ils avaient enlevé Henry.

Pourquoi ?

Ça n'avait pas le moindre sens.

Et surtout, ils...

Oh.

Ils ne lui avaient pas menti là non plus, pas vraiment.

Après tout, ils lui avaient certes dit que leurs noms étaient Marc et James Smith, mais s'ils se faisaient appeler ainsi, alors ça l'était effectivement, c'était devenu leur identité véritable aux yeux de tous et peut-être même à leurs propres yeux.

Elle ne leur avait pas demandé s'il s'agissait de leurs véritables noms.

Elle aurait dû.

Dieux, quelle idiote elle avait été !

Quand elle vit Neal s'avancer vers eux, les poings serrés, elle sut qu'elle devait l'arrêter avant qu'il ne fasse une bêtise.

Pourtant, contrairement à ce qu'elle craignait, il ne s'en prit pas aux deux frères, ne les attaqua pas ni ne les frappa, se contentant de les regarder avec les yeux emplis de désespoir.

Et elle se souvint du lien qu'ils partageaient autrefois, de cette famille qu'ils avaient brièvement formé, et elle comprit aussitôt ce qu'il devait ressentir.

Après tout, c'était à peu près ce qu'elle avait elle-même éprouvé quand Neal l'avait abandonnée plus de dix ans plus tôt...

Oh comme elle aurait aimé que l'histoire ne se répète pas de cette façon, aussi cruellement.

Et puis soudain, l'explosion.

Elle aurait dû s'y attendre.

« Pourquoi ? Leur hurla alors Neal au visage, hors de lui. Pourquoi avez-vous enlevé notre fils ?

Emma vit la douleur dans les yeux de Michel, la peine dans ceux de Jean ainsi que la culpabilité dans leurs deux regards et elle ne comprit pas.

Elle ne comprenait absolument rien à ce qui était en train de se passer.

Ce fut Jean qui leur offrit la réponse à cette question qui les hantait depuis des heures.

- Parce qu'il détient Wendy ! Rugit-il.

Et brusquement, le temps parut s'arrêter complètement.

Emma se figea, incrédule.

Wendy...

Leur sœur ?

Ça expliquait tellement de choses, réalisa-t-elle alors.

Jean eut presque l'impression de mieux respirer qu'avant, ça y est, il l'avait dit, cette vérité que lui et Michel gardaient depuis si longtemps, une vérité qu'ils n'avaient jamais pu avouer à leurs parents qui étaient morts sans jamais savoir ce qui était réellement arrivé à leur fille, ni même où elle était, et encore moins qu'elle était toujours vivante.

Qu'elle avait désespérément besoin de leur aide, une aide qu'ils étaient incapables de lui apporter.

Une vérité si douloureuse et si cruelle.

Le regard de Neal se fit perdu, plus encore qu'il ne l'était déjà.

- Quoi ? Je ne... je ne comprends pas.

- Elle est au Pays Imaginaire, continua Michel, Peter Pan la retient là-bas.

Baelfire le regarda comme s'il se trouvait face à un inconnu, avant de se tourner vers Emma.

- Emma, est-ce que... est-ce qu'ils disent la vérité ?

Elle hocha la tête et vit aussitôt son visage se décomposer.

Et elle comprenait très bien pourquoi.

Parce que ce n'était pas censé arriver.

Parce qu'il avait fait le nécessaire pour qu'elle ne soit pas impliquée.

Alors dans ce cas-là, pourquoi cela s'était-il produit malgré tous ses efforts ?

Il jeta un regard hagard à ses deux anciens amis.

- Je... je ne... C'est impossible, nia-t-il, elle... je... C'est pour ça que je suis allé au Pays Imaginaire. Que j'ai suivi l'ombre. Et j'ai passé un marché avec elle, pour qu'elle ne revienne jamais dans votre maison, qu'elle laisse votre famille tranquille. Et... et de toute façon elle ne serait pas revenue pour chercher votre sœur, elle... Peter Pan recherchait un garçon, ça je m'en souviens.

Peut-être a-t-il fini par le trouver, lui souffla une petite voix sinistre à l'intérieur de son crâne.

Et si c'était le cas ?

Et si le garçon qu'il recherchait depuis si longtemps, depuis des siècles, c'était Henry ?

La terreur l'envahit et il repoussa l'idée le plus loin possible de lui dès qu'elle lui traversa l'esprit.

Non.

Ce n'était pas possible, l'univers ne pouvait pas lui faire un coup pareil.

Un sourire triste et amer se peignit alors sur le visage de Jean et Neal eut la certitude absolue qu'il n'allait pas aimer ce qu'il allait entendre.

- Parce que ce n'est pas ce qu'il s'est passé Baelfire, lui confia-t-il, ce n'est pas l'ombre qui est venue.

- Comment cela ?

- C'est Wendy qui est partie, lui expliqua alors Michel, elle a appelé l'ombre, elle est retournée au Pays Imaginaire.

Neal Cassidy eut alors l'impression que le monde tournait autour de lui et que plus rien n'avait de sens.

Wendy, retourner là-bas, dans cet enfer, alors qu'elle savait pertinemment quel monde sombre, cruel et froid c'était ?

C'était absurde !

- Pourquoi ? Demanda-t-il à nouveau, ayant l'impression que c'était la seule question qu'il avait jamais posée depuis le début de cette conversation et de ne jamais avoir eu de réponse réellement satisfaisante.

- Parce qu'elle est partie te chercher, elle voulait te retrouver, te ramener, te sauver de l'île, elle voulait que tu rentres à la maison, poursuivit Michel, une infinie tristesse dans la voix.

C'était moi qui était censé la sauver, ne put s'empêcher de penser Neal.

Et c'était ce qu'il avait cru faire, c'était ce qu'il avait pensé pendant des siècles, il s'y était accroché de toutes ses forces quand il ne lui restait plus rien et qu'il était seul et il...

Il avait échoué.

- Est-ce que... demanda-t-il avec des sanglots dans la voix, celle-ci commençant à se briser de plus en plus, est-ce que ça veut dire que... qu'elle est retenue dans ce monde depuis si longtemps ?

Ils n'eurent même pas besoin de lui répondre qu'il lut la réponse dans les regards tristes qu'ils lui adressèrent.

Contrairement à ce qu'il avait toujours cru, il ne l'avait jamais sauvée.

En fait, il n'avait jamais sauvé qui que ce soit.

Il aurait pu s'effondrer là, tout de suite, une partie de lui-même voulait le faire, parce que ça aurait été si simple, si facile, de lâcher prise, mais Henry...

Henry avait besoin d'eux, Henry était en danger, Henry était au Pays Imaginaire qui était le pire lieu au monde que Neal pouvait connaître, alors il devait tenir.

- J'ai essayé de la dissuader, poursuivit Jean, parce que c'était dangereux et que j'avais peur pour elle, mais elle ne m'a pas écouté et elle est quant même partie. Elle... elle voulait être une héroïne. Il sourit avec amertume. Ça ne lui a pas vraiment réussi.

- Et depuis, fit Michel, elle est prisonnière de l'île. Quand elle a disparu, nos parents n'ont pas compris ce qui était arrivé et le temps a passé, j'ai grandi, j'ai oublié que ça avait été réel, que la magie existait et un jour... Un jour l'ombre est revenue, accompagnée de Félix. Il nous a tout dit et il a passé un marché avec nous. Wendy serait libérée un jour si nous acceptions de travailler au service de Peter Pan.

- Il vous a rendus immortels, pas vrai ? Déduisit Emma.

Le plus jeune des deux frères acquiesça.

- Et... continua la Sauveuse, il vous a demandé d'enlever Henry.

- En échange de la libération de notre sœur, lui confirma Michel.

Une libération, qui, d'après ce qu'elle pouvait voir, n'avait pas eu lieu, mais elle décida de ne pas commenter, ils avaient l'air de se sentir assez mal comme ça pour qu'elle n'ait pas à en rajouter.

- Il vous a dit pourquoi il avait besoin de lui ?

- Jamais, lui indiqua Jean, tout ce que nous savons c'est que... apparemment il a un rôle important à jouer. Mais nous ignorons lequel.

- Est-ce que vous saviez ? Lâcha soudainement Neal d'une voix accusatrice. Est-ce que vous saviez qu'Henry était mon fils ?

Michel soupira, comme s'il s'attendait à cette question.

- Pas au début non, pas avant d'arriver à Storybrooke, mais... on a compris très vite, avoua-t-il.

Neal lâcha un rire douloureux et faussement amusé.

- Alors... vous saviez. Vous saviez qui il était et pourtant ça n'a rien changé. »

Neal savait bien, rationnellement en tout cas, qu'ils n'étaient pas responsables de la situation, que ce n'était pas eux les véritables monstres, que ce n'était pas de leur faute, qu'ils avaient juste fait ce qu'ils pouvaient avec ce qu'ils avaient.

Qu'ils avaient été manipulés, qu'ils avaient juste essayé de toutes leurs forces de sauver un membre de leur famille, de sauver Wendy comme il avait tenté de le faire autrefois, comme il avait tenté de sauver les deux petits garçons qu'ils étaient alors.

Alors oui, il comprenait.

Mais ça ne changeait rien.

Parce qu'il était en colère, parce que c'était son fils qui avait été enlevé et qu'il avait peur.

Parce que Henry se trouvait à la merci de son grand-père, qu'il était seul et parce qu'il ne savait pas quelles étaient les intentions de l'enfant immortel, qu'il ne savait même pas si le fils qu'il avait à peine commencé à élever était encore en vie.

Et surtout, il avait été trahi par quelqu'un à qui il tenait, à qui il avait fait confiance, autrefois, quand il vivait encore chez eux.

Encore une fois.

Sa mère l'avait abandonné.

Son père avait fait de même par la suite, même si ça avait été un accident et qu'il avait tout fait pour arranger les choses après.

Killian Jones l'avait trahi et abandonné.

Et maintenant, il apprenait que deux de ses amis, qu'il avait considérés comme ses frères autrefois, avaient enlevé son fils et l'avaient livré à Pan en sachant exactement ce qu'ils faisaient.

Là maintenant tout de suite, il n'avait pas la force ni même l'envie d'être rationnel, juste, et encore moins de faire de concession.

Tout ce qu'il voulait, c'était laisser éclater sa colère et sa douleur, hurler à la lune tel un loup et blâmer les responsables directs les plus proches de lui.

Et en l'occurrence, c'était eux.

« Vous auriez pu me le dire ! Continua-t-il, préférant se mettre en colère pour ne pas se mettre à pleurer. Et nous demander de l'aide !

- C'est ce que je voulais faire ! Lui rétorqua Michel. Mais Jean... Jean a refusé.

- Parce qu'il s'agit de Peter Pan, parce qu'on aurait eu aucune chance ! Se défendit son frère aîné. Parce que je pensais qu'il tiendrait parole et que... qu'il nous était impossible de le battre. Baelfire... tu sais qui il est, tu sais que... tu sais à quel point il est puissant et impitoyable. Tu le sais.

Oh que oui il le savait.

Il ne le savait même que trop bien.

Ce n'était pas pour rien s'il avait mis près de deux siècles pour enfin s'échapper du Pays Imaginaire.

- C'est sûr que ça vous a bien réussi de lui obéir, ironisa-t-il, on voit ce que ça a donné.

- Tu aurais fait la même chose que nous si tu avais été à notre place ! Riposta Jean.

Était-ce le cas ? Songea sérieusement l'ancien enfant perdu.

Est-ce qu'il l'aurait fait, est-ce qu'il aurait triché, menti, trahi, si ça avait été un membre de sa famille qui avait été pris en otage ?

Il ne le saurait jamais vraiment, mais...

Mais il avait été à leur place, il savait pertinemment ce que ça faisait d'être un enfant, d'avoir peur et d'être désespéré.

Je sais reconnaître une âme désespérée.

Neal n'avait pas besoin d'être son père pour reconnaître cela chez les deux frères.

- S'il vous plaît, implora Michel, je sais qu'on aurait dû vous demander ça avant et que le mal est déjà fait mais... aidez-nous. Je vous en supplie.

Emma le regarda avec un air incrédule.

- Vous aider ? Après ce que vous nous avez fait ?

Son fils avait été enlevé, avait disparu, lui avait été arraché et elle en était séparée, à nouveau, pour la troisième fois, et c'était de leur faute et ils osaient leur demander leur aide ?

Tout comme Neal, elle non plus n'avait pas envie d'écouter, de comprendre, de compatir.

Parce qu'elle avait déjà trop souffert, parce qu'elle pensait enfin être en paix, être heureuse, être sur la voie de la guérison et voilà que tout autour d'elle s'effondrait à nouveau.

Elle ne voulait pas les aider.

Tout ce qu'elle voulait c'était laisser exploser sa colère.

Et qu'on lui rende son fils.

Michel se tordit les mains, clairement embarrassé.

- Je... Je sais bien. Mais nous pensions n'avoir pas d'autre choix et nous... nous voulons juste retrouver notre sœur. Vous avez déjà été séparée de Henry par deux fois avant, vous savez aussi bien que nous ce que ça fait, plaida-t-il.

Le regard d'Emma se fit alors glacial, avant qu'elle ne se mette à applaudir, d'une manière clairement sarcastique.

- Bravo. Toutes mes félicitations, vous avez tous les deux parfaitement joué vos rôles de nouveaux venus en ville, d'ignorants prétendant ne rien savoir de nous, et je n'ai rien vu venir. Bien joué.

Michel grimaça.

- Croyez-moi, ce n'était nullement de gaîté de cœur.

Et elle le croyait à ce sujet, ce n'était pas ça le problème.

Sauf que ça ne changeait rien.

- Nous pourrions vous aider, proposa Jean, pour retrouver Henry et Wendy, les arracher aux griffes de Pan, si du moins c'est possible, nous dire ce que nous savons de l'île et des enfants perdus. S'il vous plaît. Nous... nous n'avons de toute façon plus rien d'autre à perdre à présent. »

Elle connaissait bien ce sentiment de désespoir, elle l'avait ressenti quand son petit garçon était allé de lui-même dans un autre monde, avant même qu'elle ne connaisse l'existence de la magie, qu'elle n'y croit réellement, et qu'elle n'avait pas la moindre idée de l'endroit où il se trouvait.

Elle savait bien ce que ce genre de douleur et de peur provoquait, aussi, en lisant la peine et la souffrance sincères dans leur yeux, ainsi qu'une peur qu'elle n'avait expérimenté que pendant trop de temps, la blonde sentit sa colère lentement retomber.

Elle ne connaissait pas Peter Pan, du moins pas autrement que par les livres, les dessins animés, les séries ou les films.

Mais ce qu'elle savait de lui, de ce qu'il était dans leur monde et pas dans la fiction, était suffisant pour la terrifier.

Parce que Neal avait peur de lui.

Parce que Rumplestiltskin, un sorcier immortel et sans doute le plus puissant magicien qu'elle avait jamais rencontré avait aussi peur de lui.

Alors comment est-ce que deux gamins seuls comme eux auraient pu lutter contre lui et faire autrement que jouer à son jeu aux règles cruelles ?

Elle s'imagina à leur place, luttant depuis deux cents ans pour retrouver son fils, voyant tous ceux qui s'opposaient au maître de l'île échouer et réalisa à contre-cœur que oui, ce que Jean avait balancé à Neal quelques instants plus tôt était vrai.

Ils auraient probablement fait la même chose s'ils avaient été à leur place.

Elle soupira avant de se tourner vers Neal et de lire dans ses yeux qu'ils étaient parvenus à environ la même conclusion.

« Très bien... On va... on va retourner en ville et attendre que Gold revienne avec Regina et à ce moment-là on... on avisera et on verra ce qu'on fera.

Retrouver Henry.

C'était la seule chose qui importait vraiment, la seule chose qui valait la peine qu'ils se battent là tout de suite.

Ils pourraient hurler sur Jean et Michel Darling une fois que les deux enfants (une enfant. Wendy Darling était toujours une enfant alors même que deux siècles s'étaient écoulés depuis qu'elle avait disparu. Emma devait vraiment arrêter de penser à la manière bizarre dont le temps pouvait fonctionner dans ce monde et les autres sinon tout ce qu'elle y gagnerait ce serait une migraine.) seraient retrouvés et sains et saufs.

Si c'était possible du moins...

Parce que, maintenant qu'elle connaissait la vérité, que l'incertitude avait disparu pour de bon, les choses étaient presque pires.

Parce qu'elle savait ce qu'était ce qu'ils affrontaient et que ça lui foutait la trouille comme jamais auparavant.

Elle avait eu peur quand Henry avait disparu et qu'elle avait cru le perdre pour toujours.

Elle avait eu peur face à Maléfique.

Elle avait eu peur lorsque Cora et Killian Jones avaient débarqué en ville.

Mais ça...

C'était bien pire que tout ce qu'ils avaient déjà affronté par le passé.

- On va utiliser votre voiture, ajouta-t-elle en tendant la main vers eux, leur demandant implicitement les clefs, et cette fois, pas d'entourloupe. »

En les lui donnant, Jean faillit lui préciser qu'ils n'avaient pas la moindre intention de s'enfuir, mais il n'était pas sûr qu'elle soit d'humeur à l'écouter.

Et, alors qu'ils se retrouvaient tous les deux face au panneau Bienvenue à Storybrooke, les deux frères ne purent s'empêcher de se dire qu'ils ressentaient l'exact sentiment opposé.

A suivre...

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