Sofia, l'âme chargée de peine, évitait Nice, où le souvenir obsédant de Jules, son frère, la hantait. Ses parents, coupables de sa douleur, demeuraient au cœur de son ressentiment.
Un jour, portée par une passion brûlante, elle a choisi Monaco, le l...
« Charles par ici ! » Intervient un petit garçon à mes côtés.
Henri ne l'a pas entendu. Je prie intérieurement que Charles se dirige vers nous. Je souffle de soulagement quand son regard croise enfin le mien. Ses yeux bleus se posent sur mon bourreau, et je remarque que ses poings sont serrés. Il s'approche de moi et directement Henri me lâche. Sans un mot, il s'éloigne après avoir lancé un regard noir à Charles.
« On rentre. Viens. »
Les fans scandent le prénom de Charles mais le monégasque s'excuse en affirmant qu'il a déjà quelque chose de prévu aujourd'hui.
« Joris, fait dégager tout le monde. Préviens l'hôtel qu'on se casse.
- Pourquoi ?
- Ne pose pas de question. » Dit Charles froidement.
Charles me prend le poignet et même s'il le serre un peu, il ne me fait pas mal. Du moins, pas comme Henri l'a fait. Je sursaute lorsqu'il claque la porte de notre chambre.
« Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans : tu ne sors pas ?
- Désolée... Je voulais juste prendre le temps pour les fans et... »
Les larmes que je retenais se mettent à couler et mon corps se plonge automatiquement dans les bras de Charles.
« Je suis à cran, excuse-moi mon cœur. »
Je crois que nous le sommes tous... Charles resserre son étreinte et je ferme les yeux, savourant cet instant. C'est un putain de cauchemar. Nous ne fermons pas les yeux de la nuit à cause de cette histoire. Je sais que ce n'est pas bon pour le bébé et... J'ai bien peur de le perdre dû à tout ce stress.
« J'ai peur... J'ai peur que le bébé...
- Non, ne pense pas à ça mon ange. On va surmonter tout ça, d'accord ?
- Charles, je vis la peur au ventre. Tu sais très bien qu'avec tout ce stress, le bébé peut...
- Arrête... » Dit-il d'une voix brisée.
Tous les jours, Charles me répète qu'il a hâte que notre bébé pointe le bout de son nez. Il me dit souvent qu'il va lui apprendre plein de chose, qu'il lui inculquera les mêmes valeurs que son père... Chaque jour, je me mets à sourire en entendant les doux mots de Charles. Il veut bien faire. Mais j'ai peur que son rêve d'être papa s'effondre... Je vais bientôt atteindre mon 3ème mois et plus les jours avancent, plus je suis tétanisée à l'idée de perdre notre enfant.
Nous devons régler cette histoire au plus vite. Je m'écarte de Charles et embrasse furtivement ses lèvres.
« J'avais oublié de te prévenir mais... Avec Kika on a prévu de prendre le petit-déj en ville.
- Tu es sûre que c'est une bonne idée ?
- Pour toi, non mais j'ai besoin... De penser à autre chose, tu vois.
- Joris va venir avec vous.
- Charles... Je serais avec Kika. Ne t'inquiète pas. Ok ? »
Le monégasque hoche la tête alors que je caresse sa joue. Je dépose mes lèvres sur les siennes et lui affirme que je ne rentrerais pas tard.
« Je t'aime, Sofia.
- Et moi je t'aime encore plus. »
Je prends mon téléphone ainsi que mon sac à main, puis sors de notre chambre. Je passe devant celle de Pierre et Kika, puisqu'ils logent dans le même hôtel que nous, mais ne m'arrête pas. Je prends alors l'ascenseur, et pour éviter toute la foule, je décide de sortir par l'arrière du bâtiment.
Dire que je n'ai pas peur serait vous mentir. J'ai la boule au ventre, le cœur qui bat bien trop vite et les jambes qui s'apprêtent à lâcher à tout moment. Mon téléphone en main, je compose son numéro.
« Tu veux quoi ?
- Je sais que c'est moi que tu veux. Alors je reviens. Mais promets-moi que tu ne feras plus de mal à Charles.
- Ton visage apeuré me fait pitié. » Dit-il.
Je regarde autour de moi et le vois, dans un coin de rue, en train de me dévisager. Je vérifie que personne ne me remarque et m'avance prudemment vers lui. Putain, j'ai vraiment des idées tordues. Mais je fais ça pour Charles. Je ne veux pas qu'il lui arrive quoique ce soit.
Henri agrippe mon poignet et m'entraine dans une ruelle parfaitement cachée, pour faire en sorte que personne ne nous voit. Il me colle contre un mur et prend ma mâchoire dans une de ses mains. Je déglutis lorsqu'il sort un couteau et que sa lame frôle ma peau.
« Je ne ferais rien à ton petit chéri. Mais tu as intérêt à obéir à mes ordres, c'est clair ? »
Je ne bronche pas et hoche difficilement la tête. Je suis désolée Charles mais je n'ai pas le choix. C'est toi ou moi. Et tu sais ô combien je t'aime.
Nous sortons de cette ruelle, et je baisse directement la tête pour ne pas me faire reconnaitre par des fans. Henri agrippe ma taille pour me maintenir à lui et m'embrasse la joue, ce qui me donne envie de vomir.
Je ne sais pas ce qu'il compte faire de moi. Ni où il compte m'emmener. Probablement loin de l'homme que j'aime...
Tout ce que je sais, c'est qu'il ne me manque qu'un seul pas pour affronter les enfers...
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Coucouà tous et à toutes !
Voici le nouveau chapitre qui j'espère vous a plu ! Qu'en avez-vous pensé ? Que voulez-vous voir dans les prochains chapitres ?
Une idée de ce que Henri va faire à Sofia ? Comment va réagirnotre monégasque préféré ? Un jour ils seront heureux... ou pas. Vousavez le droit de me détesterpour ce que je vous fais subir... Mais c'estparce que je vous aime c'est pour ça !
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