Fifty Shades of a Unicorn - T1

33.3. To the moon and never back

Un long râle franchit mes lèvres lorsqu'il aspire brusquement mon clitoris entre ses lèvres et tourne autour du bout de la langue.
Ses grandes mains maintiennent mes cuisses grandes ouvertes pour lui tandis que mes ongles se plantent dans le bois de la tête de lit.

Lorsque sa langue descend un peu plus, s'approche de là où je suis désespérément trempée et impatiente de le sentir, la honte me fait rougir.

— Non... Non, s'il te plait, protesté-je à grande peine.

— Tu ne peux pas me refuser ça maintenant, rétorque-t-il d'un ton bourru. Laisse-moi te goûter et je te laisserai en paix.

Je sais que j'aurais dû l'empêcher, le repousser, mais je n'arrive pas à m'y résoudre — pas quand il me regarde comme maintenant. Je me cambre et regarde sa bouche s'approcher à nouveau de ma féminité.

Mes hanches se mettent à onduler contre lui tandis que mes yeux s'embuent de plaisir et que ma bouche s'entrouvre sur un cri silencieux.
C'est tout à la fois affreux et délicieux.
Démoniaque aussi.
Et sa langue s'est transformée en un instrument de torture dont il sait bien, trop bien se servir. Elle apaise le feu entre mes cuisses, m'excite. Elle lape, titille, caresse et fouille sans arrêt.

Une de ses mains qui tenait ma cuisse s'approche de mon entrejambe. Il humidifie ses doigts et en glisse un premier en moi sans cesser les mouvements de sa langue.

Le trop-plein de sensations me rend folle et je tente de me soustraire à ses caresses. Mais il me retient fermement d'une main en joignant son premier doigt d'un autre.

— Liam ! crié-je en sentant mon corps se consumer.

— Chuuut... je t'aime.

Mes yeux se remplissent de larmes lorsque ses doigts suivent le même rythme implacable de sa langue. À chaque fois qu'il plonge les doigts en moi et les ressort, mon corps les laisse repartir à regret avec des petits bruits de succion.
Nos halètements et mes cris perturbent le silence de la chambre. 

La chambre... de ses parents. Oh, bon sang, on est en train de faire l'amour dans le lit de ses parents. Sur le matelas de ses parents. Sur les draps de ses parents. Dans la chambre d'amis de ses parents. Sous le toit de ses
Oh
Mon
Dieu
Je
Jouis.

Tout mon corps se raidit et un hurlement de plaisir monte dans ma gorge. J'essaie de le contenir de mon mieux en mordant mon avant-bras jusqu'au sang. Ivre de plaisir, je me convulse contre sa bouche, mes muscles intimes emprisonnant spasmodiquement ses doigts en moi.

— C'est ça, ma puce... c'est ça, chuchote-t-il en poursuivant le va-et-vient de son index et son majeur.

Puis, lorsque mes tremblements cessent, il se retire et me décale doucement de sa bouche jusqu'à ce que je sois assise à califourchon sur ses hanches.

Le regard brouillé de larmes et les jambes tremblantes et affaiblies, je me couche sur son torse en essayant de reprendre mon souffle. Il cale son menton sur mes cheveux et me serre tout contre lui. Après quelques minutes, je pousse un petit soupir comblé en me blottissant davantage contre son torse chaud.

— Alors... cunnilingus ou toucher ?

Je glousse en lève les yeux vers lui, délicieusement reposée.