Sofia, l'âme chargée de peine, évitait Nice, où le souvenir obsédant de Jules, son frère, la hantait. Ses parents, coupables de sa douleur, demeuraient au cœur de son ressentiment.
Un jour, portée par une passion brûlante, elle a choisi Monaco, le l...
- Il a fait des études d'architecte, ses notes sont d'ailleurs excellentes. Même parfaites, je dirais.
- C'est tout ?
- Ah non. Il a une mesure d'éloignement contre Ambre Martin. Il a abusé d'elle plusieurs fois. Violences conjugales. La justice n'avait pas assez de preuve pour le foutre en taule. »
Le cœur brisé, je lâche mon téléphone et m'accroche à la table pour ne pas flancher. Pierre, à mes côtés enroule ma taille de son bras pour que je ne tombe pas. Il est violent avec elle, et je n'ai rien vu... Ma respiration est saccadée, et j'ai énormément de mal à respirer. J'entends la voix de Bilal mais elle n'est pas assez audible pour moi.
« Charles, ça va ? » Me demande Pierre.
Je secoue la tête et me touche le cœur, remarquant que je respire drôlement. J'entends Pierre parler à Bilal, mais je ne parviens pas à comprendre ce qu'ils se disent. Des voix résonnent dans mes oreilles et je fronce les sourcils en reconnaissant celle de Henri. Suivi du rire de Sofia.
« Mec, tout va bien ? » Me demande Henri en pénétrant dans la cuisine.
Mes amis sursautent lorsque je tape du poing sur la table en lançant un regard noir à ce connard de Henri.
« Pour le bien de tous, colle-lui-en une, Charles. » Intervient Pierre.
Je rigole nerveusement et me dirige dangereusement de Henri. Ni une ni deux, il se retrouve coller au mur, tandis que je le maintiens fermement par le col de son tee-shirt.
« Je ne sais pas ce qui me retient de te péter la mâchoire.
- Pas moi, déjà. Je t'ordonne de lui en foutre une, sinon je m'y colle. » Dit Pierre.
Je regarde Pierre qui m'offre un clin d'œil. Alors je ne réfléchis pas et mon poing se colle contre la joue de Henri. Putain, ça fait un bien fou.
« Charles, arrête !! » Hurle Sofia.
Il n'a pas droit de la toucher. Encore moins lui faire du mal. Tu ne sais pas sur qui tu es tombé mon pauvre Henri. La joue gauche étant jalouse de la droite, je prends un malin plaisir de lui en foutre une, sous les rires de Pierre qui prend son pied en me voyant autant en colère.
« Alors, tu ne te défends pas ? Ah non, tu ne frappes que les femmes, c'est ça ?
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Sofia ! Je sais que tu as levé la main sur elle. »
Henri secoue la tête et m'affirme qu'il n'oserait jamais lui faire du mal sachant qu'elle attend un enfant. Il ose se foutre de ma gueule. Je ris nerveusement et le colle une nouvelle fois contre le mur.
« Et Ambre Martin ? Elle a tout inventé peut-être ?
- Oui. Je ne l'aimais plus, je voulais rompre avec elle. Et elle a inventé cette histoire débile. Si je l'avais frappé, tu crois que je serais encore là ? Je serais probablement en train de pourrir en taule !
- Donc quoi ? Pierre a tout inventé, c'est ça ?
- Oui ! » Intervient Sofia.
Je lâche son copain et me tourne vers elle. Je croise son regard rempli de larmes, et je remarque que son corps tremble de peur. Pierre, abasourdi, secoue la tête.
« Il a dû se tromper, c'est tout.
- Se tromper ? Tu m'expliques alors pourquoi ton mec a une mesure d'éloignement contre son ex ?
- Putain, tu as un sacré culot Charles ! Tu te permets de réprimander Henri mais tu n'es pas mieux ! Tu as fait des recherches sur lui parce que tu ne veux pas admettre que je ne t'aime plus ! Tu veux juste détruire mon couple pour que je revienne vers toi ! Mais tu sais quoi ? J'aime Henri. » Crie-t-elle dans la maison.
Mon cœur se brise en entendant ces mots. Elle ne m'aime plus. J'ai terriblement mal. J'ai l'impression qu'on est en train de me planter un couteau en plein cœur. La femme de ma vie, celle que j'aime le plus au monde, ne ressent plus rien pour moi. Comment suis-je censé me comporter après avoir appris ça ?
Sofia me lance un regard noir et prend la main de Henri alors que je reste stoïque dans la pièce, versant quelques larmes. Pierre s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule.
Je ne t'aime plus.
J'aime Henri.
Non, ça n'a pas de sens. Je l'ai vu dans son regard. Elle n'est pas heureuse. Je la connais trop. Je suis la personne qui la connait le plus dans ce monde. La façon dont elle me regardait... Sa voix brisée quand elle m'a affirmé qu'elle ne m'aimait plus. Je le sais, elle me ment.
Sur la table de la cuisine, j'entends mon téléphone vibrer. Je déverrouille celui-ci et mon cœur s'accélère en voyant une photo. Je pose ma main sur ma bouche pour étouffer un cri de douleur. La vision me donne la nausée et mon corps ne supporte tellement pas ce qu'il voit, qu'il tremble. Je m'accroche à la table et éclate en sanglot.
De Sofia ❤️ * 14h18*
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Je suis désolée...
Je ne peux pas m'empêcher de dire que c'est entièrement ma faute. Si je ne lui avais pas dit que j'arrêtais la F1, elle ne serait jamais partie. Et surtout, elle n'aurait pas fait la rencontre de ce connard de Henri...
« Ce mec va finir en taule, Pierre. »
Je prends mon téléphone et je lâche un « merde » en voyant que Sofia vient de supprimer le message et la photo par la même occasion. C'était la seule preuve que j'avais pour le faire tomber.
Mais croyez-moi, ça ne sera pas la dernière.
Il va payer... Et je vais avoir besoin du soutien de mes amis.
Je dois la sauver.
Sauver mon bébé.
Avant qu'il ne soit trop tard...
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Coucou à tous et à toutes !
Voici le nouveau chapitre qui j'espère vous a plu ! Qu'en avez-vous pensé ? Que voulez-vous voir dans les prochains chapitres ?
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