Chapitre 51 : Ma tête

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- Tu trouves vraiment que ce baisé est un début simple ?

Pour moi il ne l'est absolument pas, et la réaction de mon corps le prouve.

- Non, pas vraiment non.

Ses yeux qui sont plongés dans les miens sont de braise et sa peau brulante. Lui, comme moi est à bout de souffle. Ce que je ressens à cet instant dépasse toutes mes attentes. Ce n'est pas notre premier baisé, mais celui-ci est différent, il est plus réel, plus sincère et plus torride également.

Lucas se gratte l'arrière du crâne. Ce moment n'est pas gênant non pas du tout mais je dirais plutôt qu'il est surprenant. D'un côté je me sens libre et soulagée qu'une barrière entre nous soit enfin tombé mais d'un autre côté je suis terrifiée.

Je suis sûre qu'il voit toutes mes émotions traverser mon visage. Il pose ses mains sur mes joues rouges et brulantes et commence à parler d'une voix grave terriblement sexy.

- Je vais te laisser dormir.

Il me fait littéralement fondre... J'ignore comment, mais j'arrive à lui réponde un d'accord sans tomber dans un bafouillage incompréhensible.

Je n'ai absolument pas envi qu'il parte. Mais si je veux un minimum me respecter, c'est la meilleure chose à faire.

Avant de partir, Lucas m'offre un baiser plus chaste que le précédent et s'en va. C'est seulement quand il commence à prendre ses distances que j'arrive à mieux réfléchir et que mes pensées deviennent plus rationnelles.

J'ai envie de sauter sur mon lit, de me rouler par terre, de hurler mais je ne le fais pas. On est loin du compte de fée. J'ai signé en arrivant ici une clause m'interdisant d'avoir une relation quelconque avec un membre du groupe. Et du peu que je sais le concernant, il n'a pas le droit non plus d'avoir une relation tout court pour une question d'image. Lui et moi, ça me paraît impossible.

...

Après une bonne douche, je m'installe dans mon confortable lit américain et m'endors aussitôt. L'accumulation de manque de sommeil depuis quelques jours aura eu raison de moi.

Le lendemain en revenant de mon jogging, j'apprends par Troy que Pénélope est arrivée ce matin à l'hôtel et qu'elle y restera pour la journée afin de régler quelques problèmes. Elle repart demain très tôt pour d'autres réunions d'affaires, ce qui me laisse qu'un court créneau horaire pour lui parler. Ma démission n'est plus d'actualité vue l'évolution des circonstances ces dernières vingt quatre heures. Mais je reste déterminée à dénoncer José. Ça va vite devenir insupportable voire invivable d'être en présence permanente avec ce pervers dégoutant à mes côtés.

Dans l'hôtel, les deux premier étage sont des bureaux et des salle de réunion. C'est dans l'un d'eux bureaux que Pénélope s'est installée avec ses affaires.

Je parcours seule les couloirs silencieux lorsque j'entends des rires étouffés à une intersection. Quand j'y arrive, je tombe nez à nez avec deux filles en tenue indécentes. En toute logique, elles n'ont rien à faire ici, cet étage est interdit à toute personne ne portant pas badge et donc qui ne font pas partie du personnel, de l'équipe ou du groupe.

- Que faites-vous ici ?

- Excusez-nous vous êtes qui ?

Elles continuent leur gloussement désagréable qui donne l'impression qu'elles rient de moi.

- Je travaille pour la maison de disques Isis Red et pour le groupe Black Diamond et vous ? C'est à ce moment-là qu'elles percutent qui elles ont en face d'elles. Les filles vous n'avez pas le droit d'être là, je vais devoir vous demander de faire demi-tour s'il vous plaît.

Never Say NeverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant