Chapitre 22

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- 2 mai 2023, Sofia-

Les larmes aux yeux, je regarde Charles, allongé sur le sol, tentant de reprendre ses écouteurs qui sont tombés dans l'un des trous. Certains passants le dévisagent, ce qui me fait encore plus rire.

« Aide-moi au lieu de rire comme une otarie ! »

Je lui frappe l'arrière du crâne, alors que son écouteur droit s'extirpe de la pince à épiler géante que nous ont donné les membres du personnel de l'aéroport de Zurich. J'explose de rire alors que Charles se frappe le front avec sa main, complètement désespéré.

« Ce n'est pas drôle.

- Si, ça l'est.

- Et tu oses me filmer en plus.

- C'est un bon souvenir. » Je dis en rigolant.

Il me lève son majeur, puis retente d'extirper ses écouteurs. Il parvient à sortir le premier, alors que je continue de le filmer. Il pourrait très bien laisser tomber, puisque, pour être honnête, il a de l'argent pour en racheter, mais il persiste, voulant à tout prix récupérer ses écouteurs.

« Hallelujah ! » Dit-il en extirpant le deuxième écouteur. « Maintenant, la boite... »

Je garde ses écouteurs dans ma main et les nettoie vite fait, alors que Charles tente, tant bien que mal de récupérer sa boite d'airpods. Il prend la pince à épiler et l'introduit dans le trou et la boite parvient à lui.

« Oh oui, oh oui... »

Cependant, la joie de Charles fut de courte durée puisque la boite retombe. J'éclate de rire et Charles me suit également. Je n'avais jamais autant ris de ma vie qu'en cet instant précis.

« Putain...

- Je ne la vois même plus...

- Attends, attends, elle est là ! »

Il tente une énième fois, alors que je n'arrive pas à m'arrêter de rire. Charles finira par me tuer un jour l'autre. Hier, j'étais mal en point, et aujourd'hui, je me retrouve allongée sur le sol d'un aéroport, à côté de lui, en train de le filmer pendant qu'il veut récupérer ses écouteurs avec une pince à épiler géante.

Alors qu'il ressaie, nous attendons un avion atterrir sur la piste. Charles me regarde et nous éclatons de rire lorsqu'il me demande :

« C'est notre avion ? »

Je hoche la tête, et essuie les larmes sur mes joues, essayant de reprendre mes esprits, du mieux que je peux. Notre avion décolle dans 30 minutes. J'espère que d'ici là, Charles arrivera à récupérer sa boite d'airpods, sinon, nous sommes mal barrés.

Nous devions aller à Miami mercredi, mais Fred a organisé une réunion pour parler du post de John... Je pense qu'il veut clarifier la situation, ce qui est compréhensible. Il a besoin de réponse, et, Charles et moi, sommes les seules personnes qui peuvent lui en donner...

Je tiens à ce boulot, même s'il m'angoisse. Je veux dire, je ne suis pas à l'aise avec les circuits, les paddocks, les box... Surtout à cause de l'accident de Jules. Mais j'apprécie vraiment ce que je fais. Le débrief d'après-course, les conférences, ça me plait énormément. L'ambiance est très bonne, je ne peux pas dire le contraire. Mes collègues sont adorables, et que dire de Charles et Carlos ? Ils ont toujours le mot qu'il faut quand ça ne va pas. Et pour être honnête, je ne me vois pas travailler dans une autre écurie que Ferrari.

Je n'ai rien dit à Charles, mais il s'avère que McLaren recherchent une attachée de presse. Et hier, Fred m'a confirmé qu'on en reparlerait demain, donc aujourd'hui... Je devrais en parler à Charles, mais je n'y arrive pas. J'ai peur de sa réaction. Je sais qu'en ma présence, il se perfectionne, et s'il apprend que McLaren souhaite me recruter, je ne suis pas certaine qu'il accepte...

Et si c'était écrit ? || Charles Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant