25 - Le Passage

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Mon dos heurte violemment le toit en taule d'un abri, je passe au travers, frappe le sol de mon corps

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Mon dos heurte violemment le toit en taule d'un abri, je passe au travers, frappe le sol de mon corps. Ma respiration se coupe un instant, alors que l'Elfe se redresse tout juste. Je grogne, grimace puis me tourne pour me redresser, en appuyant mes paumes sur le sol. Je vois des gouttes de sang tomber sur la terre décharnée par les Ténèbres. Instinctivement, je pose ma main sur mon épaule, là où la flèche est toujours plantée, là où mes chairs sont déchirées, mon muscle a été touché, si bien que la douleur me prend jusque sur le pectoral gauche.

— Bordel de...

Je ne termine pas mon juron, je vois le pied de l'Elfe s'approcher de moi. Par chance, le réflexe que j'aie est de me jeter en arrière, afin d'éviter un énième coup. Je m'accroche aux caissettes pour me remettre sur pieds et lui fais face.

— Je sais qui vous êtes... grogné-je entre mes dents serrées.

Elle penche la tête sur le côté, son visage est égratigné mais ses yeux gris déterminés à en finir.

— Et vous pensez que votre fils a raison...

Je pouffe de rire puis secoue la tête.

— Votre fils est source de destruction et vous l'avez fui quand il était enfant, pour ces raisons.

— Vous ne me connaissez pas, rétorque-t-elle.

— J'ai été possédé par Emilius suffisamment longtemps pour être connecté à lui. Je vous connais, Emilia. Les Ténèbres et la magie vous terrifient, vous êtes simplement aveuglée par votre rage, par votre rancœur envers les Mages mais tous ces différends ne peuvent justifier le massacre de milliers d'innocents.

Elle me toise, comme un animal toiserait sa proie. Elle attrape un râteau qu'elle casse sur son genou et lance aussitôt le morceau brisé en ma direction. Je l'attrape au vol, le pointe proche de mon visage. Lorsque je baisse le bras, elle se rue sur moi, saute et tente de m'asséner un coup de poing. Je l'esquive de justesse et frappe ses côtes avec le bâton. Elle fait un pas en avant, un faible grognement passe le seuil de ses lèvres puis elle se retourne vers moi.

— Tu es un Paria, constate-t-elle.

— Belle déduction, ça a mis longtemps à monter jusqu'à votre cerveau.

Je la vois serrer les mâchoires et voilà qu'elle tente de me frapper, vive, agile, rapide. Je pare ses coups avec le bâton ou en les esquivant de justesse quand son pied heurte mon genou. Je le pose à terre tout en grognant et lorsqu'elle souhaite m'asséner un énième coup de poing, je le saisis dans ma main, tout en la regardant droit dans les yeux. Je serre ses phalanges entre mes doigts, suffisamment fort pour les entendre craquer. Elle grimace, se contracte puis enfonce son doigt dans ma plaie ouverte. Je pousse un cri de douleur alors elle en profite pour appuyer son pied sur mon torse et me projeter en arrière. Aussitôt, elle se jette sur moi, à califourchon et enroule ses mains autour de mon cou qu'elle serre de toutes ses forces.

TENEBRIS LUMINA : L'Arbre de Vie [INTÉGRALE]Där berättelser lever. Upptäck nu