Et si c'était écrit ? || Charles Leclerc

Chapitre 7

Je tourne mon regard vers Charles à mes côtés, le voyant se pincer les lèvres, une légère rougeur colorant ses joues. Cette version de l'histoire est clairement différente de celle qu'il m'avait racontée lorsque nous nous sommes retrouvés. Il m'avait affirmé que la distance était la principale raison de leur séparation, mais apparemment, il y a plus que ça. Décidément, Charlotte a bien fait de me révéler la vérité.

« En tout cas, je suis contente de faire ta connaissance. Courage pour supporter Charles, ce n'est pas évident.

- Je suis encore là, hein. » Dit Charles.

Charlotte ébouriffe les cheveux du brun en riant, ce qui provoque un rougissement intense chez Charles. Je n'ai jamais vu mon ami aussi embarrassé de toute ma vie. C'est plutôt mignon, je dois l'avouer.

« Bon, je vais prendre ma douche. Je connais le chemin, ne t'en fais pas.

- Cette conversation n'est pas terminée, Siné. »

La brune lui adresse un clin d'œil espiègle avant de monter à l'étage pour prendre une douche, comme elle nous l'a indiqué.

« Je vais monter tes deux valises, elles doivent être lourdes.

- Merci Carlos. Tu devrais prendre exemple Lord Perceval. » Je dis en taquinant Charles.

Il expire bruyamment par le nez, secouant la tête d'un air désapprobateur tandis que Carlos, grimaçant, saisit mes deux valises. Leur poids se fait sentir, une indication claire de mon excès de bagages. Ensemble, nous montons les escaliers, nos pas résonnant dans le hall. Arrivés à l'étage, Carlos dépose mes bagages dans une spacieuse chambre, dont l'atmosphère accueillante semble apaiser les tensions.

« Tu veux que je te fasse visiter ?

- Eh, n'y pense même pas, Carlos.

- Quoi ? Je veux juste lui faire visiter la maison.

- Je peux m'en occuper. » Dit Charles.

La facette protectrice et jalouse du monégasque émerge rapidement, rappelant sa nature depuis notre jeunesse.

« Très bien. Je ne comptais pas voler ta chère et tendre, hein. » Dit Carlos.

Charles roule des yeux avec une touche d'amusement, puis prend ma main pour m'entraîner dans une visite de la maison. Chaque pièce est un écho de son goût raffiné, depuis les différentes chambres jusqu'à la cuisine, le salon, et même la salle de sport, sans oublier la piscine intérieure qui respire le luxe. Dans le jardin, une balancelle aux airs romantiques attire mon regard, tandis qu'une piscine s'étend majestueusement, dominant l'espace extérieur.

Nous nous installons sur la balancelle, observant avec sérénité l'eau de la piscine danser sous l'effet du vent léger qui caresse le jardin.

« Désolé pour Charlotte. J'avais oublié qu'elle venait.

- Ce n'est pas grave. Elle est sympa.

- Ouais, elle l'est. Je suis content d'être resté en bon terme avec elle. »

Je ressens une pointe de déception à l'idée que Charlotte parte dès demain. Il y avait tant à découvrir, tant à partager. Malgré leur passé, elle demeure une figure significative dans la vie de Charles, et j'aurais aimé mieux la comprendre, mieux la connaître. Son sourire, éloquent et rayonnant, témoigne d'une personnalité chaleureuse et attachante.

« Elle part où ?

- Au Canada. Elle va voir sa petite sœur. Du coup je l'emmène à l'aéroport. Tôt, parce que je vais au circuit juste après avec Carlos. Tu viens ?