Never Say Never

Chapitre 31 : C'est la fille à la robe rouge

Une jeune femme passe la porte. Je peux instantanément la reconnaître ayant passé plusieurs heures à l'observer hier durant la soirée. C'est la fille à la robe rouge ! Elle se place dans l'embrasure de la porte et nous regarde l'un après l'autre croisant les bras sur sa poitrine volumineuse. Ce matin comme hier, elle ne porte que très peu de tissu laissant apparaître d'interminables jambes fines et sans défaut. Si ma mémoire est bonne, elle a sur ses épaules le tee-shirt que porté Lucas hier à la soirée.

Pas besoin de me faire un dessin pour comprendre l'ironie de la situation...

Est-ce que passer la nuit avec elle fait partie du jeu ? Ou a-t-il juste voulu avoir un extra ? Deux sentiments se battent pour déterminer ce que je ressens en ce moment, stupeur et dégout... Elle n'est clairement pas contente de me voir et le fait bien comprendre à Lucas qui ne sait pas où se mettre nous regardant l'une et l'autre.

Je ne veux pas d'histoire je dois m'éclipser. Je répète dans ma tête que je n'ai pas mon mot à dire sur la situation et que je ne dois pas le juger.

- On se voit plus tard je ne vais pas vous déranger plus longtemps tous les deux. J'ai pas mal de choses à faire... À plus.

Je passe à coté de Lucas pour aller jusqu'à ma chambre le coeur brisé de le savoir avec elle. A mon passage, je sens sa main frôler la mienne la carresant discrètement du bout des doigts. J'en ai le coeur qui se serre et mon estomac qui se retourne. Je baisse la tête regardant sa main disparaître au fil que moi j'avance. Il n'a pas voulu l'attraper je l'ai bien compris. Des questions toujours des questions... Je dois me faire violence pour ne pas me retourner, faire demi-tour et aller le voir. Il est déjà en bonne compagnie. Et j'ai une réunion avec Jessica dans une heure trente...

- Lily !

Je me retourne surprise par la voix grave d'un homme qui m'appelle que je ne reconnais pas. Je sors de mes pensées, lève la tête et reconnais finalement José qui a dû arriver ce matin en même temps que Pénélope par avion. Le manager toujours habillé d'un costume hors de prix me regarde de haut en bas.

- Wouah Lily vous êtes sexy en tenue de sport c'est époustouflant.

Tout d'un coup j'ai l'impression que le temps s'arrête j'ai un haut le cur que j'arrive à métriser de justesse. Ai-je bien entendu ce qu'il venait de dire ? Bien sûr que oui, je ne suis pas folle. En plus des mots il ose faire des gestes tout aussi déplacé. Je suis choqué.

Lui avance et moi je recule pour garder un peu de distances qu'il y a entre nous.

- Excusez-moi mais c'est très déplacé de votre part.

- Oh Lily prenez-le comme un compliment, vous êtes une très belle femme et c'est important qu'on vous le dise et que vous le sachiez. Vous devriez vous mettre plus souvent en valeur comme ça, c'est un véritable plaisir pour les yeux. Et si je peux me permettre...

S'en est trop pour moi, je le trouve dégoutant ! Ma main se lève plus vite que mon cerveau ne réfléchit je la place grande ouverte entre nous en hurlant.

- STOP !!!

Mon cri du coeur lui donne un mouvement de recul et ses yeux me prouvent toute la stupéfaction de mon geste. Son humeur séducteur pervert se change en une fraction de seconde en agacement. Son regard noir machiavélique me transperce. Il fait un autre pas vers moi quand il est stoppé net dans son élan.

- Il y a un problème ?

Ma respiration et la même que quand je cours. Je suis en panique. Lucas se place à coté de moi et s'adresse directement à José. Sa mâchoire se contracte et se décontracte, ses poings sont serrés au point de blanchir ses phalanges. Il est sur le point de faire une énorme bêtise, il faut que j'intervienne.

- Lucas tout va bien. J'étais sur le point de rentrer dans la chambre quand monsieur Scott m'a interpellé pour me rappeler qu'il y a une réunion dans une heure dans la salle Green au premier étage.

Mon coeur va sortir de la poitrine si il continue de battre aussi fort. Mon stress est au summum, j'en ai des bouffés de chaleur. Il faut que je m'isole pour me calmer et vite. Je me place devant la porte de ma chambre l'ouvre et y pénétre. Je s'en la crise de panique me gagner. J'ai eu une altercation avec le numéro deux de la boîte ! Au mon Dieu je vais me faire viré ! Ça ne peut pas se finir comme ça, j'ai bossé beaucoup trop dur pour en arriver là. Mon cerveau est en ébullition, comment je vais pouvoir rattraper le coup ?

Un tembourinement contre la porte me ramène à la réalité. Une nouvelle vague de panique me traverse le corps. José est là et il vient soit continuer son harcèlement soit me renvoyer !

- Ouvre cette putain de porte !

Soulager de savoir que c'est Lucas je me précipite pour la lui ouvrir. Il entre brutalement dans la pièce gonflé à bloque claquant la porte contre le mur.

- C'était quoi ça bordel ?

J'en conclus qu'il a vu toute le scène. Je baisse la tête et regarde mes pieds gêné.

- Ce n'était rien laisse tomber tu veux bien ?

- Quoi tu te fous de ma gueule tu lui as gueuler dessus putain. C'est José tu t'en rends compte ?

Il me hurle dessus agitant dramatiquement les bras. Je me sens déjà terriblement mal par les dires de José mais y être confronté et de devoir le raconter à Lucas me perturbe encore plus.

- Il a eu des propos déplacés à mon égard. Je n'ai pas pu me retenir.

- Putain mais quel connard. Il recommence comme si la dernière fois ne lui avait pas servi de leçon. Si il ose ne serait-ce que te toucher...

Oh ! On y est, je sais qu'il y a déjà eu des histoires auparavant mais jusque-là j'ignorais avec qui et quoi. Lucas est au bort de l'explosion.

- Calme toi et explique-moi s'il te plaît.

- La troisième fille qui était à ton poste à porté plainte pour harcèlement contre José il y a un peu plus d'un an. Il y a eu un procès, mais par je ne sais qu'elle foutre raison il à été innocenté. Il est encore ici parce que Pénélope n'a pas le droit de le virer car il n'a pas était jugé coupable et qu'il est très bon dans son job... Il a juste écopé d'un avertissement.

Il prend une pause puis reprend les yeux fermé, effrayé.

- Et... Il a...

- Et il a ?

Je suis sur le point de tomber par terre suite à ces révélations sordides. Lucas est nerveux. Au point qu'il me le retransmet. J'en perds patience.

- Dit moi tout de suite ce qu'il y a !

- Je n'ai pas le droit d'en parler. La maison de disques nous ont tous fait signer un contrat de confidentialité. Mais il est quand même important que tu saches qu'il y a eu des rumeurs de d'agression. Mais attention ce ne sont que des rumeurs rien n'a été revendiquer ni confirmer. C'est un homme très manipulateur et très influent c'est difficile de lui faire front. Il va falloir que je face attention à toi.

Je m'assieds sur le lit les larmes aux yeux.