Chapitre 64 : Vous avez vos bouts de papiers ?

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- C'est vraiment généreux de ta part. Tu le fais souvent ?

Il me répond sans me regarder.

- Je le fais très régulièrement oui. C'est souvent qu'il y a des restes pendant la tournée et je ne supporte pas que ce soit jeté.

- Oui je veux bien te croire.

Nous sommes arrivés dans la chambre. Mais on est tellement pris par notre conversation que nous entrons ensemble sans faire attention.

- Avant ma naissance ma mère était une SDF. Elle s'était fait virer de chez ses parents et c'est retrouvée à la rue sans rien. Elle s'est battu en vivant au jour le jour jusqu'à ce qu'elle rencontre mon père. Il marque une pause et nous nous asseyons sur les deux fauteuils l'un en face de l'autre. Il était aussi un sans-abri depuis bien plus longtemps que ma mère. De leur union elle est tombée enceinte ils ont tout fait pour trouver de l'aide et ont tout donné pour que je puisse grandir dans une maison et aller à l'école. Ils ont réussi, ils sont un modèl pour moi. Donner des restes à quelque SDF ce n'est vraiment rien d'exceptionnel.

J'enlace mes genoux ramenés à ma poitrine, je l'écoute avec un réel plaisir. C'est la première fois qu'il se confie à moi. Je me sens tellement chanceuse d'en apprendre plus sur lui.

- Et je suppose du coup que tu fais bien plus que de donner des restes alors ?

Il pose ses coudes sur ses genoux en souriant.

- Je fais plus que ça oui. Tous les mois je fais des dons anonymes à des associations qui leur viennent en aide. C'est grâce à l'une d'elles que mes parents ont réussi à sortir de la rue.

- Pourquoi tu le fais anonymement ? Ce n'est pas une honte au contraire. Les gens doivent savoir.

- Non je ne préfère pas. Je ne fais pas ça pour la gloire ni par reconnaissance. Je le fais car j'en ai besoin et l'envie. Les gens disent tellement de chose qu'ils trouveront une excuse ou un prétexte qui déformerait mes intentions. Et je préfère aussi préserver mes parents qui aujourd'hui vivent leur meilleur vit et celle qu'ils méritent sans que personne ne sache.

Je comprends parfaitement où il veut en venir et il a complètement raison. Je suis si fière de lui. Je le trouve incroyable. Il me fascine de plus en plus.

- Je te félicite.

Il me sourit tendrement je fais pareil.

- Allez va au lit, tu as besoin de repos.

- Complètement d'accord. Merci de m'avoir raconté ton histoire Lucas.

Il n'ajoute rien et se lève pour me suivre jusqu'à mon lit. Je me laisse tomber sur le dos pour cette fois-ci ne pas me relever avant d'avoir effectué au moins 10 heures de sommeil d'affilée. Lucas place la couverture sur moi et me borde comme une enfant. Je ne rencontre aucun problème à se geste qui bien au contraire ma plaît beaucoup. Il ce penche et pose un baiser sur mon front, puis sur mon nez et un dernier à moitié sur mes lèvres à moitié sur ma joue. Il s'écarte de quelques centimètres et me souffle une bonne nuit avant de partir. Je m'endors tout juste après qu'il soit sorti.

Les derniers concerts à New York et nos jours de repos sont passés en un claquement de doigt. J'ai bien avancé dans le film de la tournée. J'ai eu pas mal de temps et suffisamment de contenue pour commencer à faire quelque chose de sympa. J'ai aussi eu l'occasion de suivre les garçons dans plusieurs interviews. C'était nouveau pour moi et incroyablement instructif ce qui m'a bien aidé quand j'ai du faire les miens pour le site du groupe. Les garçons ont été très professionnels avec moi ce qui m'a donné la sensation d'avoir toujours fait ça. C'est d'ailleurs le seul moment d'échange que j'ai eu avec Lucas ces derniers jours. Je sais que ça ne devrait pas mais il me manque beaucoup. J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne sait pas vue et mon corps réclame le sien prêt du mien je ne peux plus nier cette sensation. Aujourd'hui on reprend enfin la route et je n'arrive pas à cacher mon excitation à l'idée d'être à nouveaux prêt de lui. J'arrive au bus prête à prendra la direction de Baltimore. Je salut Will qui est déjà là et que je n'ai pas vue depuis plusieurs jours.

- Comment tu vas ma belle Lily ?

J'accueille son accolade en lui ouvrant mes bras.

- Très bien et toi ?

- Je suis revigoré. Ca fait quand même du bien de pouvoir se détacher un peu de la tournée et de retrouver un peu de vie normale.

Effectivement la pause fait du bien pour retrouver le mental bien trop mi à l'épreuve en si peu de jours. Même si je n'ai pas apprécié autant que je l'aurai dù. Lucas était loin de moi et ça m'a beaucoup dérangé.

- Oui c'est sur.

Je lui souris et continue mon avancée dans le bus pour aller poser mes affaires. Je ne croise personne d'autre. Je retourne voir Will

- Ils ne sont toujours pas là ?

- Ils vont arriver. Mais si tu cherches Jessica elle est déjà à Baltimore. Elle a eu une urgence à gérer.

C'est dommage, j'aurai bien aimé discuté avec elle pendant le trajet de mon séjour à New York. J'attrape donc un livre, le seul que j'ai amené avec moi et je m'installe sur le divan en attendant le départ.

- Putain tu es qu'un pauvre con.

- Tu te fous de moi c'est toi le débile, je te jure !

Lucas, Ryan et Troy entrent avec fracas dans le bus. Impossible de rater le troupeau d'éléphants. Aucun d'eux ne me voit tout de suite bien trop occuper par une conversation d'ont je ne comprends pas encore le sujet. Puis Lucas me jette un il furtif avant de reprendre la conversation avec ses copains.

- Ca ne va pas comme ça, il faut au moins revoir la moitié de la chanson.

- Non certainement pas mes idées sont brillantes. Ryan se tourne vers moi en sachant parfaitement où je suis alors qu'il ne m'a pas regardé une seule fois. Lily, hein mes idées sont brillantes ! Ces cons-là ne reconnaissent pas.

Je pouf de rire. Ils s'installent tous autour de moi m'obligeant à participer à leur débat.

- Je pense que vous devez laisser une chance à Ryan de s'exprimer.

Ryan lève les bras en signe de victoire, Troy se tape le front de sa main droite et Lucas baisse sa casquette sur ses yeux en faisant non de la tête. Je rigole. L'ambiance est bon enfant c'est très agréable. Jusqu'à ce que Ryan reprend une dernière fois la parole juste avant qu'on arrive.

- Vous avez vos bouts de papier les gars ? On est arrivés.

Never Say NeverOnde histórias criam vida. Descubra agora