Never Say Never

Chapitre 4 : Son regard soutien le mien

- Aaaah chauuuud ! C'est chauuuud ! C'est très chaud !

Je hurle sans ménagement ! J'aperçois trois gobelets tomber au sol. Un liquide brun et brûlant coule le long de ma poitrine, continue sa descente sur mon ventre jusqu'à mes jambes. Ça me brûle. Je secoue mon tee-shirt en me trémoussant dans tous les sens. Je me surprends même à jurer en Anglais.

- Et merde fait chier... Ça va ? Je suis désolé j'étais sur mon téléphone je ne regardais pas où je marchais.

J'entends une voix d'homme mais ne le regarde pas, je suis trop occupée à secouer mon tee-shirt qui me brûle la peau. Quelle idée de ne pas regarder devant lui. Je répond,

- Ça va, ça va.

- Tu es sûr ?

- Oui, c'est bon.

Je fini de secouer mon tee-shirt qui à maintenant refroidi puis je le remet en place. Ma peau me fait mal, je pense que je suis légèrement brûlé mais rien d'insupportable, je prendrai le temps de me soigner dans la chambre d'hôtel tout a l'heure. Je tire le bas de mon tee-shirt et regarde son état... Il est foutu. Je lisse mon vêtement et lève la tête pour me confronter à la personne qui m'a rentré dedans. Je bloque ! Je ferme et ouvre les yeux à plusieurs reprise, comme si éventuellement cela pouvais faire apparaitre une autre personne que celle qui se trouve devant moi.

Je ne suis jamais venue à Los Angeles, je n'ai même jamais rencontré ou même connu un Américain. Mais lui ? Je le reconnais tout de suite ! Aucun doute possible c'est un chanteur connu sur tous les continents et particulièrement chez moi en France. Lucas Evans du groupe Black Diamond. Je le regarde droit dans les yeux commençant à paniquer méchamment. Je ne sais pour quelle raison il dégage quelque chose de dangereusement attirant. Il est beaucoup plus grand que moi au point que je dois me casser la nuque en deux pour le regarder dans les yeux. Il a des cheveux noirs qui ne demandent qu'a être domptés. Son regard du même noir que ses cheveux me lance sans l'ombre d'un doute un défi, mais j'ignore lequel. Ma première pensée m'incite à courir loin d'ici. Mais la raison reprend le dessus.

- Je vous assure que ça va très bien.

Il commence à rigoler en laissant apparaître une rangée de dents parfaites.

- Très bien.

J'aime pas l'idée qu'il rit de moi. Je redescends sur terre en un clin d'oeil. En un instant j'oublie tout ce qu'il représente à la télé et dans les magazines peoples. Je lui réponds peut-être un peu trop froidement.

- Très bien.

Ses yeux que je croyais noir m'apparaissent maintenant vert émeraude. Un regard magnifique qui ne sont pas fixés sur les miens... Mais sur ma poitrine ? Quelle horreur !

- Oh mon Dieu !

Je rougis à une vitesse que je n'imaginais pas possible. Mon tee-shirt blanc qui colle à ma peau est devenu complètement transparent par l'humidité du café. Je croise les bras sur ma poitrine pour cacher mon soutien-gorge parfaitement visible ainsi que mon embarras. Je ne sais plus où me mettre. Super, moment, gênant...

- Euh.

Il passe sa main dans ses cheveux coupés courts mais suffisamment longs pour en faire disparaître ses doigts... Il ne sait visiblement pas quoi dire et moi encore moins. Ma décision est prise, je prends la fuite.

- Mon hôtel est juste là. Je vais y aller !

Je lui montre la façade du doigt en faisant attention de bien laisser les bras autour de ma poitrine. Il rigole ce qui me laisse perplexe.