Chapitre 21

6.6K 201 76
                                    

- 1er mai 2023, Charles-

Un jour où l'autre, je savais que ça allait éclater. Mais pas maintenant... Pourtant, c'est en train d'arriver. Et j'ai l'impression que je vais la perdre d'une seconde à l'autre. Nous venons à peine de rentrer à Monaco, chez moi, chez nous, qu'une vague de colère vient d'atterrir dans notre maison. Une vague que personne ne peut contrôler. Ni elle. Ni moi.

« Tu le savais et tu ne m'as rien dit !

- Parce que je savais comment tu allais réagir, Sofia ! La preuve ! »

Elle rigole nerveusement et se passe la main dans les cheveux pour les tirer un peu plus, faisant les 100 pas dans le salon, ce qui est sérieusement en train de me taper sur le système.

« J'aurai préféré l'apprendre par toi que par une putain de story !

- Qu'est-ce que ça change, hein ? Tu sais autant que moi, que tu aurais réagi de la même manière, arrête ! »

Vous voulez savoir pourquoi le ton monte, et pourquoi s'engueule-t-on ? À cause de Charlotte, évidemment. Elle a publié une story dans laquelle elle explique qu'elle a été opéré du genou récemment à cause d'une boule qui s'était propagée. Évidemment, j'étais au courant. L'opération était payante, non remboursable et j'ai décidé de lui payer. Charlotte est mon amie, je me devais de l'aider. Et un jour ou l'autre, c'était évident que ça allait me péter à la gueule. Malheureusement, ce jour vient d'arriver.

« Charles, on parle de ton ex là ! Tu voulais que je réagisse comment ? Que je te saute dans les bras ? Tu te rends compte ou pas ? Tu paies des trucs à ton ex !

- C'était une putain d'opération, Sofia ! Elle en avait besoin ! Tu peux le comprendre, non ?

- Tu l'aimes encore ? » Me demande-t-elle les larmes aux yeux.

Putain, elle me pose sérieusement la question... Charlotte est importante pour moi. Elle a partagé plein de choses avec moi. J'ai passé des années avec elle. Je ne peux pas tirer un trait comme ça.

« Oui ! Oui je l'aime ! Parce qu'elle était présente quand j'en avais besoin, contrairement à toi, Sofia ! »

La main de la brune se pose violemment sur ma joue, et je ne peux pas dire que je ne la mérite pas. Parce que je la mérite entièrement.

« Tu n'es qu'un putain de connard. Je me casse.

- C'est ça, casse-toi ! »

Elle sort du salon, et c'est à mon tour d'échapper une larme quand j'entends la porte de ma maison se claquer. Je m'affale sur le canapé, pose mes coudes sur mes genoux et mets mon visage dans mes mains.

« Putain ! » Je hurle.

Je prends la bougie qui se trouve sur la table de mon salon et la balance à la travers la pièce. Elle se brise sur le sol, tout comme mon cœur. Je regrette mes paroles. Je n'aurai pas dû lui parler de cette manière... J'ai honte.

« Fais chier. »

Je me lève du canapé et sors en trombe de ma maison, en espérant trouver rapidement Sofia. Je la vois au loin, assise sur un muret, contemplant la vue qui se trouve devant elle. Je m'approche difficilement d'elle, le cœur battant la chamade. Je m'assieds à ses côtés, sans parler. Je l'entends renifler et déglutir en même temps.

« Je suis désolé... Je ne voulais pas te balancer ça... »

Elle ne répond pas et se contente de hausser les épaules. Je n'aime pas la rendre triste. Je ne veux que son bonheur. J'entoure mon bras des épaules de Sofia et la colle contre moi.

Et si c'était écrit ? || Charles Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant