Never Say Never

Chapitre 39 : Ça s'arrête là

Il est exactement 1h36 du matin quand nous arrivons devant l'hôtel. Entre Lucas et moi il y a une telle contradiction dans nos comportements... Tout se mélange dans ma tête. Je lui en veux de m'avoir embrassé, de m'avoir tenu dans ses bras et de me faire sentir aussi bien que mal en me laissant seule et sans explication. Et je m'en veux de lui avoir laisser une porte ouverte. Ca fait si peut de temps que nous nous sommes rencontrer Comment à t'on fait pour en arriver là ?

- Parle moi.

Il descent de la voiture et me regarde avec deux yeux torturés. Il vient vers moi d'un pas mal assuré.

- Je ne te comprends pas Lucas ! Un jour tu me dis que je suis belle et le lendemain tu me dis qu'il faut absolument que l'on garde nos distances ? Tu m'ignores tu fais comme si je n'étais pas là et la fois d'après tu m'embrasses ? Qu'attend-tu de moi ? Aide moi à comprendre car je suis complètement perdu.

Les larmes me montent aux yeux et ma voix tremble quand je lui pose la question. Je suis tout d'un coup moins sûre de moi. Je ne me sans pas suffisamment courageuse pour attendre sa réponse. Je rentre dans l'hotel en claquant la porte derrière moi. Il me suit.

- LILY ATTEND !

Sa voix me transperce, m'obligeant à me retourner pour lui faire face.

- QUOI ?

- Je n'ai pas de réponse à te donner putain ! Encore une fois j'ai merdé. Ça n'aurait pas du arriver.

Il se frotte le visage l'air complètement désespéré. Le rouge me monte aux joues non pas par excitation ou par timidité mais par la colère. J'explose.

- Tu te fous de moi là ? Bien-sur que ca n'aurait pas du arriver. Lucas écoute-moi bien maintenant. Je n'en peux plus tu comprends ? Oui quelque chose chez toi m'attire indéniablement. Et tu sais quoi ? Je refuse d'être cette fille qui par l'attraction de ta voix quand tu chantes et de la présence que tu as sur scène devient une sorte de groupie dénué de tout amour propre ! Sache que tout ca me tortures et je me sans ridicule, je suis à vif. Tu ne peux pas venir me demander de te parler et la fois d'après me demander de m'éloigner de toi. Tu ne peux pas venir me dire que je suis belle et la fois d'après me dire de t'ignorais et non tu ne peux pas m'embrasser et me dire ensuite oublier ça. Je suis à bout de nerfs. JE NE SUIS PAS une de tes conquêtes de concert ! Je refuse d'être triste comme je le suis à cet instant. Je refuse de continuer à être en colère comme je le suis. Ce n'est pas normal. Nous sommes seulement au premier concert de la tournée alors je vais te dire une chose. Je reprends mon souffle et place mes cheveux derrière mes épaules. Dorénavant nous allons faire les choses correctement. Nous allons simplement nous ignorer complètement et définitivement. Nos échanges se limiteront aux obligations pour le travail ou par circonstances, ça s'arrêtera là. J'ai un travail en or, celui que je rêve d'avoir depuis toute petite. Laisse moi vivre mon rêve comme tu vies le tien.

Lucas baisse la tête et encaisse le coup. Il est appuyé contre le mur de l'entrée les mains dans les poches. D'où je suis, je peux voir sa mâchoire se contracter. Il a l'air d'avoir pris un coup de poignard dans la poitrine. Au moins il a l'air de ressentir se que je ressens en ce moment même.

- Lily...

- Il y a un problème ici ?

Nous tournons tous les deux la tête en direction de la voix. Will se place droit entre Lucas et moi. Il ressemble beaucoup à Lucas, j'ai du mal à les distinguer l'un de l'autre. Je réponds la première.

- Non, nous en avons fini.

Je m'engage dans le couloir de l'hôtel en me demandant ce qui m'a pri. Je regrette déjà ma conversation avec Lucas. Avait-il mérité d'être réprimandé comme je viens de le faire ? Est-ce que je suis bien placer pour le faire ? Je ne vaux pas mieux que lui. Finalement, je me demande s'il n'est pas aussi perdu que moi finalement.

- Lily est-ce que tu vas bien ?

- Oui Will ça va merci ce n'était qu'une petite dispute. C'est réglé. Tu sais quoi ?

- Non, dit moi.

- J'étais fatiguée c'est d'ailleurs pour ça que je suis rentrée mais maintenant j'ai l'impression de ne plus l'être.

- OK vient avec moi.

Will est un homme charmant je ne peux absolument rien lui refuser, il me prend par la main.

Nous entrons dans le bar de l'hôtel qui est complètement vide ce qui est très bizarre en y pensent... Je souris.

- Tu as réservé le bar que pour nous ou quoi ?

Il rit avant de répondre.

- Si seulement je pouvais.

Je m'assois sûr une chaise haute face aux bouteilles derrière le comptoir toutes alignées au millimètre prês.

- Dommage qu'il n'y est pas de serveur, j'aurais bien bu quelque chose. Tu penses que le bar est fermé ? Peut-être qui faut appeler quelqu'un ?

Will me regarde droit dans les yeux.

- Je ne sais pas mais pour éponger ta soif, on peut s'arranger ma belle.

Il saute de l'autre côté du comptoir et commence à improviser un rôle de barmaid.

- Bonsoir charmante demoiselle que puis-je faire pour vous ?

Je glousse.

- Bonsoir, je ne sais pas suprenez-moi s'il vous plaît !

Je le vois en pleine réflexion. Après seulement quelques secondes il prend plusieurs bouteilles et commence à faire des mélanges dans un shaker et verse le tout dans un verre à cocktail.

- C'est la maison qui offre.

Et il me fait un clin d'oeil.

- Merci, beaucoup.

J'apporte le verre à ma bouche et goûte son contenu jaune du bout des lèvres.

- Woah, tu devrais te reconvertir en barmaid. Tu as clairement un talent pour les cocktails il est délicieux.

Je vide mon verre d'une traite. Ça me fait un bien fou.

- Un autre s'il te plaît !

Il me sourit et s'exécute. Au bout d'une heure et quatre cocktails nous décidons d'aller nous coucher.

- Laisse-moi te raccompagner !

- Heu, je préfère y aller seule.

Il passe sa main dans ses cheveux en insistant.

- Lily, n'est pas peur de moi s'il te plaît. Laisse-moi t'accompagner jusqu'à ta chambre. Je ne passerai pas le pas de la porte. Tu as bu, est Dieu sait combien je te trouve magnifique ce soir mais crois-moi je veux juste être sûre que tu arrives jusqu'à ta chambre en sécurité.

Je rougis à une vitesse inimaginable et il ne manque pas de le remarquer. Il est gentil, vraiment beau et surtout il a raison je suis complètement saoul. Je préfère ignorer son petit compliment.

- D'accord, j'accepte.