Épilogue

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— Il est en haut, murmure Marguerite.

Je pince les lèvres en regardant les escaliers.

— I-Il est capable de marcher ?

Elle hoche doucement la tête en déposant son sac à main sur le comptoir de caisse. Puis, elle appuie ses coudes dessus et frotte ses yeux rougis. Je me dandine d'un pied à l'autre, mal à l'aise.

— Vas-y, Mika. Il s'en veut à mort.

J'acquiesce rapidement et grimpe les marches, le cœur battant. Je pousse la porte ouverte et pénètre d'abord dans le vestibule du grand appartement. Je retire mes pantoufles sur le tapis noir sur le pas de la porte et me dirige à pas feutrés vers le couloir de chambres.

Je m'arrête à quelques centimètres de la porte de sa chambre d'adolescent en essayant de rassembler mes pensées éparpillées. Je ne sais pas exactement quoi lui dire. J'hésite entre le bouder pour l'éternité pour tout ce chaos ou juste de me blottir contre lui et respirer son odeur qui m'a tant manquée.
Ma main décide toute seule de son camp. Cogne trois coups contre le battant.

— Oui ? demande alors sa voix fatiguée de l'autre côté.

Mon cœur se serre et ma nervosité s'accroît.
J'ai les nerfs à fleur de peau depuis hier ; le sommeil s'est refusé à moi toute la nuit.

— E-est-ce que je peux entrer ? 

J'entends un son de l'autre côté, puis un juron coloré.
Puis, ses pas et le bruit de la poignée que l'on tourne.

Il m'ouvre la porte.

Instantanément, son regard s'assombrit en me voyant. Mais il conserve tout de même une petite réserve. Ses poings s'ouvrent et se ferment comme s'il se retenait de me toucher.
Je frémis de la tête aux pieds.

— J'ai reconnu ta voix, murmure-t-il, la voix rauque.

— Tu... Tu vas bien ?

Il hoche vaguement la tête sans me quitter du regard.

Je ne sais pas quoi faire, quoi dire. Et la culpabilité dans ses yeux me tord les entrailles. Parce qu'il a besoin de savoir que tout va bien entre nous, que je l'aime toujours, mais que je suis incapable de bouger.

Il s'en veut à mort.

Alors sans réfléchir davantage, je me jette sur lui.

Il m'intercepte sans discuter et me serre si fort contre lui que j'ai l'impression que nous allons nous fondre l'un dans l'autre. J'enfouis mon visage dans son t-shirt en haletant tandis qu'il embrasse tout ce qu'il peut — mon oreille, ma joue, ma tempe, mon front, mes cheveux.

Je m'agrippe désespérément à ses épaules en respirant son odeur à plein nez.

Il presse mon dos, mes hanches, descend sur mes fesses puis, l'arrière de mes cuisses avant de me soulever dans ses bras.

— L-Liam, ta jambe, chuchoté-je en crochetant mes chevilles autour de sa taille.

— Ce n'est rien.

Il referme la porte d'un coup de pied et m'y colle en appuyant son front contre le mien.

Liam effleure mes lèvres du bout des siennes, comme s'il me demandait la permission. Je tremble en les entrouvrant et il ne se fait pas prier pour y glisser sa langue. Un doux gémissement m'échappe au moment même où il lâche un petit grognement soulagé et qu'il se colle tout contre moi.

Notre baiser est lent. Langoureux. Il caresse mes cuisses en enroulant sa langue autour de la mienne et j'enfouis mes mains dans ses cheveux en répondant à son étreinte avec ardeur. Je retrouve avec bonheur la pression de son torse dur contre mes seins, ses larges mains sur mon corps, le son excitant de ses gémissements, la caresse de ses lèvres douces et le frottement de sa légère barbe sur ma mâchoire.

Fifty Shades of a Unicorn - T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant